
Parlant des hommes d’affaires vietnamiens en Angola, l’ambassadeur du Vietnam en Angola, Nguyên Phan Giang, a souligné qu’ils sont confrontés à des difficultés liés à l’histoire houleuse de ce pays, qui a traversé une longue période de guerre civile, depuis son indépendance avec le Portugal en 1975 jusqu’au début des années 2000. Cela explique la qualité déplorable des infrastructures, l’insécurité. Mais les Vietnamiens ont surmonté ces difficultés et trouvé des opportunités de coopération et d’investissement. Et, point important, ils ont toujours su cultiver la solidarité entre eux.
Un homme d’affaires exemplaire

Les premiers temps n’ont pas été un «long fleuve tranquille». «Dans les années 2010, l’environnement de vie d’ici était très dur. L’eau était plus chère que le pétrole. Cela a été un choc pour moi», se souvient Trân Quang Hiên. Mais sa volonté d’avoir une compagnie était si fort qu’il n’a pas baissé les bras. Il a décidé de monter une compagnie multiservices baptisée VinaForce, spécialisée dans les services en vogue à cette époque-là comme matériaux de construction, production de briques, transformation du bois, soins de beauté, production de glace alimentaire, importation et exportation de produits surgelés...
Aux dires de Trân Quang Hiên, à cette époque-là, l’Angola offrait des conditions idéales pour monter des entreprises lucratives étrangères. La communauté vietnamienne était en plein boom entre 2002 et 2008. «Toutes les initiatives pouvaient s’avérer gagnantes. Même l’ouverture d’une boutique de photocopie permettrait de faire beaucoup d’argent», assure-t-il.
Deuxième producteur de pétrole d’Afrique
Selon lui, la plupart des Angolais sont chrétiens. Ils sont ouverts et chaleureux. Membre de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP), l’Angola est le deuxième producteur de pétrole en Afrique, après le Nigeria. Mais l’économie de ce pays dépend trop du cours de l’or noir.
Ainsi, depuis la fin de l’année 2014, l’économie angolaise est secouée par la forte baisse des prix du pétrole, qui a engendré une crise économique. Celle-ci n’a pas épargné les entreprises vietnamiennes. Ainsi, la compagnie VinaForce a enregistré une chute de son chiffre d’affaires ainsi que de ses effectifs.
Mais, comme beaucoup d’hommes affaires vietnamiens en Angola, Trân Quang Hiên ne s’est jamais résigné et reste optimiste. Jamais il n’a pensé quitter l’Angola. «Seul les arbres les plus forts peuvent survivre dans les terrains arides. Je suis convaincu que mon entreprise pourra surmonter les obstacles et se développer. Mon plus grand souhait est de donner un coup de main à l’édification de mon pays natal, ce à travers la création d’emplois à haut revenu pour des Vietnamiens résidant en Angola», conclut-il. – CVN/VNA