Le Service de l’éducationet de la formation de Hanoi est en train de mettre en œuvre un grandplan de constructions d’écoles à l’horizon 2020, orientation 2030.L’objectif : répondre aux exigences de formation en personnel qualifiéet réduire les effectifs dans les classes.
En cetteannée scolaire 2012-2013, la ville compte plus de 2.400 écoles (de lamaternelle au secondaire - lycées professionnels inclus), fréquentéespar plus de 1,5 million d’élèves. Malgré cela, la surcharge dans lesétablissements scolaires est chronique depuis plusieurs années, surtoutdans les écoles maternelles qui peuvent compter jusqu’à 70 élèves parclasse. Une situation intenable.
Ce problème n’affecte pas leszones rurales, puisqu’on ne le rencontre qu’au cœur même del’intra-muros. En analysant la planification, l’on s’aperçoit que laville manque de sept millions de mètres carrés de terrain pour laconstruction d’écoles, dont 2,3 millions pour les écoles maternelles ;1,9 pour les primaires ; 2 pour les secondaires.
Lesétablissements déjà en place sont eux-mêmes à l’étroit, manquantd’espaces pour les activités collectives, sportives et récréatives.Selon les normes, les établissements sont censés offrir 15 m²/élève.Mais la réalité est bien différente dans l’intra- muros : les écolesmaternelles situées dans l’arrondissement de Hoàn Kiêm - le plus mauvaisélève dans ce domaine - proposent 1,8 m²/enfant, tandis que celles dudistrict de Soc Son, arrivent en tête avec 14,8 m², ce qui restenéanmoins en-deçà des normes.
Les nouveaux centres urbains mal pourvus
Si les nouveaux centres urbains poussent comme des champignons aprèsla pluie, on ne peut pas en dire autant des écoles maternelles censéesse développer en parallèle. C’est par exemple le cas pour le centreurbain Mê Tri Ha (rue Pham Hùng), lequel regroupe aujourd’hui descentaines de foyers mais seulement quatre écoles maternelles privées.Nguyên Quang Huy, un habitant, informe qu’il est obligé d’envoyer sesdeux enfants (le premier en primaire et le second en maternelle) à 5 kmde sa maison, les frais de scolarité de ces établissements privés étantpourtant trop élevés pour lui (3-5 millions de dôngs/mois).
Lecentre urbain My Dinh-Mê Tri manque aussi d’écoles publiques. Même siun projet de construction d’une école primaire publique est prévu, ilreste pour l’instant au stade théorique.
Le district de Tu Liêmcompte dix nouveaux quartiers résidentiels de ce type (Yên Hoà, NamTrung Yên, My Dinh 1, My Dinh 2, My Dinh-Mê Tri, Duong Nôi, Van Quan-YênPhuc, Van Phu, Dai Kim-Dinh Công, Thach Bàn), qui tous sont confrontés àune pénurie d’écoles. Du coup, le peu d’établissements sur placepratique des frais de scolarité exagérément élevés, obligeant la plupartdes parents à mettre leur progéniture loin de leur domicile.
Selonla planification, ces quartiers devraient disposer de 38 écoles. Maisaujourd’hui, il n’y en a que 27, et seules quatre sont publiques. D’oùsurcharge... Consciente de la situation, la présidente du Conseilpopulaire de Hanoi, Ngô Thi Doan Thanh, a demandé aux autorités localesde construire de nouvelles écoles publiques pour s’assurer que touspuissent être scolarisés.
Plus de 1.200 nouveaux établissements d’ici 2030
Selontoute vraisemblance, la population de Hanoi devrait avoisiner 9,1millions d’habitants en 2030, contre 7,1 millions en 2012. La capitaledoit donc développer son réseau éducatif pour répondre à cette pressiondémographique. La planification du réseau des écoles est doncprimordiale.
L’objectif est de consacrer des parcelles à laconstruction d’écoles, de sorte de garantir un nombre d’établissementssuffisant et les conditions d’enseignement qui vont avec. D’ici 2030,Hanoi aura besoin d’un parc de 17,9 millions de mètres carrés pourconstruire 1.215 écoles. Coût de l’opération : plus de 71.000 milliardsde dôngs (60% financés par le budget de la ville et de l’État, et lereste par des fonds privés).
Une fois ce projet en place, leseffectifs dans les écoles maternelles actuelles seront allégés de moitié(soit 30 élèves/classe en moyenne en maternelle, primaire et collège ;40 au lycée) et la superficie par élève sera de 6-8 m²/élève supérieure àaujourd’hui dans l’intra-muros, et de 10-12 m² en banlieue. Un problèmede superficie qui, pour précision, ne se posera pas dans les nouveauxétablissements.
À noter que de 2005 à 2011, la municipalité aconsacré chaque année de 20 à 24% de ses dépenses à la construction denouvelles écoles, soit 3.000-3.500 milliards de dôngs/an. – VNA