Le Vietnam manque encore d’un cadre juridique et d’infrastructures technologiques complets pour un meilleur développement de l’e-commerce. Précisions de Trân Huu Linh, directeur du Département de l’e-commerce et des technologies de l’information, du ministère de l’Industrie et du Commerce.
L’e-commerce est très commode et attrayant. Mais la réalité au Vietnam montre que pour la majorité des consommateurs, ce modèle économique est insuffisamment fiable. Quelle en est la cause ?
L’e-commerce au Vietnam connaît ces dernières années une forte croissance parallèlement au développement impressionnant des télécommunications. Environ un tiers de la population vietnamienne est abonné à Internet. En 2013, le chiffre d’affaires de la vente au détail sur Internet s’est élevé à plus de 2 milliards de dollars. Selon nos prévisions, il pourrait atteindre 4 milliards de dollars d’ici à 2015. De fait, nous pouvons déjà constater que la croissance de ce secteur sera plus forte dans les prochaines années.
Les statistiques du Département de l’e-commerce et des technologies de l’information indiquent que plus de 200.000 des 500.000 entreprises vietnamiennes ont leur propre site pour leur activité commerciale. Parmi ceux-ci, 80% sont purement destinés au commerce. Néanmoins, il y a encore des travaux à faire afin que l’e-commerce emporte définitivement la confiance du consommateur vietnamien. Les infrastructures du pays ne sont pas encore suffisamment homogènes pour un plein développement de ce secteur de l’économie nationale.
L’e-commerce est considéré comme un outil effectif pour de nombreuses entreprises, et plus encore en cette conjoncture difficile. Mais certaines entreprises en profitent pour pratiquer une concurrence déloyale. Avez-vous des remarques à ce sujet ?
Le boom de ce secteur peut avoir des aspects négatifs, bien sûr, y compris au Vietnam où a été constatée l’apparition d’un assez grand nombre de sites de vente dont le comportement est déloyal, sinon frauduleux. Sur ce dernier point, il peut s’agir d’ailleurs de fraude commerciale au sens strict, mais aussi de vente de produits contrefaits. Cette tendance est une préoccupation, pour ce qui nous concerne.
Cette situation résulte-t-elle d’un régime juridique incomplet, d’autant qu’avec la rapidité de son développement, ce secteur peut devancer le droit ?
L’e-commerce est bien sûr un nouveau secteur économique au Vietnam, et nous devons non seulement lui donner un statut juridique, mais aussi le faire évoluer au fur et à mesure du développement de ce modèle économique qui est fécond en techniques de vente spécifiques. Cette exigence est aussi une condition sine qua non de la survie de cette économie numérique car, faute de régime approprié, il n’obtiendra jamais une pleine confiance du consommateur... Le 1er juillet 2013, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a signé un arrêté sur l’e-commerce, et un autre fixant les sanctions administratives des infractions à la loi a été promulgué fin 2013. Ce dernier texte, qui prend largement en compte la contrefaçon, est en vigueur depuis le 1er janvier de cette année.
Le Département de l’e-commerce et des technologies de l’information s’est vu confier par le ministère du Commerce et de l’Industrie la tâche de faire évoluer le cadre juridique de ce secteur, et une nouvelle réglementation sur la vente à distance sur Internet sera promulguée en novembre prochain. Ces textes sont importants en ce qu’ils complètent le statut de l’e-commerce.
Le marché de l’e-commerce en pleine expansion au Vietnam
2014 est une année charnière pour l’e-commerce en raison des nombreux investissements domestiques et étrangers que ce secteur reçoit... De nombreuses entreprises étrangères ne cessent de développer leurs activités au Vietnam, comme Google, eBay, Alibaba, Amazon et Rakuten, ou encore Rocket Internet... En particulier, Rocket Internet (Allemagne) a ouvert 3 sites d’e-commerce au Vietnam, Lazada.vn, Zalora.vn et FoodPanda.vn, qui en un peu plus d’un an, lui ont rapporté plus de 120 millions de dollars. Les grandes entreprises vietnamiennes spécialisées dans l’e-commerce sont Chodientu.vn, 5giay.vn, Vatgia.com, Enbac.com, Thegioididong.com, etc. Chaque année, des millions de transactions commerciales sont enregistrés avec un volume d’affaires de plus de 700 millions de dollars. -CVN/VNA
L’e-commerce est très commode et attrayant. Mais la réalité au Vietnam montre que pour la majorité des consommateurs, ce modèle économique est insuffisamment fiable. Quelle en est la cause ?
L’e-commerce au Vietnam connaît ces dernières années une forte croissance parallèlement au développement impressionnant des télécommunications. Environ un tiers de la population vietnamienne est abonné à Internet. En 2013, le chiffre d’affaires de la vente au détail sur Internet s’est élevé à plus de 2 milliards de dollars. Selon nos prévisions, il pourrait atteindre 4 milliards de dollars d’ici à 2015. De fait, nous pouvons déjà constater que la croissance de ce secteur sera plus forte dans les prochaines années.
Les statistiques du Département de l’e-commerce et des technologies de l’information indiquent que plus de 200.000 des 500.000 entreprises vietnamiennes ont leur propre site pour leur activité commerciale. Parmi ceux-ci, 80% sont purement destinés au commerce. Néanmoins, il y a encore des travaux à faire afin que l’e-commerce emporte définitivement la confiance du consommateur vietnamien. Les infrastructures du pays ne sont pas encore suffisamment homogènes pour un plein développement de ce secteur de l’économie nationale.
L’e-commerce est considéré comme un outil effectif pour de nombreuses entreprises, et plus encore en cette conjoncture difficile. Mais certaines entreprises en profitent pour pratiquer une concurrence déloyale. Avez-vous des remarques à ce sujet ?
Le boom de ce secteur peut avoir des aspects négatifs, bien sûr, y compris au Vietnam où a été constatée l’apparition d’un assez grand nombre de sites de vente dont le comportement est déloyal, sinon frauduleux. Sur ce dernier point, il peut s’agir d’ailleurs de fraude commerciale au sens strict, mais aussi de vente de produits contrefaits. Cette tendance est une préoccupation, pour ce qui nous concerne.
Cette situation résulte-t-elle d’un régime juridique incomplet, d’autant qu’avec la rapidité de son développement, ce secteur peut devancer le droit ?
L’e-commerce est bien sûr un nouveau secteur économique au Vietnam, et nous devons non seulement lui donner un statut juridique, mais aussi le faire évoluer au fur et à mesure du développement de ce modèle économique qui est fécond en techniques de vente spécifiques. Cette exigence est aussi une condition sine qua non de la survie de cette économie numérique car, faute de régime approprié, il n’obtiendra jamais une pleine confiance du consommateur... Le 1er juillet 2013, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a signé un arrêté sur l’e-commerce, et un autre fixant les sanctions administratives des infractions à la loi a été promulgué fin 2013. Ce dernier texte, qui prend largement en compte la contrefaçon, est en vigueur depuis le 1er janvier de cette année.
Le Département de l’e-commerce et des technologies de l’information s’est vu confier par le ministère du Commerce et de l’Industrie la tâche de faire évoluer le cadre juridique de ce secteur, et une nouvelle réglementation sur la vente à distance sur Internet sera promulguée en novembre prochain. Ces textes sont importants en ce qu’ils complètent le statut de l’e-commerce.
Le marché de l’e-commerce en pleine expansion au Vietnam
2014 est une année charnière pour l’e-commerce en raison des nombreux investissements domestiques et étrangers que ce secteur reçoit... De nombreuses entreprises étrangères ne cessent de développer leurs activités au Vietnam, comme Google, eBay, Alibaba, Amazon et Rakuten, ou encore Rocket Internet... En particulier, Rocket Internet (Allemagne) a ouvert 3 sites d’e-commerce au Vietnam, Lazada.vn, Zalora.vn et FoodPanda.vn, qui en un peu plus d’un an, lui ont rapporté plus de 120 millions de dollars. Les grandes entreprises vietnamiennes spécialisées dans l’e-commerce sont Chodientu.vn, 5giay.vn, Vatgia.com, Enbac.com, Thegioididong.com, etc. Chaque année, des millions de transactions commerciales sont enregistrés avec un volume d’affaires de plus de 700 millions de dollars. -CVN/VNA