Un séminaire intitulé "Augmenter les droits des femmes vietnamiennes travaillant à l'étranger" a eu lieu les 14 et 15 novembre à Ho Chi Minh-Ville.

Cet évènement a été organisé par le Département de gestion des travailleurs à l'étranger du ministère du Travail des Invalides de guerre et des Affaires sociales, en collaboration avec l'Agence de l'ONU pour la femme.

Afin de protéger les intérêts des Vietnamiennes travaillant à l'étranger, selon Nguyen Thanh Tung, chef adjoint du Service de gestion des travailleurs du Département de gestion des travailleurs à l'étranger, il faut améliorer les dialogues en matière de politiques avec les pays recrutant des Vietnamiennes, et ce en collaboration avec les services, secteurs et localités de l'ensemble du Vietnam.

Toujours selon M. Tung, il faut davantage communiquer sur les principes fondamentaux sur le code du travail du Vietnam, divulguer les connaissances sur les sexes dans les pays de résidence auprès des Vietnamiennes candidates à un emploi à l'étranger. De même, il faut leur fournir des connaissances sur la loi, la culture et la langue du pays dans lequel elle vont partir. Les administrations et organismes compétents tout comme les autorités locales doivent gérer et contrôler, ainsi que sanctionner strictement le cas échéant, les entreprises du secteur de l'envoi de main-d'oeuvre à l'étranger qui enfreignent la réglementation ou n'assurent pas la protection des intérêts de cette dernière.

Mme Cao Thi Hong Van, présidente du Comité d'assistance des femmes pour le développement économique du Comité central de l'Union des femmes vietnamiennes, a analysé les difficultés qu'affrontent ces femmes vietnamiennes, parmi lesquelles figurent les risques dans le cadre des relations familiales, le manque de conscience au regard de leur environnement social, l'endettement...

Elles ont en outre et surtout à se confronter aux barrières que constituent un langue, une culture et un climat différents, à l'exploitation par un employeur indélicat, à la violation des droits de l'homme, voire au risque d'être victime de traite humaine. Par ailleurs, à leur retour au Vietnam, elles doivent se réadapter pour reprendre des relations famililales normales ainsi que pour rechercher un emploi, toutes choses qui peuvent prendre du temps.

Actuellement, ce sont près de 500.000 Vietnamiens qui travaillent dans plus de 40 pays et territoires et plus de 30 catégories socioprofessionnelles, dont 251.000 femmes, la plupart à Taïwan (61%), en Malaisie (20,9%) et en République de Corée (4,4%).

Chaque année, ces travailleurs vietnamiens transmettent à leurs proches près de 1,7 milliard de dollars. - AVI