Dialogue Shangri-La : la position du Vietnam est saluée
Lors d'une interview accordée à un
correspondant de l'Agence vietnamienne d'Information (VNA) à Singapour à
l'issue de cet évènement, le chef de la délégation vietnamienne a
souligné l'importance de celui-ci, notamment après les événements
survenus en Afrique du Nord et au Moyen-Orient, en Ukraine et, en
dernier lieu, en Asie-Pacifique. Selon lui, ce dialogue permet aux pays
participants de présenter leurs points de vue et leurs politiques, de
chercher à développer la confiance et la coopération, notamment dans le
secteur de la défense, ce afin de garantir la paix, éviter les
oppositions et les incompréhensions en vue d'un dévelopement
socioéconomique pour tous.
La Mer Orientale est l'un des
sujets qui ont retenu une grande attention, a affirmé le général
d'armée Phung Quang Thanh. Devant la situation complexe actuelle dans
cette région, les pays ont tous exprimé leurs inquiétudes et souhaité
que les parties impliquées résolvent le problème de manière pacifique et
conformément au droit international, à commencer par la convention des
Nations Unies sur le droit de la mer de 1982 (CNUDM) et la Déclaration
sur la conduite des parties en Mer Orientale (DOC), en vue d'élaborer un
code de conduite (COC) en Mer Orientale.
Le ministre
Phung Quang Thanh a souligné que les pays doivent respecter le droit,
éviter tout acte unilatéral comme de recourir à la force pour régler
leurs différends territoriaux.
S'agissant des
contributions du Vietnam au 13e Dialogue de Shangri-La, le ministre de
la Défense a annoncé que la délégation vietnamienne avait donné des
informations objectives et précises afin que les hommes politiques, les
spécialistes et les médias internationaux connaissent mieux la situation
en Mer Orientale depuis le déploiement par la Chine d'une plate-forme
dans la zone économique exclusive et sur le plateau continental du
Vietnam.
La position constante du Vietnam est de régler
le problème par la voie des négociations et autres mesures pacifiques
tel le droit international le prescrit, notamment la CNUDM, outre la
DOC. Le Vietnam fait preuve de retenue, ne recours ni à la force ni à la
menace d'y recourir. Il emploie les Gardes-côtes et ses forces de la
Surveillance des ressources halieutiques pour défendre sa souveraineté,
en collaboration avec les bateaux de pêche. Il s'efforce également de
résoudre le problème par des dialogues avec les hauts dirigeants
chinois.
La position du Vietnam a été partagée et saluée
par les autres pays qui ont aussi préconisé la retenue, le recours au
droit international et l'absence de l'usage de la force, a souligné le
général d'armée Phung Quang Thanh.
Début mai 2014, la
Chine a effrontément implanté sa plate-forme de forage Haiyang
Shiyou-981 protégée par des dizaines de navires, dont plusieurs
bâtiments de guerre, et des avions dans les eaux vietnamiennes, 80
milles marins à l'intérieur du plateau continental et dans la zone
économique exclusive du Vietnam.
Les navires d'escorte
chinois ont utilisé des lances haute-pression et délibérément percuté
les navires vietnamiens chargés de faire appliquer la loi, en
endommageant plusieurs et blessant de nombreux membres d'équipage. Les
navires chinois ont encerclé, harcelé et pourchassé les bateaux de pêche
vietnamiens, voire blessé et menacé la vie de pêcheurs vietnamiens. Le
26 mai 2014, le bateau de pêche chinois immatriculé 11209 a percuté et
coulé un bateau de pêche de Da Nang dans une pêcherie traditionnelle de
l'archipel de Hoang Sa (Paracel) du Vietnam.
Fin mai
2014, la Chine a déplacé et installé sa plate-forme pétrolière à 15
degrés 33 minutes 22 secondes de latitude Nord et 111 degrés 34 minutes
36 secondes de longitude Est, à 25 milles marins à l'Est-Sud-Est de
l'île de Tri Tôn de l'archipel de Hoang Sa du Vietnam, à 23 milles
marins à l'Est-Nord-Est de son ancien emplacement, mais toujours sur le
plateau continental du Vietnam, continuant de violer les droits
souverains et la juridiction du Vietnam.
Le 1er juin, la
Surveillance des ressources halieutiques du Vietnam a constaté que la
plate-forme de forage chinoise n'avait pas une position fixe
actuellement. La Chine déployait dimanche de 38 à 40 navires de police
maritime, de 25 à 30 navires de transport et de remorqueurs, de 40 à 45
bateaux de pêche et quatre bâtiments militaires, outre un avion de
combat patrouillant au-dessus de la plate-forme à environ 1.000 m
d'altitude. -VNA