Un séminaire baptisé "Développement du macadamia pour enrichir les paysans du Nord – Ouest et des Hauts Plateaux du Centre" a eu lieu le 8 juillet à Hanoi.

Le macadamia, appelé aussi noyer du Queensland (originaire d'Australie), est cultivé à titre expérimental au Vietnam depuis 2002. Après plus de 10 ans, on peut affirmer que le pays a entièrement les capacités et conditions pour cultiver et développer cet arbre de haute valeur économique. La noix du macadamia est considérée comme « la reine des noix ». C’est un fruit oléagineux d’excellente qualité nutritionnelle. La production mondiale ne répond qu’à 25% de la demande. L’Australie, l’Afrique du Sud, les Etats – Unis, le Brésil et le Malawi sont les 5 premiers producteurs mondiaux. Avec environ 1.000 ha de macadamia, le Vietnam se classe au 11e rang mondial en termes de superficie.

Lors de ce séminaire, le docteur Pham Công Tuân, directeur adjoint de l’Institut de recherche et de développement des technologies agricoles, sylvicoles et aquacoles Thanh Tây, a estimé que jusqu’en 2020, la demande mondiale devrait grimper à 650.000 tonnes de noix non décortiquées, équivalant à 220.000 tonnes de noix, alors que l’offre ne répondrait qu’à 25% - 30%.

Selon l'ancien vice-Premier ministre Nguyên Công Tan, le climat du Nord –Ouest et des Hauts Plateaux du Centre du Vietnam est très approprié au développement de la culture du macadamia. Un arbre peut donner jusqu'à 70 kg de fruits par an. Avec 15 dollars/kg comme actuellement, en l’espace de seulement 10 ans, 100.000 ha permettraient d’obtenir une valeur à l’exportation de 2 milliards de dollars par an.

Selon l’arrêté 210/2013/NĐ-CP sur l’encouragement des entreprises à investir dans le développement agricole et rural, entré en vigueur le 10 février 2014, pour les projets de culture du macadamia de 50 ha ou plus, l’Etat verserait 15 millions de dôngs/ha. L’investissement pour la culture du macadamia au Vietnam est plus bas qu’en Australie, Etats – Unis ou Afrique du Sud. Le Vietnam a toutes les capacités pour devenir l’un des premiers producteurs mondiaux si des politiques correctes sont prises. Et le macadamia pourrait alors devenir le 2e arbre industriel du pays, derrière le caféier. -CPV/VNA