Le nombre de visiteurs dans les pays de la sub-région du Mékong afortement augmenté ces dernières années. Toutefois, le secteur dutourisme de cette dernière fait face à de nombreux défis.
En 2012, les pays de cette sub-région ont accueilli 44 millions devisiteurs et, pour le Vietnam, plus de 7,5 millions d’étrangers en 2013dont 2,4 millions de la sub-région, soit une croissance annuelle de 10%.
Depuis 1992, les pays de la sub-région du Mékongcoopèrent étroitement dans l’exploitation de leur tourisme. Malgré lesencourageants résultats obtenus, des faiblesses se sont vitemanifestées. Les produits touristiques restent conformistes et donc peuséduisants. Il manque des produits propres aux cultures nationales et degrande qualité. Le développement rapide du tourisme dans certaineslocalités entraîne des difficultés de contrôle de la qualité desservices. La connexion au sein de la sub-région n’a toujours pas reçul’attention nécessaire, et les ressources humaines de certains paysdemeurent insuffisantes en volume comme en qualification pour satisfaireles besoins de ce secteur.
“Afin de pallier cesproblèmes, les pays de la sub-région doivent prendre des mesures fortes.Les études de marché et de produits touristiques seront renforcées enliant le tourisme aux valeurs culturelles traditionnelles. Ils doiventveiller à entretenir la coopération internationale afin d’exploiter plusefficacement les ressources touristiques. Il faut aussi diversifier lesméthodes de formation professionnelle en vue, notamment d’améliorer lescapacités en langues étrangères, en gestion, d’application detechnologies avancées par l’intermédiaire de programmes de coopérationet d’échanges d’étudiants entre les pays de la sub-région”, explique Mmele docteur Huynh Thi Gâm, de l’Académie de politiques de la région II.
Selon les statistiques de l'Institut de recherche pourle développement du tourisme, le Vietnam accueille plus de 6 millions devisiteurs chaque année, son secteur du tourisme contribuant de 13% auPIB national. Un secteur qui demande d’énormes ressources humaines avec,en 2015, un besoin de 620.000 personnels, et en 2020, quelque 870.000.
Le Vietnam doit privilégier le développement deressources humaines hautement qualifiées et, pour ce et entre autres, ilfaudrait donner de meilleures conditions à la coopération entre lesétablissements de formation de l’ASEAN d’abord, mais aussi, et plusgénéralement, de la région Asie-Pacifique, en vue d’assurer undéveloppement durable à cette «industrie sans fumée». -CVN/VNA