Hanoï (VNA) - Nguyên Thi My Liên et Hoàng Minh Nhât figurent parmi les six femmes d’affaires exemplaires du Forum de coopération économique de l’Asie-Pacifique (APEC). La première a réussi dans la commercialisation de produits à base de bois d’agar. La deuxième est patronne d’une enseigne de boulangerie.
Dans le cadre du Forum sur les femmes et l’économie de l’APEC 2017, deux Vietnamiennes : Nguyên Thi My Liên et Hoàng Minh Nhât, ont été récompensées lors du concours APEC Business Efficiency and Success Target (APEC BEST Awards). Alors que My Liên a remporté le prix spécial, Minh Nhât a été distinguée pour être la femme d’affaires la plus prometteuse.
Une passion pour le monde des affaires
Diplômée de l’Université polytechnique de Hô Chi Minh en 1999, spécialité chimie organique, et après quelques années d’expériences professionnelles, la fonctionnaire Nguyên Thi My Liên s’est prise de passion pour le calambac. C’est ce qui lui a permis de réussir en affaire.
Sa passion pour le calambac a commencé après une rencontre avec un ami qui avait connu le succès en créant des produits d’encens artificiels. La femme originaire de la province centrale de Thua Thiên-Huê a alors eu l’idée de fabriquer des produits dérivés du calambac, et de créer sa marque Phuc Linh.
Heureusement pour elle, les produits dérivés du bois d’agar comme le parfum d’encens, les encens en cônes avaient à ce moment-là le vent en poupe. Près de deux ans plus tard, les produits de la marque Phuc Linh étaient plébiscités par de nombreux consommateurs.
Son objectif est de produire des produits à la fois originaux et de bonne qualité. De plus, les produits dérivés du calambac de Phuc Linh sont fabriqués avec des ingrédients naturels, sans mélange chimique.
Les produits Phuc Linh sont bons pour la santé, et respectueux des normes internationales apparues progressivement dans plusieurs pays.
Après le succès connu avec le calambac, My Liên a développé son business en exploitant l’huile de Mangala, un produit qui a des vertus thérapeutiques, et qui est censé apporter chance et prospérité dans la vie.
Trois mille sandwichs vendus chaque jour
Hoàng Minh Nhât n’est pas un nom inconnu dans le milieu de la cuisine. Ayant remporté la première édition du concours de cuisine Master Chef Vietnam en 2014, elle a décidé de faire de la cuisine son métier en renonçant à son poste dans une grande banque. Avec 600 millions de dôngs de capital, Hoàng Minh Nhât, 27 ans, a ouvert son premier restaurant qui propose des sandwichs, ou des banh mi en vietnamien.
Quand elle explique sa décision de vendre des banh mi, un plat très simple et populaire, et non des bun (vermicelles) ou des pho (soupe de nouilles de riz au bœuf), des plats faisant aussi la réputation de la cuisine vietnamienne, Hoàng Minh Nhât explique : «J’ai choisi le +banh mi+ car c’est de la restauration rapide, destinée à des personnes qui n’ont pas beaucoup de temps. Les gens qui ont du temps et qui mangent avec leurs proches et leurs amis préfèrent aller dans des restaurants plus huppés. Quand on est seul, on aime bien prendre un simple sandwich sur le pouce. Je voulais proposer des produits destinés à des clients seuls et pressés».
Mais rien n’a été facile, surtout quand on est jeune et qu’il n’y a pas d’investisseurs ni de partenaires. Hoàng Minh Nhât devait tout faire elle-même : le choix des ingrédients, la création des recettes, la conception des restaurants, l’aspect marketing, etc. En outre, au début, elle a dû construire, détruire et reconstruire plusieurs fois des restaurants afin de parvenir à la meilleure version.
Huit mois après le lancement, Minh Nhât possède une chaîne de sandwicherie avec neuf restaurants situés dans des arrondissements en plein cœur de Hanoï. En moyenne, presque 3.000 sandwiches sont vendus chaque jour.
Elle envisage d’implanter son enseigne dans le Sud du pays l’année prochaine. Hoàng Minh Nhât croit qu’elle a trouvé le métier dont elle rêvait et, malgré les difficultés, elle est heureuse de sa nouvelle vie.
Au-delà de Nguyên Thi My Liên et Hoàng Minh Nhât, quatre autres femmes ont été mises à l’honneur dont la Japonaise Rika Yajima, qui a gagné le premier prix. Yajima est la fondatrice et la chef d’entreprise de la société Aeru, spécialisée dans la production de produits destinés aux nourrissons et bébés. -CVN/VNA