Grâce à une grande attention du Parti et de l’État au développement socio-économique des régions défavorisées ou peuplées de minorités ethniques de la province de Dak Lak, l’espoir d’une vie meilleure est devenu réalité pour nombre d’habitants.
La commune reculée de Cu Pong, district de Krông Buk, province de Dak Lak (hauts plateaux du Centre) s’est vu décerner par l’État le titre de «Héros des formes armées populaires». Elle compte 2.205 familles, soit 10.300 habitants. Tous des Êdê et M’Nông. Mais pourquoi une si petite commune a-t-elle été honorée de la sorte ?
La réponse tient en quelques lignes et résume bien l’esprit qui anime les habitants de la province de Dak Lak. Durant les guerres, les habitants de la commune ont suivi de tout leur cœur le Parti pour défendre la Patrie. Aujourd’hui, la solidarité qui les unit leur permet de mener un nouveau combat : sortir de la pauvreté et entrer de plain-pied dans la modernité. À leurs côtés, l’État, qui les aide à se sédentariser et à développer leur production.
Des aides efficaces
Cu Pong dispose de 5.534 ha de caféiers, de près de 70 ha de poivriers, de centaines d’hectares d’hévéas et de milliers d’hectares d’autres plantes. Les cultivateurs ont pu appliquer des techniques avancées qui leur permettent d’obtenir des rendements élevés : 3,4 tonnes de café par hectare et 3 tonnes de poivre par hectare. Forcément, le niveau de vie est en progression. Près de 90% des ménages de la commune ont un revenu annuel supérieur ou égal à 100 millions de dôngs par an, dont 20% supérieur ou égal à 500 millions de dôngs.
Ama Hâu, domicilié dans le hameau d’Adrong Diêt, informe que les aides de l’État - en termes de terres, de prêts à taux d’intérêt préférentiel, de techniques de culture caféière et poivrière - ont permis à sa famille de sortir de la pauvreté. Mieux, elle fait aujourd’hui partie des plus riches de la commune. M. Hâu dispose de près d’un hectare de poivriers, de 4,5 ha de café lui permettant de réaliser 500 millions de dôngs de chiffre d’affaires par an.
Désormais, les chemins vicinaux de la commune de Cu Pong sont tous asphaltés. Les villages et hameaux, dans leur intégralité, sont raccordés au réseau électrique national. Les écoles ont construit de nouvelles antennes, fréquentées par la plupart des enfants en âge d’être scolarisés.
La commune reculée d’Ea Tul, district de Cu M’Gar, est peuplée à très large majorité de Ê Dê. Le président du Comité populaire local, Nguyên Công Van, fait savoir qu’auparavant, les habitants d’Ea Tul menaient une vie nomade. La misère était leur quotidien. Après la libération du Sud et la réunification du pays, les politiques de sédentarisation du Parti et de l’État ont permis d’améliorer leurs conditions de vie.
Priorité aux minorités
«Aujourd’hui, les régions peuplées d’ethnies minoritaires de la province de Dak Lak bénéficient d’importants investissements du Parti et de l’État. Les politiques, projets sur la réduction de la pauvreté ont changé la physionomie des hameaux et villages. Et la solidarité inter ethnies s’est consolidée», affirme Y Ring Adrong, chef de la Commission des ethnies de la province de Dak Lak.
Outre les investissements dans la sédentarisation en faveur de dizaines de milliers d’habitants, Dak Lak a consacré des milliers de milliards de dôngs au développement socio-économique. Concrètement, 2.772 ha de terres pour la production ont été fournis à 7.740 familles pauvres issues de minorités ethniques et 145 ha de terrains pour construire un logement à 5.530 autres.
En outre, Dak Lak a élaboré de nombreuses politiques en leur faveur, notamment en termes de création et d’accès à l’emploi, l’octroi de vaches pour développer l’élevage, etc. La province a construit près 28.760 logements et procédé à la réfection de 28.760 autres en faveur des familles défavorisées issues d’ethnies minoritaires. Quatorze ouvrages d’approvisionnement en eau ont été construits sur le budget provincial.
Dans le cadre du programme 135 (développement socio-économique des communes particulièrement en difficulté), depuis l’année 2009, Dak Lak a réservé 389 milliards de dôngs aux communes les plus démunies. De nombreux cours de formation sur les techniques de culture et d’élevage ont été organisés. Ces formations ont donné aux populations des régions reculées les outils pour appliquer les avancés techniques dans la production et la structuration économique. Leurs conditions de vie s’améliorent continuellement. En atteste le taux de pauvreté, qui chaque année diminue de 3%.
Aujourd’hui, toutes les communes de Dak Lak disposent d’au moins une voie carrossable et d’un dispensaire. La plupart sont raccordées au réseau électrique national. Afin de poursuivre dans cette direction, Dak Lak a demandé au Parti et à l’État de réserver davantage de politiques privilégiées à la construction des infrastructures de base dans les régions en situation difficile. Enfin, la province a demandé au gouvernement de publier les textes stipulant la gestion des programmes et autres projets réalisés dans une même localité. -CVN/VNA