COVID-19: l’enseignement à distance, un défi pour les élèves montagnards

En raison de la pandémie de COVID-19, l’enseignement en ligne est le choix de nombreuses écoles. Dans les provinces montagneuses du Nord, les lycéens doivent parfois marcher des kilomètres

Hanoï (VNA) - En raison de la pandémie de COVID-19, l’enseignement en ligne est le choix de nombreuses écoles. Dans les provinces montagneuses du Nord, les lycéens doivent parfois marcher des kilomètres ou monter sur des points hauts pour capter le réseau mobile.

COVID-19: l’enseignement à distance, un défi pour les élèves montagnards ảnh 1 Luong Thi Tham doit monter sur un éperon rocheux pour étudier. Photo :  DT/CVN

 
De 07h30 à 13h30 chaque jour, Trang A Thy, d’ethnie  H’mông, domicilié dans le village de Lang A - Rang Dông, province de Diên Biên, utilise son smartphone pour suivre un cours en ligne, organisé par l’École préparatoire à l’université pour les ethnies minoritaires, implantée dans la ville de Viêt Tri, province de Phu Tho.

Études et travail en même temps

Thy s’assoie sur un arbre, un éperon rocheux ou dans un champ de maïs pour étudier. En effet, dans cette région montagneuse, la qualité des réseaux 3G ou 4G est très inégale d’un lieu à l’autre. Parfois, Thy doit parcourir plus de 3 km en forêt pour trouver une connexion réseau optimale.

Luong Thi Tham, d’ethnie Thai, du village de Ban Nat - Quài Cang, district de Tuân Giao, province de Diên Biên, participe elle aussi, chaque jour, à des cours en ligne, tout en surveillant son bœuf.

Un jour, en écoutant sa leçon, Tham s’est légèrement blessée à la main en coupant de l’herbe pour son bœuf.  "Étudier ainsi est guère pratique mais je suis heureuse de pouvoir suivre ce cours afin de réaliser mon rêve d’entrer à l’université", partage Tham, élève de l’École préparatoire à l’université pour les ethnies minoritaires.

La lycéenne fait savoir que pour les élèves des régions montagneuses, les études à distance peuvent parfois s’avérer très compliquées. "En raison des conditions économiques difficiles, peu d’élèves ici disposent d’un ordinateur portable ou de smartphone, s’y ajoute une mauvaise couverture réseau. Pour capter un bon signal, je dois parfois marcher longtemps", confie-t-elle.  Selon elle, en raison de la fermeture soudaine des écoles, les élèves n’ont pas ramené leurs livres à la maison. Afin de maintenir l’apprentissage, l’école a élaboré un guide d’autoformation avec un contenu simplifié à partir du programme original. Chaque jour, deux cours en ligne sont organisés.

"Les cours en ligne sont toujours courts et faciles à comprendre. Pourtant, en raison d’une mauvaise connexion au réseau, parfois je ne peux pas les suivre régulièrement, alors les enseignants m’ont encouragé à poursuivre les cours par  téléphone", déclare Tham.

Les hameaux d’ethnie H’mông de Huôi, Moi, Nà Hy, district de Nâm Po, province de Diên Biên où vit Sùng Seo Hòa, n’ont pas encore accès au réseau électrique national. Pour aider Hòa à poursuivre ses études, les enseignants de l’École préparatoire à l’université pour les ethnies minoritaires lui envoient par la poste le guide d’autoformation, et l’enseignement se fait par téléphone. Après avoir fait ses devoirs, Hòa les leur envoie de la même manière, par la poste. 

Pour sa part, Giang A Anh, aussi d’ethnie H’mông, domicilié dans le district de Mu Cang Chai, province de Yên Bai, élève de l’École préparatoire à l’université pour les ethnies minoritaires, doit utiliser une lampe à l’huile pour étudier. À cause du mauvais signal téléphonique, un rendez-vous à 08h00 du matin chaque jour a été fixé entre A Anh et les enseignants. 

Ne laisser aucun élève sur le bord du chemin

COVID-19: l’enseignement à distance, un défi pour les élèves montagnards ảnh 2 En raison du manque d’électricité, de nombreux élèves des provinces montagneuses doivent utiliser une lampe à l’huile pour étudier. Photo : DT/CVN

Le Dr. Nguyên Tuân Anh, directeur adjoint de l’École préparatoire à l’université pour les ethnies minoritaires, informe que son établissement compte actuellement près de 900 élèves venus de 18 provinces montagneuses du Nord.

Tous appartiennent à des ethnies minoritaires et vivent dans des régions reculées  en situation difficile. Parmi eux, seuls 30% ont accès aux applications d’études en ligne interactives. Beaucoup n’ont pas de smartphone ou vivent dans les régions sans réseau Internet et même sans réseau électrique. 

En  février dernier, cette école a élaboré des plans d’enseignement à distance efficaces. Il s’agit d’un guide d’autoformation par modules accompagnés de vidéos. Ce dernier est affiché sur sa plateforme numérique commune et envoyé par émail à chaque élève ou par le biais de la poste pour tous ceux  vivant dans des régions sans Internet. Tous les deux jours, l’établissement examine et note les résultats d’études selon chaque module. 

"Nous sommes déterminés à ne laisser aucun élève derrière, quelles que soient les difficultés de leurs conditions d’apprentissage", affirme le Dr. Nguyên Tuân Anh. D’après lui, en janvier et mars, tous les enseignants de l’école ont été formés à ces méthodes d’enseignement à distance. Pendant une semaine, les élèves sont aussi guidés dans l’utilisation des applications d’études en ligne. Pendant deux semaines, 594 heures d’enseignement en ligne ont été organisées.

En outre, l’école accorde une assistance financière de 300.000 dôngs à chaque élève en situation difficile, au service de ses études en ligne. -CVN/VNA

Voir plus

Source: Getty

La cybercriminalité, une « guerre sans fusils » à l’ère numérique

À l’ère de la transformation numérique accélérée, le cyberespace est devenu une base du fonctionnement économique, social et sécuritaire mondial. Cependant, parallèlement aux opportunités de développement, le monde fait face à des risques croissants liés à la cybercriminalité : vol de données, fraude, extorsion, attaques contre des infrastructures critiques.

L'ambassadeur de Cuba au Vietnam, Rogelio Polanco Fuentes. Photo: VNA

Plus de 615 milliards de dôngs collectés pour Cuba : le Vietnam témoigne de sa fraternité fidèle

Le Comité d’organisation du programme « 65 ans de solidarité Vietnam – Cuba », en coordination avec l’Union des associations des arts et des lettres du Vietnam, le journal Van hoc Nghê thuât et l’Association des musiciens vietnamiens, a organisé, le 18 octobre à Hanoï, la cérémonie de clôture de la campagne de soutien au peuple cubain, ainsi que la remise des prix et la représentation des œuvres primées du concours de composition de chansons intitulé « Vietnam – Cuba, le chant éternel de l’amitié solidaire ».

Phan Thiên Dinh, nouveau président du Comité populaire de la ville de Huê. Photo: VNA

Huê a son nouveau président du Comité populaire municipal

Le soir du 17 octobre, le Conseil populaire de la ville de Huê (8e législature) a tenu sa 27e session extraordinaire. À cette occasion, les délégués ont élu Phan Thiên Dinh, actuellement vice-secrétaire du Comité municipal du Parti et président de la Commission de l’économie et du budget du Conseil populaire municipal, au poste de président du Comité populaire de la ville de Huê pour le mandat 2021-2026.

Tran Thanh Man, membre du Bureau politique, secrétaire du Comité du Parti de l’Assemblée nationale (AN) et président de l’AN, et les députées à temps plein, les dirigeantes ainsi que les membres féminines des organisations du Parti relevant du Comité du Parti de l’AN. Photo: VNA

Anniversaire de l’Union des femmes du Vietnam : hommage aux femmes députées

À l’occasion du 95ᵉ anniversaire de la fondation de l’Union des femmes du Vietnam (20 octobre 1930 – 2025), Tran Thanh Man, membre du Bureau politique, secrétaire du Comité du Parti de l’Assemblée nationale (AN) et président de l’AN, a rencontré, le 17 octobre à Hanoï, les députées à temps plein, les dirigeantes ainsi que les membres féminines des organisations du Parti relevant du Comité du Parti de l’AN.