Hanoii (VNA) - Face à la situation sanitaire compliquée, le secteur de la santé consent des efforts colossaux pour maîtriser la propagation du virus. Tout est entrepris pour à la fois accueillir des vaccins importés et développer ceux "made in Vietnam".
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"La prévention et la lutte contre la pandémie est une tâche prioritaire, urgente et à long terme", a déclaré le ministre de la Santé, Nguyên Thanh Long. Il a également souligné que cette lutte pourrait ne pas s’achever au premier semestre et même avant la fin de l’année.
Le secteur de la santé se prépare à faire face à tous les scénarios de transmission possibles. Le mot d’ordre est d’être toujours prêt à réagir rapidement pour contrôler toute propagation.
Le ministère de la Santé se coordonne activement avec les autres ministères, organismes compétents, villes et provinces pour mettre rapidement en œuvre des mesures anti-épidémiques draconiennes et efficaces.
Leur stratégie ? L’identification, le dépistage et l’isolement rapides des cas, le suivi exhaustif des contacts, le placement en quarantaine de ceux-ci et le traitement (soins intensifs) des patients atteints de formes graves et sévères du COVID-19.
Le secteur de la santé, les villes et provinces du pays soulignent la nécessité de mettre en place des approches axées sur les forces, ressources et moyens internes.
En cette période d’après-Têt riches en fêtes traditionnelles et pèlerinages, les autorités et la population ont décidé de suspendre les activités festives et autres rassemblements de masse.
Toute le monde respecte strictement le port du masque dans les lieux publics, évite les rassemblements d’un grand nombre de personnes et privilégie les activités en ligne.
Le vaccin, un outil essentiel
Associés aux dépistages efficaces et aux mesures de prévention déjà en place, les vaccins contre le COVID-19 sont des outils essentiels pour la maîtrise de la pandémie.
Le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a demandé au secteur de la santé de prendre des mesures nécessaires pour que les premières doses arrivent dans le pays en février.
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Le chef du gouvernement a souligné que "l’importation de vaccins doit être considérée comme une tâche prioritaire du gouvernement", ajoutant que le ministère de la Santé devait déterminer les personnes prioritaires pour la vaccination.
Il a également suggéré à ce ministère d’accélérer les recherches et l’utilisation de vaccins produits par des laboratoires vietnamiens.
Ledit ministère vient d’achever les formalités nécessaires pour recevoir bientôt le vaccin. Précisément, une partie des 4,88 millions de doses du programme COVAX facility, lancé par l’Organisation mondiale de la santé, et 204.000 autres doses importées arriveront au Vietnam fin février.
Parralèlement, le pays est aussi engagé dans une course contre la montre pour produire lui aussi son vaccin. Bien qu’il y ait encore un long chemin à parcourir, les premiers tests ont apporté beaucoup d’espoir.
Après des préparations minutieuses, le 17 décembre 2020, les premiers volontaires ont reçu une injection d’essai du vaccin Nano Covax, le premier au Vietnam à accomplir le processus de recherche et à atteindre une efficacité élevée dans les essais cliniques.
Ce premier vaccin anti-COVID-19 "made in Vietnam" est développé par la Compagnie de biotechnologies pharmaceutiques NANOGEN et l’Académie de la médecine militaire. Les tests sur des souris blanches, hamsters, singes et lapins ont montré l’innocuité et l’efficacité du vaccin.
A l’issue de la première phase d’essai, les experts ont déclaré que le Nano Covax s’est avéré sûr et efficace contre le coronavirus SARS-CoV-2.
L’état de santé de la plupart des volontaires, après la vaccination, est resté stable. Sur quelques-uns cependant une légère douleur au site d’injection et de la fièvre ont été observés, qui ont disparu après un à deux jours.
Une fière tradition dans la recherche de vaccins
Le secteur de la santé effectuera dans les jours qui viennent la deuxième phase d’essais du vaccin Nano Covax sur l’humain, avec la participation de 560 volontaires âgés de 18 à 65 ans, a annoncé récemment Ngô Nguyên Quang, chef adjoint du Département des sciences, des technologies et de la formation (ministère de la Santé).
La troisième phase, quant à elle, nécessitera de 10.0000 à 30.000 participants, et commencera en août 2021. Si les résultats s’avèrent satisfaisants, le Vietnam pourrait fournir le vaccin anti-COVID-19 au début de 2022.
Actuellement, le pays compte quatre unités engagées dans la recherche d’un vaccin : Vabiotech, Ivac, Nanogen et Polyvac. Les résultats des études précliniques montrent qu’ils sont sans danger chez les animaux et produisent des anticorps contre le virus.
Selon les experts, le développement d’un vaccin présente de nombreux défis. La recherche et la production sont également risquées, mais c’est la voie unique à suivre pour fournir des vaccins aux populations.
Le Vietnam a une fière tradition dans la recherche et la production de vaccins. Actuellement, le Vietnam est arrivé à produire des vaccins contre 16 maladies.
Avec ces premiers résultats positifs, on peut espérer que la production du vaccin vietnamien sera lancée au plus tôt, contribuant à l’élimination du COVID-19 et garantissant la santé de la population. -CVN/VNA