Ceprojet d’enseignement à domicile pour enfants handicapés a été lancédans cinq communes de Phu Cuong, Tan Hông, Dông Quang, Dông Thai et deMinh Châu du district de Ba Vi. Chaque enfant bénéficie de deux courspar semaine. Ils sont assurés par des enseignants des écoles primairesde ces cinq communes. Le programme est financé par l’organisationhumanitaire américaine Catholic Relief Services (CRS).
Aînéed’une famille de trois enfants, Trân Thi Anh Ngoc, 8 ans, habite dans lehameau de Dông Bang, commune de Dông Thai. Atteinte d’encéphalopathie,Anh Ngoc ne peut pas s’occuper d’elle-même. Ses proches l’aident danstoutes ses activités quotidiennes. Comme elle ne pouvait pas aller àl’école, elle était analphabète.
«Au début, nousdoutions qu’Anh Ngoc puisse apprendre», confie Nguyên Thi Sen, sa maman.Nguyên Thi Lan Phuong, enseignante de l’École primaire de Dông Thai,était aussi inquiète. «Anh Ngoc ne peut pas s’asseoir ou tenir desobjets. Je me demandais comment elle ferait pour apprendre»,souligne-t-elle.
Mais après quelques mois de cours, AnhNgoc peut désormais compter de 1 à 10. Elle a appris l’alphabet eteffectue des calculs simples. «La capacité d’expressions d’Anh Ngoc estlimitée. Pourtant, elle apprend vite. Elle est la plus douée des cinqenfants handicapés auxquels je donne des cours», affirme Nguyên Thi LanPhuong.
Programme étendu à d’autres familles
Dang Xuân Công (16 ans) et Dang Thi Hông (14 ans) habitent dans le mêmehameau. Après la mort de leur père, leur mère a quitté la maison. Ilsont donc été élevés par leur grand-mère. Tous les deux sont atteints pardes troubles mentaux et ne vont pas à l’école. Grâce aux cours àdomicile, Dang Xuân Công a appris l’alphabet et peut maintenant écrireson nom. Dang Thi Hông montre aussi de l’intérêt pour se former.
Ces trois jeunes font partie des onze enfants qui bénéficient du projetde l’organisation CRS. Durant ces cours particuliers, la patience desenseignants est mise à rude épreuve. Ils doivent également faire preuvede ténacité et jouer le rôle d’amis et de proches pour être à l’écoutedes enfants.
«Les représentants de l’organisation CRSapprécient les progrès des enfants. Grâce aux cours à domicile, ils nesont plus analphabètes», affirme Dào Van Tuân, président del’Association des handicapés du district de Ba Vi. À l’avenir, le projetde cours à domicile pour les enfants handicapés sera étendu à d’autrescommunes. D’autre part, les familles bénéficieront d’aides financières».-CVN/VNA