Conservation de la faune marine dans le district insulaire de Bach Long Vi

La Réserve marine de Bach Long Vi, placée sous l'autorité du Comité populaire de Hai Phong, est la première réserve marine nationale du Vietnam. Sa création en 2013 a marqué une étape décisive dans la préservation de la biodiversité locale.

Exploitation de fruits de mer sur l’île de Bach Long Vi. Photo Qdnd.vn
Exploitation de fruits de mer sur l’île de Bach Long Vi. Photo Qdnd.vn

Hanoï (VNA) - La Réserve marine de Bach Long Vi, placée sous l'autorité du Comité populaire de Hai Phong, est la première réserve marine nationale du Vietnam. Sa création en 2013 a marqué une étape décisive dans la préservation de la biodiversité locale.

En l'espace d'une décennie, l'écosystème marin entourant l'île a connu une restauration progressive. La population locale, désormais sensibilisée aux enjeux environnementaux, s'investit activement dans la conservation, garantissant ainsi une exploitation durable des ressources halieutiques.

Bach Long Vi est l’un des huit principaux sites de pêche du golfe du Bac Bo, avec une superficie de 1.500 milles marins carrés et une réserve de poissons estimée à 78.000 tonnes. Cependant, la surpêche et les méthodes destructrices ont gravement affecté l’environnement marin. La création de la Réserve vise à protéger et restaurer cet écosystème.

S'étendant sur plus de 27.000 hectares, la Réserve marine de Bach Long Vi est structurée en zones de protection intégrale, de restauration écologique et de développement durable. Le Van Ngoc, agent de la Réserve, souligne : « Ce sanctuaire marin abrite des espèces précieuses telles que les holothuries et diverses conques, ainsi que des récifs coralliens et des herbiers marins d'une grande richesse. Depuis la création de la Réserve, nous observons une nette augmentation des populations de crevettes et de poissons. Nos équipes, en collaboration avec les forces de surveillance des pêches, effectuent des patrouilles régulières afin de garantir la protection de ce patrimoine naturel ».

0506-bach-long-vi.jpg
L'île de Bach Long Vi : VNA

Selon Nguyen Si Bac, pêcheur depuis plus de 20 ans à Bach Long Vi, la pêche illicite par électrochocs et explosifs était autrefois répandue, entraînant un grave déclin des ressources marines. Grâce aux actions des autorités et à la sensibilisation, ces pratiques ont été éradiquées. Nguyen Si Bac et d’autres pêcheurs participent volontairement aux patrouilles maritimes pour protéger la Réserve. « Nous patrouillons jour et nuit pour rappeler aux habitants qu’il est interdit de pêcher dans la Réserve pendant la saison de reproduction et de capturer certaines espèces comme les ormeaux et les holothuries », explique-t-il.

Aujourd’hui, les eaux de Bach Long Vi comptent 395 espèces réparties en 229 genres et 105 familles, incluant des poissons à haute valeur économique. La Réserve abrite également 94 espèces de coraux, 227 de phytoplancton et 110 de zooplancton.

Afin de renforcer la conservation, les autorités appliquent rigoureusement la Loi sur les produits aquatiques de 2017 et mènent des campagnes de sensibilisation ciblées. En 2024, la Surveillance des pêches de la région 1 a sanctionné cinq infractions, infligeant des amendes d'un montant total de plus de 144 millions de dongs. Des actions de sensibilisation sont menées régulièrement auprès des habitants, à travers des événements mensuels et la distribution de brochures informatives, afin de promouvoir une pêche responsable et durable

Ces efforts conjugués permettent à Bach Long Vi de maintenir son rôle de pôle stratégique pour la pêche et la logistique dans le golfe du Bac Bo, soutenant ainsi le développement économique local tout en assurant la sauvegarde des ressources marines.

Nguyen Tien Dung, vice-directeur de la Surveillance des pêches de la région 1, affirme que les patrouilles de surveillance et les sanctions à l'encontre des pratiques de pêche illicites seront intensifiées. Parallèlement, des actions de sensibilisation seront renforcées afin de mieux informer les populations sur l'importance cruciale de la conservation des ressources marines. –VNA

Voir plus

La tortue à tête jaune est inscrite dans le Livre rouge du Vietnam et sur la liste des espèces menacées de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Photo: VNA

Relâcher dans la nature une tortue à tête jaune à Con Dao

Le Comité de gestion du Parc national de Con Dao a récemment reçu et remis en liberté dans son habitat naturel une tortue à tête jaune (Indotestudo elongata), une espèce de tortues terrestres de la famille des Testudinidae, confiée par la Station radar 32 (Régiment 294, Division 367, Armée de l’air et de la défense anti-aérienne).

Le Centre de sauvetage, de conservation et de développement des espèces constitue à la fois un refuge et un « hôpital » unique en son genre, où des dizaines d’animaux sauvages rares et menacés retrouvent soins et vitalité avant de regagner leur habitat naturel. Photo : VNA

À Cát Tiên, soigner pour redonner vie aux espèces menacées

Les cris retentissants des doucs à pattes noires, des gibbons à joues jaunes et d’autres primates animent la forêt du parc national de Cát Tiên. Niché au cœur de cette réserve, le Centre de sauvetage, de conservation et de développement des espèces constitue à la fois un refuge et un « hôpital » unique en son genre, où des dizaines d’animaux sauvages rares et menacés retrouvent soins et vitalité avant de regagner leur habitat naturel.

Les prévisionnistes analysent les données du système Smartmet pour diffuser des bulletins de prévision et des alertes précoces en cas de catastrophes naturelles au Centre national de prévision hydrométéorologique. Photo : nhandan.vn

Application de l'intelligence artificielle à la prévision et à l'alerte des catastrophes naturelles

Ces dernières années, le Vietnam a été durement touché par des catastrophes naturelles et les effets du changement climatique, avec une augmentation des typhons, des inondations, des sécheresses et des glissements de terrain. Face à ces défis, l'intelligence artificielle (IA) s'impose comme un outil essentiel pour améliorer l'efficacité de la prévision et des alertes, contribuant ainsi à réduire les pertes humaines et matérielles.

Photo d'illustration: VNA

Hô Chi Minh-Ville : le projet de zones à faibles émissions suscite un vif intérêt de la part des habitants

Hô Chi Minh-Ville s'apprête à expérimenter des zones à faibles émissions (ZFE) dans son centre urbain ainsi qu'à Cân Gio et Côn Dao, marquant une étape importante dans le contrôle de la pollution métropolitaine. Cette initiative, qui promet d'influencer directement le quotidien et le bien-être des résidents, suscite un vif intérêt au sein de la population.

Vue aérienne de la forêt de pins dans la province de Thanh Hoa (Centre), en mars 2024. Photo: VnExpress

Le Vietnam vend un million de crédits carbone supplémentaires

Le gouvernement a adopté une résolution autorisant la cession d’un million de tonnes de CO2 issues des forêts plantées de la région Centre-Nord à la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BIRD), membre du Groupe de la Banque mondiale.

La ville de Hai Phong a été honorée lors de la 5e cérémonie de remise du certificat de reconnaissance (COR). Photo: VNA

Deux localités vietnamiennes honorées par l’ASEAN pour leurs initiatives en matière d’environnement durable

Deux localités vietnamiennes, Hoa Lu et Hai Phong, ont été distinguées lors de la 6ᵉ cérémonie de remise des Prix des villes écologiques durables de l'ASEAN (ESC) et de la 5ᵉ cérémonie de remise des Certificats de reconnaissance (COR), organisées à Langkawi, dans l'État de Kedah en Malaisie, en marge de la 18ᵉ Réunion ministérielle de l'ASEAN sur l'environnement (AMME-18), tenue du 2 au 4 septembre.

Le vice-ministre de l'Agriculture et de l'Environnement, Lê Công Thành (5e de gauche à droite) et les délégués participant à l'AMME. Photo: VNA

L’environnement et le climat au cœur des priorités de l'ASEAN

Les dirigeants et ministres de l'Environnement de l'ASEAN ont tenu le 3 septembre à Langkawi, en Malaisie, une série de réunions importantes, dont la 18ᵉ Réunion ministérielle de l'ASEAN sur l'environnement (AMME-18) et la 20ᵉ réunion de la Conférence des Parties à l'Accord de l'ASEAN sur la pollution transfrontière par les brumes (AATHP).

Système de mesure de la réduction des émissions dans les rizières. Photo : VNA

Poursuivre la voie d’une agriculture à faibles émissions

Dans le delta du Mékong, l'agriculture verte est en train de devenir une réalité. Au cours des deux dernières années, de nombreux projets pilotes et exploitations agricoles ont adopté des solutions technologiques et écologiques pour réduire les émissions, protéger l’environnement et améliorer la santé des communautés locales.