Commerce d’animaux sauvages: Les Vietnamiens en faveur de la fermeture des marchés illégaux

Selon une enquête menée en mars par la compagnie canadienne GlobeScan, sur un panel de 1.000 Vietnamiens, environ 93% d’entre eux se déclarent favorable à la fermeture des marchés d’espèces sauvages.
Commerce d’animaux sauvages: Les Vietnamiens en faveur de la fermeture des marchés illégaux ảnh 1Protéger la faune sauvage, c'est de protéger la survie de l'homme et de la nature. Photo : AFP/VNA/CVN

Hanoi (VNA) - Selon une enquête menée en mars par la compagnie canadienne GlobeScan, sur un panel de 1.000 Vietnamiens, environ 93% d’entre eux se déclarent favorable à la fermeture des marchés d’espèces sauvages. Aussi, 91% des interrogés sont d’accord pour fermer les restaurants qui proposent des animaux sauvages à la carte.

D’après le Fonds mondial pour la nature, WWF, bien que l’origine exacte du COVID-19 reste encore mystérieuse, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a confirmé que la maladie infectieuse est zoonotique, c’est-à-dire que le virus se transmet des animaux sauvages aux humains. Depuis plusieurs mois, le COVID-19 déferle sur la majorité des pays du monde et provoque des pertes à la fois humaine et matérielle. Cette réalité commence à faire prendre conscience de l’importance de changer ses habitudes de consommation d’espèces sauvages pour une partie des consommateurs.

Constatant que la propagation des virus SARS-CoV-2 provient de marchés illégaux, la WWF a confié à la GlobeScan de mener l’enquête au Vietnam, à Hong Kong (Chine), au Japon, au Myanmar, en Thaïlande pour demander aux habitants leurs avis sur la fermeture potentielle de ces marchés.

Les résultats ont démontré que 90% des 5.000 personnes interrogées sur 5 pays et territoire soutiennent cette initiative. "Le taux au Vietnam est de 93%", a insisté le rapport de l’enquête. Quant aux restaurants et commerces où sont consommées des espèces sauvages, "ces lieux renferment des risques latents de transmission du virus à l’être humain. Il est nécessaire de les fermer pour diminuer les dangers", a rapporté la WWF, en ajoutant qu'"environ 15% des personnes enquêtées répondent qu’elles ont acheté des produits dans ces marchés au cours des 12 derniers mois".

Le directeur général de la WWF International a estimé que c’est ainsi que l’on constate l’impact du trafic et l’exploitation de la faune sauvage sur la santé humaine et sur l’environnement. "Il importe d’agir immédiatement pour la survie de l’homme ainsi que de plusieurs espèces d’animaux menacées par la chasse et la consommation illicites", a déclaré M. Lambertini.

Récemment, le Premier ministre Nguyên Xuân Phuc a exigé du ministère de l’Agriculture et du Développement rural en collaboration avec d’autres organes de rédiger la directive relative à l’interdiction du commerce des animaux sauvages sur l’ensemble du pays. "Plus que jamais, nous devons agir avec fermeté pour mettre fin aux maladies infectieuses dues aux animaux. La WWF est prête à coopérer avec le Vietnam pour mettre en place ladite directive", a affirmé le Docteur Van Ngoc Thinh, directeur national du WWF-Vietnam.

Nécessité d’agir de façon proactive

Récemment, l’organisation de protection des animaux, Humane Society International (HSI) a appelé le Vietnam à fermer des marchés d’animaux sauvages dans le but d’éviter une nouvelle propagation épidémique à l’avenir. Dans sa lettre, HIS a déclaré apprécier les résultats du Vietnam dans sa lutte contre le COVID-19. Elle souligne les efforts du gouvernement vietnamien en matière de protection de la nature et celle de la faune sauvage.

Par ailleurs, la HSI a demandé au pays d’appliquer des mesures plus rigoureuses telles que l’identification et la clôture des commerces d’animaux ; l’interdiction de la consommation d’espèces sauvages ou son utilisation à des fins pharmaceutiques…

Elle recommande au Vietnam de contrôler les élevages, de détecter et de réprimander en cas de violation. En outre, le Vietnam doit également promouvoir la communication et élever la conscience des habitants sur les impacts du commerce et de la consommation, à l’égard de l’économie et de l’environnement. "Si les pays dans le monde n’unissent pas leurs efforts pour éradiquer le trafic des animaux et des marchés illégaux, la propagation d’une nouvelle épidémie comme celle que nous vivons, sera alors inévitable", a conclu la HSI. -CVN/VNA


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