Muriel est Française née au Vietnam mais ayantdes origines vietnamiennes de par sa mère. C’est un pays cher à son cœuroù elle garde des attaches précieuses. C’est certainement pour cetteraison qu’elle a souhaité mieux le connaître. Et la meilleure façon dele faire était d’y vivre et d’y travailler.
C’est pendantun voyage ici qu’avec son mari, Fabrice, elle a eu l’idée d’ouvrir cetteboulangerie-pâtisserie "Une journée à Paris" au 234, rue Lê Thanh Tôn,dans le 1er arrondissement de Hô Chi Minh-Ville.
Ils sesouviennent très bien que tous les deux ont cherché vainement après unbon repas quelques douceurs à grignoter ainsi qu'un bon café "européen".On n’est jamais aussi bien servi que par soi-même dit le dicton etc’était le début d’une belle aventure. Tout commença donc en novembre2008, avec un retour à Hô Chi Minh-Ville et la création d’une véritableboulangerie-pâtisserie française avec une salle de restauration pouraccueillir les clients.
Qu’y a-t-il de plus françaisqu’une bonne baguette ou qu’un bon éclair au chocolat ? On sait queboulangerie et pâtisserie sont des symboles forts de la France et onsait aussi que les Vietnamiens aiment à déguster du bon pain. Tout étaitdonc réuni pour se lancer dans ce commerce particulier reconnu dans lemonde entier comme un art des plus raffinés.
Accueil chaleureux et espace francophone
Murielet Fabrice ont recruté du personnel qualifié connaissant bien lestechniques anciennes. Ils achètent sur place farine de blé, lait, sucreet œufs. Mais beurre, chocolat ou amandes sont importés d’Europe, pourassurer la meilleure qualité possible.

«Nous faisons desproduits de pure tradition française et nous voulons offrir quelquechose qui rappelle le bon goût français et cela n’existait pas ici quandnous sommes arrivés», a expliqué Fabrice.
Chez Une journéeà Paris, où même la musique est francophone, des dizaines de pains etde pâtisseries vous tendent les bras ainsi qu’une petite restaurationrapide à base de croissants jambon-fromage, de quiches Lorraines, decroque-monsieur ainsi qu’une grande variété de sandwichs. Il ne faut pasoublier bien entendu le croissant qui forme avec la baguette le couplesymbolique français par excellence.
Les gâteaux sont dedifférentes tailles, formes, goûts et parfums. Désir Santha, le chefpâtissier français, a expliqué que «chaque gâteau a son nom, sapréparation, sa propre crème. Ainsi, il n’y a pas de mélange comme dansla pâtisserie vietnamienne. Chaque pièce est unique comme une génoisepar exemple qui sent bon le biscuit et l’œuf cuit sucré. Nous faisonsaussi des gâteaux à la demande des clients comme pour un anniversaire,un mariage. Chaque gâteau est spécifique».

Patrick Leroux,un client français, a fait savoir : «Je viens à +Une journée à Paris+presque tous les jours de la semaine. Pour moi c’est un petit coin deFrance à Hô Chi Minh-Ville. Je peux trouver ici la même qualité deboulangerie ou de pâtisserie qu’en France. Il y a même certains produitsde qualité supérieure».
Les clients vietnamiens quifréquentent cet établissement sont enchantés de découvrir del’authenticité et un savoir-faire unique, à l’instar de Nguyên Dinh Tracqui a indiqué «aimer beaucoup le pain d’ici parce que les propriétairessont Français et les chefs également. Ils produisent donc de véritablespains et gâteaux français».
Muriel et Fabrice ontlongtemps vécu à Paris, des images célèbres de la Ville Lumière trônentd’ailleurs sur un mur de la boulangerie. Ils vivent aujourd’hui dans unpays où ils apprécient le climat, la nature et les gens. Pour eux, toutest agréable et sympathique.
«Le Vietnam est un paysattractif et fascinant. Nous vivons à Hô Chi Minh-Ville, villeéconomique par excellence et qui bourdonne en permanence. Nous avons étéagréablement accueillis. Les Vietnamiens sont charmants et la vie y estfort agréable», a confié Fabrice.
L’amour pour ce paysleur permet de concrétiser leurs projets et de pouvoir s’installerdurablement au Vietnam. Ils envisageraient même d’élargir leursactivités commerciales et se verraient bien vendre du pain, des tartesau citron meringuées ou des gâteaux aux trois chocolats, bref d’autresUne journée à Paris à Dà Lat ou Nha Trang.
«Noussouhaiterions pouvoir créer d'autres magasins dans des pointsstratégiques et développer au mieux notre clientèle vietnamienne pourqu'elle puisse se faire plaisir avec des produits authentiques français.Ils pourraient se faire une idée claire de notre savoir-faire pour voirla différence», a conclu Muriel. - VNA