Biocarburant, le choix de l'avenir

Changement climatique, réchauffement de l'atmosphère, effet de serre, pollution environnementale... La présence de plus en plus marquée de ces phénomènes désastreux est due en grande partie aux rejets croissants des composés polluants, notamment par les moyens de transport motorisés. Face à ces risques, le biocarburant paraît être une bonne alternative.
Changement climatique, réchauffement del'atmosphère, effet de serre, pollution environnementale... La présencede plus en plus marquée de ces phénomènes désastreux est due en grandepartie aux rejets croissants des composés polluants, notamment par lesmoyens de transport motorisés. Face à ces risques, le biocarburantparaît être une bonne alternative.

LeVietnam - un pays agricole - présente des conditions favorables à laproduction de biocarburant. Si le bioéthanol peut être produit à partirdu riz, du maïs, du manioc, de la patate douce, de la canne à sucre...,le biodiesel s'extrait à partir des plantes oléagineuses commearachide, soja, sésame, tournesol, coco, coton... On n'a que l'embarraspour le choix des matières premières appropriées.

Se posenéanmoins une question embarrassante : les produits servant de matièrespremières pour le biocarburant se doublent d'aliments indispensablestant pour l'homme que pour le bétail. Or, aujourd'hui encore, le mondeentier n'arrive pas encore à se suffire en vivres. Sans parler de cettetriste réalité : face à la tendance de l'urbanisation, la superficie deterres arables se restreint de jour en jour. Considérée comme l'un desgrands défis planétaires, la sécurité alimentaire constitueactuellement une question de première importance au Vietnam.

D'unautre côté, l'utilisation du biocarburant, une source énergétique"verte", permettra au pays de ne plus dépendre entièrement des sourcesde combustibles fossiles, déjà menacées de se tarir. C'est dans cetteoptique que le gouvernement vietnamien considère l'industriebioénergétique comme un secteur de pointe participant directement à lagarantie de la sécurité énergétique du pays comme à la protection del'environnement.

Quelle est donc la "solution conciliante"pour satisfaire en même temps à ces deux demandes, la première en termed'aliments et la seconde en terme de biocarburant ? La tâche estconfiée au Groupe du pétrole et du gaz du Vietnam (PVN), qui doitavancer un plan de développement de l'industrie bioénergétique ettrouver pour celle-ci une source de matières premières équitable. Aprèsdes études minutieuses, les experts ont choisi l'éthanol E5 commeproduit initial, qui utilise le manioc comme matière premièreprincipale.

L'éthanol E5 est composé de 5% de bioéthanol et de95% d'essence sans plomb A92 pour une utilisation dans les moteurs devoitures et de motos. Son indice d'octane est plus élevé que celui del'essence, ce qui améliore sa combustion tout en réduisant le rejet decomposés polluants. La production d'éthanol E5 fait partie du Programmede mise en oeuvre des projets de production de biocarburants vers 2015,perspectives 2025, ratifié en 2007 par le gouvernement. Un programme delongue haleine, avec un objectif multiple : développer, produire,transformer, commercialiser et distribuer des produits bioénergétiques,ce par le biais de la Compagnie générale du pétrole du Vietnam (PVOil).

La mise en oeuvre du programme constitue en effet untournant de l'histoire de l'industrie de l'énergie au Vietnam. SelonPVN, outre le fait qu'il n'ait aucune incidence sur l'environnement, lebiocarburant contribuera aussi au développement économique des zonesrurales qui sont appelées à produire et à fournir les matièrespremières nécessaires à sa production.

Déjà six projets deproduction de biocarburant dans l'ensemble du pays ont obtenu lalicence d'opération. Les six premières usines de fabrication d'éthanolE5 du Vietnam, dont une a fraîchement été mise en service, trois autressont en cours de construction et les deux restantes en étape depréparation, utilisent et utiliseront toutes du manioc.

Enaoût 2010, l'usine Dai Tân, installée dans la province de Quang Nam(Centre), a sorti les premiers fûts d'éthanol E5 "made in Vietnam"après deux ans de construction. Doté d'un capital de 500 milliards dedôngs investis par la compagnie par actions Dông Xanh et couvrant unesuperficie de 17 hectares dans le district de Dai Lôc, l'usine de DaiTân est capable de produire 100.000 tonnes d'éthanol par an (soitl'équivalent de 125 millions de tonnes d'essence). Sans oublier desproduits secondaires dont le gaz CO2 liquéfié (20.000 tonnes/an),l'engrais micro-organisme (40.000 tonnes/an).

"Lebiocarburant satisfait à la demande nationale de chercher une énergieverte pour remplacer les produits polluants", souligne Luu Quang Thai,président du conseil d'administration de la compagnie Dông Xanh. Pourlui, la vie de l'usine Dai Tân se lie étroitement à la vie des paysanslocaux, en consommant plus d'un million de tonnes de manioc séché paran.

Lê Van Anh, un paysan de Dai Lôc, s'exprime avecenthousiasme : "C'est miracle que le manioc se transforme en carburant.L'entrée en service de l'usine Dai Tân nous permet d'écouler notremanioc. Nous sommes ravis d'avoir désormais un grand consommateur surplace, qui nous permet aussi de trouver un emploi stable ". En effet,plus de 300 travailleurs locaux ont été embauchés par l'usine Dai Tân.

Lestrois usines d'éthanol E5 du Groupe du pétrole et du gaz du Vietnam,d'une puissance totale de 240 millions de litres par an, sontactuellement en cours de construction et devraient être mises enfonctionnement en 2011. Concernant les matières premières, ce dernier amisé sur la création d'une source stable. Le plan est avancé : mettreen culture une variété de manioc de haut rendement tout en introduisantde nouvelles techniques culturales. Secondé par l'Institut des scienceset technologies du Vietnam, l'investisseur espère atteindre uneproduction de 18.000 - 25.000 tonnes/an vers 2015, se suffisant alorsen matières premières.

L'avenir de l'industrie de bioénergieest prometteur, selon des experts. Le pays recense de grandes étenduesde terre prêtes à être exploitées pour la culture du manioc et de lacanne à sucre, notamment dans régions montagneuses au Nord et auCentre.

Avec une double efficacité (énergie et contribution àla protection environnementale), l'éthanol E5 se taille petit à petitune place sur le marché domestique. Mis en vente depuis un moisseulement, ce biocarburant a déjà ses "fans", dont la Compagnie detourisme de Viêt Hai. La Compagnie générale du pétrole du Vietnam (PVOil), unité chargée de la production et de la distribution dubiocarburant, ne cache pas son ambition de créer un club baptisé "Pourune planète verte". "Alors, les voitures alimentées par de l'éthanol E5auront le droit de porter le logo du club - Pour une planète verte",lance-t-il avec optimisme.

À compter du 1er août 2010,l'éthanol E5 est disponible dans une vingtaine de stations-service à HôChi Minh-Ville, Bà Ria-Vung Tàu (Sud), Hanoi, Hai Phong et Hai Duong(Nord). Avec un prix proposé de 15.450 dôngs/litre, ce biocarburant estdonc moins cher (de 500 dôngs) que l'essence sans plomb A92.

Selon la Compagnie générale du pétrole du Vietnam (PV Oil), après cescinq villes et provinces, la vente de l'éthanol E5 en station-servicesera prochainement étendue à Dà Nang (Centre), Huê (Centre) et Cân Tho(delta du Mékong, Sud), avant qu'il soit distribué dans l'ensemble dupays en 2012. Les prévisions de PV Oil laissent entrevoir que lademande en biocarburant du Vietnam sera de l'ordre 16.000 tonnesl'année prochaine, soit 0,1% du volume national de carburants . Et lechiffre sera porté à 250.000 tonnes en 2015. - AVI

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