Nguyên Dinh Xuân, directeur du Parcnational de Lo Go Xa Mat dans la province de Tây Ninh (Sud-Ouest),connu dans son milieu pour ses efforts dans la protection des ours, arécemment reçu un prix de la capitale de la Suisse, dont le nom commel'histoire sont étroitement liés à cet animal.
Dirigeant du parc national de Tây Ninh, Nguyên Dinh Xuân est égalementmembre de la Commission des sciences, des technologies et del'environnement de l'Assemblée nationale. Il coopère avec nombred'agences d'informations nationales comme étrangères afin d'améliorerles connaissances de la population sur la protection des ours maisaussi d'autres animaux sauvages rares et précieux menacés d'extinction,tout en transmettant souvent des recommandations aux députés comme auxhauts responsables du Vietnam pour soliciter leur soutien.
Selon une coordonnatrice du Programme de protection des animauxsauvages du Centre de l'éducation à la nature du Vietnam (ENV), Xuân aproposé à plusieurs reprises aux organismes compétents de sanctionnersévèrement les activités touristiques illégales dans les fermes à oursde Ha Long, dans la province de Quang Ninh (Nord).
Il a par ailleurs contacté des organismes compétents de la Républiquede Corée pour proposer une coopération dans la sensibilisation destouristes sud-coréens à la réglementation vietnamienne sur laprotection des ours afin qu'ils évitent de commettre une éventuelleinfraction lors d'un voyage au Vietnam.
Selon les statistiques du Département de protection des forêts, leVietnam recense environ 4.000 ours élevés en cage, dont la plupart ontété détenus aussitôt après leur capture.
Les ours sont convoités pour leur bile qui employée en tant quemédicament traditionnel depuis des milliers d'années en Asie car elleest censée soigner fièvres, douleurs et inflammations, ainsi quebeaucoup d'autres maladies, des hémorroïdes à l'épilepsie.
Nguyên Dinh Xuân a souligné la reproduction en captivité très difficiledes ours ainsi que le fort taux de mortalité résultant du manqued'hygiène dans les cages ou de prélèvements excessifs de bile.
En outre, une étude publiée l'an dernier par l'Ecole de médecinechinoise de l'Université de Hong Kong a démontré que des herbesmédicinales pourraient avoir de mêmes effets que la bile d'ours, voireêtre plus efficaces pour certaines maladies.
Selon Xuân, l'élevage de l'ours pour sa bile serait à l'origine del'extinction de cet animal au Vietnam et dans les pays voisins carcette activité conduit à augmenter les captures de cet animal. Parailleurs, l'extraction de la bile est non seulement interdite par ledroit vietnamien mais aussi par la Convention sur le commerceinternational des espèces de faune et de flore sauvages menacéesd'extinction (CITES).
Le Centre ENV fondé en 2000 est une organisation non gouvernementale,pionnière dans les activités de sensibilisation sur l'environnement auVietnam. -AVI