Bà Ria-Vung Tàu (VNA) – Le développement d’une zone de libre-échange (ZLE) à Bà Ria-Vung Tàu reliée aux ports maritimes locaux devrait offrir à la province méridionale des opportunités d’accroître son attractivité pour les investisseurs étrangers et d’accéder à l’assistance technique des partenaires dans le commerce sans frontières.
Le port Gemalink du complexe portuaire Cai Mép-Thi Vai de la province de Bà Ria-Vung Tàu (Sud). Photo: VNA Au sens le plus courant, une zone de libre-échange est une zone géographique au sein d’un pays ou d’un territoire où les taxes à l’importation et à l’exportation et les mesures de gestion commerciale ne sont pas appliquées.
Sa création permettra non seulement à Bà Ria-Vung Tàu d’utiliser efficacement son potentiel et ses opportunités dans le nouveau contexte, mais générera aussi un effet d’entraînement pour l’ensemble de la région du Sud-Est, a déclaré la directrice de l’Institut central de gestion économique (CIEM) Trân Thi Hông Minh à un forum de partenariat pour le développement logistique récemment organisé par le Comité populaire provincial et la Chambre de commerce et d’industrie du Vietnam (VCCI).
Pour analyser plus en détail ces avantages, la responsable a expliqué que les marchandises en provenance des pays et territoires, qu’ils aient ou non un accord de libre-échange avec le Vietnam, peuvent être transportées, transformées, fabriquées, séparées, emballées dans la zone de libre-échange de la province sans taxes à l’importation et à l’exportation. Par la suite, ces produits peuvent être exportés vers un autre pays ou importés au Vietnam.
Dans le cas de l’exportation de marchandises depuis la zone de libre-échange, les entreprises éviteront ou minimiseront les coûts (en termes de temps, de financement et de main-d’œuvre) liés aux procédures d’importation, de réexportation, de paiement des taxes et de remboursement des taxes.
Bà Ria-Vung Tàu étant l’un des principaux centres d’attraction des investissements directs étrangers (IDE) et de logistique du pays, la création et le développement d’une zone de libre-échange renforceront l’attractivité de la province et de l’ensemble de la région du Sud-Est auprès des investisseurs étrangers.
En outre, la zone de libre-échange de Bà Ria-Vung Tàu pourrait servir de terrain d’expérimentation pour la mise en œuvre d’initiatives et de projets de transformation numérique liés aux douanes et à la gestion globale du commerce.
En collaboration avec la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l’Asie et le Pacifique (CESAP), nous avons évalué l’état de préparation du Vietnam en termes d’aspects juridiques et techniques en matière de commerce transfrontalier sans papier, a fait savoir Trân Thi Hông Minh.
Si la province de Bà Ria-Vung Tàu poursuit avec audace cette direction, elle pourrait également avoir l’opportunité d’accéder à l’assistance technique des partenaires, a-t-elle indiqué.
En gardant ces avantages à l’esprit, la directrice du CIEM a proposé quatre mesures destinées à la construction de la zone de libre-échange, qui peut constituer une percée stratégique dans le port maritime et le développement économique de Bà Ria-Vung Tàu.
Premièrement, il est nécessaire de déterminer l’emplacement et l’échelle de la zone en fonction des plans pertinents, des conditions actuelles et des orientations régionales et interrégionales pour le développement des liaisons de transport et de services (y compris logistiques). Les autorités provinciales devraient engager des discussions et écouter les opinions des investisseurs, notamment étrangers.
Deuxièmement, une révision des politiques économiques et commerciales et des politiques connexes, y compris celles relatives au développement des ressources humaines et des services publics (finance, assurance, banque, soins de santé, etc.) pour soutenir les activités commerciales au sein de la zone, est nécessaire.
Sur cette base, il convient d’identifier les politiques qui relèvent de la compétence de la province, et de formuler des propositions visant à accorder aux autorités compétentes le pouvoir de mettre en œuvre des mécanismes connexes permettant le fonctionnement rapide et efficace de la zone.
Troisièmement, il est nécessaire d’étudier et de formuler des recommandations concernant la mise en place d’un modèle organisationnel et d’une structure de gestion efficaces, liés à des principes et méthodes de gestion modernes et transparentes utilisant des paramètres spécifiques pour les opérations de la zone.
Quatrièmement, un plan visant à renforcer les capacités institutionnelles et techniques en vue de l’exploitation de la zone de libre-échange devrait être élaboré.
Au cours de ce processus, la province peut collaborer avec les ministères et secteurs concernés pour proposer un soutien technique adapté aux besoins des agences et des entreprises locales, a-t-elle suggéré.
Dans son plan de développement pour la période 2021-2030, avec une vision jusqu’en 2050, déjà approuvé, Bà Ria-Vung Tàu vise à devenir d’ici 2050 un centre économique maritime national, un centre de services maritimes dans la région de l’Asie du Sud-Est, un centre touristique de niveau international et un centre industriel de la région du Sud-Est. – VNA
