Àtravers les années, des contacts précieux avec des partenairesvietnamiens se sont établis à différents niveaux. L’AssociationSuisse-Vietnam (ASV) est ainsi en mesure de fournir des informations nonseulement à ses membres mais aussi aux étudiants et à d’autrespersonnes intéressées. Par ailleurs, l’ASV organise régulièrement desvoyages d’études au Vietnam.
L’ASV compte environ150 membres, des Suisses et des Viêt kiêu (Vietnamiens d'outre-mer).Ils travaillent et se coordonnent dans les activités. Par exemple, notreamie vietnamienne Ngoc Dung Moser Nguyên, secrétaire générale de l’ASV,connaît la communauté vietnamienne, parle aux Vietnamiens dans leurlangue. Les membres suisses peuvent s’adresser plus facilement aupublic, aux institutions, aux médias suisses pour demander des aides, aprécisé Anjuska Weil, présidente de l’ASV.
L’Association a pour mission d'intensifier les relations d’amitié entreVietnamiens et Suisses à tous les niveaux de la société ; de promouvoirune image correcte de l’histoire, du développement de la société et desréalisations culturelles du Vietnam ; d'encourager l’aide matérielle envue de surmonter les séquelles de la guerre et pour la reconstruction duVietnam.
Des activités concrètes
L’ASV a adopté un programme de microcrédits en faveur de personnesâgées de Huê (au Centre du Vietnam), commencé en 2005 suite à uneinitiative privée, et mène ce projet-pilote en étroite coopération avecle Centre de soutien aux personnes âgées et de développement de lacommunauté ( Center for Ageing Support and Community Development -CASCD), relevant de la Croix-Rouge du Vietnam, et les autorités locales.
Pourquoi ce projet pour les personnes âgéesdémunies ? «C es dernières nécessitent bien sûr des soins médicaux maisaussi une base matérielle pour la vie quotidienne », a expliqué M meWeil. « Parce que tout le monde se précipite pour aider les jeunes, maisil n’existe presque rien pour les personnes âgées. Pourtant, il y avraiment des personnes âgées qui ont besoin d’améliorer leur situationde vie, c’est la génération qui a subi les guerres. Souvent, elles ontperdu des membres de la famille, elles étaient dans une situationdifficile non seulement pendant la guerre mais le sont encoreactuellement. Jusqu’à présent, 700 personnes âgées en ont bénéficié »,a-t-elle ajouté.
Depuis l’an 2000, l’ASV donne unepriorité à l’engagement en faveur des victimes de l’agent orange. « Nousavons monté des expositions sur ce thème dans plusieurs villes deSuisse, organisé des conférences et des activités culturelles poursoutenir les victimes », a confié M me Weil.
Selonelle, son association connaît la question de l’agent orange/dioxinedepuis les années 1980 grâce aux mouvements menés par les professeursvietnamiens Nguyên Thi Ngoc Phuong, Lê Cao Dài, Vo Quy, et s’estefforcée de sensibiliser les Suisses à ce problème par le baisd'expositions, d'activités humanitaires et de sa page web. Elle veutsoutenir les efforts de l'Association vietnamienne des victimes del’agent orange/dioxine (VAVA) dans le contexte international. Dans lestemps à venir, la lutte pour ces victimes restera un des voletsimportants de l’association, à côté du soutien aux personnes âgées etd'autres activités humanitaires.
« En une trentained'années d’activités, l’Association d’amitié Suisse-Vietnam a contribué àresserrer l’amitié entre les peuples vietnamien et suisse, et aidéconcrètement les victimes de l’agent orange/dioxine », a estimél’ambassadeur vietnamien en Suisse, Nguyên Thê Phiêt.
Une femme attachée au Vietnam
Présidente de l’ASV depuis 1994, Anjuska Weil est très attachée auxactivités pour resserrer les relations entre la Suisse et le Vietnam.Elle a été active dans le mouvement contre la guerre américaine auVietnam dès 1966. Sa mère a œuvré dans l’organisation Terre des Hommesqui à l’époque accueillait des enfants blessés pour les traiter dans deshôpitaux suisses. « Un de ces enfants, un garçon orphelin de guerre,gravement brûlé par le napalm, qui a subi seize opérations, a étéaccueilli dans ma famille et est devenu mon petit frère vietnamien », araconté M me Weil.
Pour l’heure, malgré son grandâge, Anjuska Weil est toujours aussi engagée dans les activités del’ASV. « Nous avons des partenaires compétents qui s’engagent dans lesprojets. Lors des visites au Vietnam, nous faisons des évaluations etnous discutons ouvertement des questions qui se posent. Je suis trèscontente de voir que les projets se développent bien ». - VNA

Le vieillissement démographique rapide implique des enjeux pour le Vietnam
Le Vietnam connaît l’un des taux de vieillissement démographique les plus rapides d’Asie, avec 16,1 millions de personnes, soit 16% de la population nationale, désormais âgées de 60 ans et plus, selon le ministère de la Santé.