Les habits traditionnels des Mong, qui sont en lin, doivent leur originalité aux dessins que leurs créatrices réalisent avec de la cire d’abeille. Sophistiquée mais aboutissant à des créations uniques, cette technique est jalousement préservée par les Mong de la province septentrionale de Lai Chqu.
Le dessin est l’étape la plus ardue et la plus importante de la confection d’un habit Mông, dont il décide à la fois de l’esthétique et de la valeur matérielle. Comme pour la confection elle-même, c’est l’affaire des femmes.
Le procédé est le suivant : faire fondre de la cire d’abeille, aplatir le tissu et dessiner dessus à l’aide d’un stylet en bambou. La dessinatrice doit impérativement se mettre à côté du feu pour pouvoir tremper son stylet dans de la cire d’abeille chauffée aux braises. Ça lui prend facilement une semaine, voire plusieurs mois, pour dessiner sur un tissu suffisamment grand pour confectionner une jupe. Les dessins finis, le tissu sera bouilli, teinté à l’indigo et séché au soleil, avant de pouvoir servir à la confection.
Les motifs de décoration traditionnels sont le triangle, la spirale, la pièce de monnaie percée ou encore la croix. Mais chaque dessinatrice a sa propre façon de dessiner et peut donner libre cours à son imagination
Les autorités locales encouragent les femmes Mông à transmettre leur savoir-faire aux jeunes, mais aussi à en faire une attraction pour faire venir les touristes.
Un workshop sur l'art de dessin avec de la cire d'abeille sur toile, dirigé par l'artiste Ly Thi Ninh à Hanoï, est une activité visant présenter la beauté de la culture indigène des minorités ethniques aux touristes internationaux dans la capitale Hanoï.
VI/VNA