Nous voici au dernierjour de 2013. Malgré le froid de canard, dès potron-minet, les paysansdes communes de Me So et Lien Nghia, de la province de Hung Yen, auNord, sont déjà au champs. Ils soignent minutieusement leurs kumquatsdans l’espoir qu'ils leurs rapportent gros à l’occasion du Nouvel anlunaire qui approche. Presque tous les foyers de ces deux communes sesont lancés dans la culture de cette plante rentable.
Auparavant,ils avaient tenté leur chance avec bien d’autres arbres. Nguyen CongHoan, un paysan de la commune de Me So : "Auparavant, ma famille nefaisait qu’une seule récolte de riz par an. Le reste du temps étaitréservé aux cultures maraîchères. On en a très peu retiré d'argent. Avecl’aide de l’Etat, ma famille a décidé de cultiver une autre plante : lekumquat, et cette activité a beaucoup rapporté. Cette année, je cultiveplus de 800 arbres dont 400 ont été vendus pour un montant de 120millions de dongs".
Le fait de remplacer le riz par lesplantes ornementales et d’autres cultures plus rentables a permis auxhabitants de plusieurs localités comme Ha Noi, Da Lat, Ho ChiMinh-Ville, Tien Giang ou encore Vinh Long d'améliorer leurs revenus etmême de s’enrichir. Mais d’un point de vue général, force est deconstater que le Vietnam se focalisait plutôt dans l’augmentation durendement en négligeant l’industrie de transformation qui donne pourtantde la valeur ajoutée aux produits agricoles. Le glutamate de sodium estentre 10 et 20 fois plus cher que le riz ou le manioc, alors qu’il estfait à partir du riz ou du manioc.
Un autre exemple : lelait transformé est plusieurs dizaines de fois plus cher que le laitfrais. Cette année, le Vietnam est devenu premier exportateur mondial denombreux produits agricoles comme le riz, le café ou le poivre. Maisles prix de ses produits restent plus faibles que ceux de ses voisins.Ainsi, la restructuration agricole n’a pas d’autre but que d’améliorerla valeur ajoutée des produits agricoles vietnamiens et de les labeliserau service de l’exportation.
Cao Duc Phat,ministre de l’Agriculture et du Développement rural : "Le temps est venude se concentrer sur l’amélioration de la qualité des produits plutôtque sur leur rendement. Il faut aussi élever la valeur ajoutée desproduits agricoles pour que les paysans gagnent mieux leur vie. Celafait partie du plan de restructuration agricole approuvé par legouvernement."
Ce plan consiste à mettre en place desexploitations agricoles spécialisées et des établissements detransformation agro-alimentaire afin de créer une meilleure chaîne deproduction et de distribution. Les scientifiques sont appelés à apporterleur part. Cependant, ce processus n’aboutira pas sans unperfectionement institutionnel et législatif en matière agricole. VoTrong Binh, directeur-adjoint de l’Institut des politiques et desstratégies de développement agricole, rattaché au ministère del’Agriculture et du Développement rural, estime : "Il faut déterminerdans quel sens notre réforme va aller. Qu'est-ce qu'on réforme ? Lesmécanisme ou les institutions ? Que faire ? Il faut répondre à toutesces questions."
Le Vietnam s’est fixé pour objectifd’atteindre une croissance de la production agricole située entre 2,6 et3% pour la période 2011-2015 et entre 3,5% et 4% pour la période2016-2020. -VNA/VOV

Hanoï : hausse de 23,1 % des recettes budgétaires au premier semestre
Entre janvier et juin 2025, les recettes budgétaires de Hanoï sont estimées à 392,1 billions de dôngs (plus de 15 milliards de dollars), soit une augmentation de 51,4 % en glissement annuel, selon un rapport récemment publié.