Lesdébats sur le réseau des expatriés de l’ASEAN se sont focalisés sur le rôle dugroupe dans les stratégies de développement de chaque pays, en particulier dansle contexte de la 4e révolution industrielle qui a entraîné denombreux changements socioéconomiques.
Les intervenants se sont penchés sur l’impact économiquedu groupe et sur les moyens pour les pays d’origine de capitaliser sur desressources et des capacités des expatriés, en particulier dans le domaine dutransfert de technologies.
Jose Isidro Camacho, directeur général de ladivision Asie-Pacifique du Credit Suisse Group, un des établissements bancairesleaders dans le private banking et la gestion de fortune, a souligné l’importancedu réseau des expatriés.
Camacho,également ancien secrétaire aux finances des Philippines, a déclaré que lesenvois de fonds représentent désormais environ 10% du PIB des Philippines,utilisés pour les dépenses intérieures ou l’investissement dans le secteurprivé, ce qui en fait un moteur de l’économie.
Il a déclaré que de nombreux Philippinstravaillaient dans les pays développés, en particulier dans la Silicon Valley.Lorsque ces expatriés rentrent chez eux, ils apportent de nouvelles technologieset compétences, devenant des pionniers du transfert de technologies, a-t-ilajouté.
Lesenvois de fonds ont alimenté le développement des sociétés privées duBangladesh au cours des années 1990, a déclaré le ministre bangladais desAffaires étrangères, Shahidul Haque.
Il a ajouté que les Bangladais d’outre-mer et lesétrangers au pays avaient contribué de manière significative au progrès du paysen matière de technologie et de compétences professionnelles.
Lesintervenants ont convenu que des manœuvres plus positives des gouvernements respectifsétaient nécessaires pour encourager le retour des expatriés.
Ils ont déclaré que des politiques favorables, unbon investissement et un bon environnement de travail, ainsi qu’un système de sécuritésociale fiable constituaient des facteurs initiaux pour attirer cettecommunauté.
Le professeur Lutfey Siddiqi, professeur invité àla London School of Economics and Political Science, a suggéré une augmentationdes campagnes de marketing ciblant les jeunes expatriés. Il a souligné lanécessité d’une connexion entre la communauté des expatriés et leurs pays d’origine.
Unecampagne de marketing sur l’image, la politique, les conditions de travail etla société multiculturelle du pays mérite d’être investie pour attirer lescontributions des expatriés, a-t-il déclaré.
L’Association des nations de l’Asie du Sud-Est (ASEAN)regroupe le Brunei, le Cambodge, l’Indonésie, la Malaisie, le Myanmar, le Laos,les Philippines, Singapour, la Thaïlande et le Vietnam. –VNA