Wallonie-Bruxelles: Les formations sur la mise en scene en 2016-2018 hinh anh 1Rob Rombout accompagne une étudiante dans le choix des images pour préparer le documentaire.
Hanoi (VNA) - Du 4 au 17 mars, des étudiants vietnamiens en cinéma ont pu suivre une formation à Hanoi, co-dirigée par le Vietnam et Wallonie-Bruxelles (Belgique). Une coopération unique pour former les réalisateurs vietnamiens de demain, et leur ouvrir les portes d’une carrière à l’international.

Deux pays, deux institutions, une même passion pour le septième art. Début mars à Hanoi, dix étudiants vietnamiens ont démarré leur formation d’une quinzaine de jours, sous l’égide de deux écoles des plus réputées en la matière.

Créée il y a 36 ans, l’Académie du théâtre et du cinéma de Hanoi est le berceau de la formation des metteurs tant pour le septième art que pour la télévision au Vietnam. La collaboration avec l’Institut national supérieur des arts du spectacle (INSAS) de la Fédération Wallonie-Bruxelles de Belgique enrichit le cursus de ces futurs réalisateurs. En effet, ce programme propose des cours artistiques adaptés à l’environnement technique et économique en perpétuelle évolution.

L’initiative n’est cependant pas nouvelle, la collaboration entre ces deux écoles vietnamienne et belge avait déjà eu lieu de 2010 à 2015. L’initiative ayant été couronnée de succès,  un nouveau cycle vient donc de démarrer, et s’étendra jusqu’en 2018. Chaque année, les élèves pourront intégrer six sessions de 14 jours, et trois autres de sept jours.

Perfectionner les méthodes pour faire le documentaire

Cette première session de 2016 est notamment prise en charge par Rob Rombout, professeur et cinéaste indépendant belge spécialiste de documentaires. Un habitué du cours, étant donné qu’il reprend cette collaboration pour la septième fois. Les dix étudiants apprennent les méthodes pour préparer et réaliser une œuvre de ce genre plutôt atypique. Ils devront à l’issue de ces dix jours présenter un documentaire d’environ 5 minutes filmé par leurs soins.

«Nous espérons de former un groupe d’élite. Nous sommes là pour les préparer à ne pas être uniquement actifs au Vietnam, mais pour également se lancer au niveau international. Le cinéma n’est plus un monde national, il s’est globalisé. Nous demandons une maîtrise de l’anglais parfaite, car elle est la langue utilisée dans le milieu international de l’audiovisuel. Nous les préparons à atteindre un niveau professionnel», partage le réalisateur.

Et de souligner : «Ils ont de niveaux différents. Il y a des gens qui ont un certain âge, d’autres très jeunes. Il y en a des gens qui connaissent un peu la technique, d’autres pas du tout. C’est un peu à nous de les équilibrer. Parfois on doit les mettre en groupe de telle façon qu’ils puissent être opérationnels».

Rob Rombout, né à Amsterdam en 1953, est un cinéaste amoureux des documentaires. Depuis 1988, il enseigne le genre à Sint Lukas (LUCA) à Bruxelles, et il a entre autres été professeur à l’INSAS, à l’Université Paris 8 et celle de March Bloch de Strasbourg. Il dirige également des ateliers dans le monde entier.

Rob Rombout a été récompensé par de nombreux prix dans sa carrière en Belgique et à l’étranger, dont le Grand prix du Festival de Montbéliard en 1988 en France ou le Grand prix lors du 22e  Festival de films ethnologique de Belgrade en Serbie en 2013. -CVN/VNA