Dà Lat (VNA) – À environ 40 km du centre de Dà Lat, le zoo Zoodoo fait partie des attractions de la ville. Ce modèle de zoo importé d’Australie est une franche réussite au Vietnam après plus de cinq ans de fonctionnement.
Après dix ans d’attente, un couple d’Australiens a obtenu l’autorisation des autorités australiennes de faire venir au Vietnam des centaines d’animaux sauvages. Le Vietnam a alloué 16 ha de forêt de pins pour la création de ce zoo, à condition qu’aucun pin ne soit abattu.
Au zoo, les visites se font par tour et à heures fixes. Chaque jour, Zoodoo propose sept tours d’une heure en compagnie d’un guide pour assurer la sécurité des visiteurs et des animaux. Avec un prix d’entrée de 100.000 dôngs maximum, Zoodoo augmente ses revenus grâce à la vente de souvenirs, à la restauration et au camping sur place.
Toujours à Dà Lat, début mars 2022, la ferme touristique Frenzy a ouvert ses portes pour accueillir ses premiers visiteurs, qui ont pu prendre des photos des 200 moutons de la ferme. Pour constituer un tel troupeau d’animaux originaires de Ninh Thuân (Centre), les responsables de Frenzy ont du faire trois ans de recherche. En plus de ces moutons, Frenzy a également ouvert un espace pour élever des pigeons français, des chiens de compagnie d’Alaska et des lapins de luxe.
Nguyên Thanh Thu Cuc, propriétaire de la ferme a déclaré : "Avec un espace écologique de 10 ha à Dà Lat, Frenzy va multiplier ses troupeaux de moutons sur le modèle de pâturage sauvage en prairie".
Récemment, ce modèle de ferme combinant l’élevage de chevaux, de moutons et de lapins pour distraire les touristes s’est répandu dans de nombreuses provinces et villes. Une petite ferme d’une superficie d’environ 1 hectare avec environ 100 moutons et quelques chevaux nécessite au moins 4 à 5 milliards de dôngs d’investissement. Relativement peu, comparé aux plusieurs centaines de milliards de dôngs qu’on investi de grandes entreprises comme Vinpearl, Muong Thanh, Vuon Xoài pour ouvrir des parc animaliers, proposant des services annexes (hôtel, restaurants…). Par exemple, le zoo de Dai Nam (province de Binh Duong au Sud), ouvert il y a 14 ans a investi plus de 50 milliards de dôngs.
Investir dans des parcs animaliers
Récemment, le Département de l’agriculture de la province de Dông Nai a accepté de louer des terres forestières dans la commune de Ma Da (district de Vinh Cuu) pour la création d’un parc safari. En 2017, la compagnie gérant la zone d’écotourisme Vuon Xoài, dans le quartier de Phuoc Tân, Biên Hoà (Sud), depuis plus de 10 ans a proposé d’investir dans le projet Vuon Xoài 2 un montant de 1.000 milliards de dôngs.
Ce projet héberge un grand nombre d’animaux sauvages importés d’Afrique du Sud. Face à l’augmentation du nombre d’animaux sur une surface limitée, la compagnie Vuon Xoài a proposé d’investir dans le projet Vuon Xoài 2. Jusqu’à présent, le zoo semi-sauvage de Vuon Xoài a permis d’élever avec succès de nombreux animaux sauvages.
Avec le développement du tourisme, un certain nombre d’entreprises immobilières ont choisi d’investir dans des parcs animaliers. C’est le cas de Vinpearl Safari Phu Quôc avec 3.000 têtes de 150 espèces différentes ou encore Muong Thanh Safari Land, Diên Châu, Nghê An (Centre) avec plus de 2.000 individus de 80 espèces. De nombreux safaris sont sur le point d’ouvrir leur porte comme pour la réserve naturelle et le complexe d’écotourisme de Ha Long, le parc de protection et de conservation de la faune de Vu Yên, à Hai Phong (Nord), le parc animalier et la réserve écologique terrestre de Gia Lâm, à Hanoï et le safari écotouristique de Binh Thuân (Centre).
Pour répondre aux normes internationales, ces safaris ou zoos ouverts s’efforcent tous d’obtenir une certification dite Wild Welfare pour le bien-être des animaux et prévoient de rejoindre l’Association mondiale des zoos (WAZA).
Avec la prise de conscience sur le bien être animal, les investissements dans ce type de parcs sont devenus une évidence. Dans les zoos traditionnels, les visiteurs en apprennent beaucoup moins sur les conditions de vie de ces animaux sauvages. De nombreuses espèces qui vivent en groupe sont souvent séparées pour être élevées seules ou tout au plus par paires.
Le Vietnam compte actuellement environ 18.000 centres d’enregistrement pour l’élevage et la conservation d’animaux sauvages dont de nombreux zoos construits il y a longtemps, avec des conditions exiguës et insalubres.
Dave Morgan, expert chez Wild Welfare, a déclaré: "Pour les animaux dans les zoos, il ne suffit pas d’assurer leur sécurité, mais aussi de les rendre heureux en prenant soin d’eux et en créant le meilleur cadre de vie possible, au plus proche de leur habitat naturel".
Les organisations de défense des animaux du monde entier ont proposé un plan pour éliminer les zoos d’ici 25 à 30 ans. Ce délai sera mis à profit pour planifier le régime alimentaire, le cadre de vie et le retour à la vie sauvage des animaux. Au Vietnam, l’opinion publique souhaite que les zoos mettent en place des programmes sûrs pour un retour à la vie sauvage des animaux. – CVN/VNA