L’Association du café et du cacao du Vietnam ( Vicofa ) a lancé lundi à Hô Chi Minh-Ville (Sud) un programme d’entraînement au renforcement de la compétitivité des entreprises vietnamiennes spécialisées dans la commercialisation du café.

Selon le ministère de l’Agriculture et du Développement rural, le Vietnam a exporté pour la moisson 2011-2012 quelque 700.000 tonnes de café, dont 500.000 tonnes provenant de 33 entreprises vietnamiennes et 200.000 tonnes d’entreprises à participation étrangère.

L’exportation du robusta représente 50% de l’ensemble de la production nationale du café, ce qui équivaut à 4% de la production mondiale et figure au deuxième rang mondial en termes de quantité.

“Pourtant, la qualité du café et la capacité de compétitivité et d’intervention commerciale dans le marché mondial est encore faible”, a estimé Luong Van Tu, président de Vicofa . Les entreprises vietnamiennes ne répondent pas encore, selon lui, aux méthodes commerciales internationales, d’une part, ne s’associent pas étroitement aux transactions et ne suivent pas encore le niveau de commercialisation du monde, d’autre part.

Face à ces questions, Vicofa veut que les exportateurs se forment mieux afin d’augmenter la compétitivité de ce produit. Concrètement, en premier lieu, les responsables de ladite association se focalisent sur la situation d’achat et de vente du café au sein et hors du pays.

Depuis, Vicofa propose aux entreprises d’élaborer des contrats de commerce exemplaires pour équilibrer la chaîne de valeur de différents acteurs et limiter les risques dans les ventes, notamment ceux liés aux formalités juridiques.

En deuxième lieu, selon les spécialistes, les entreprises vietnamiennes nécessitent d’appréhender les méthodes et les techniques de transactions de café des pays étrangers, notamment ceux des États-Unis et de Grande Bretagne.

“La sécurité de transactions est prioritaire, les exportateurs doivent comprendre les tendances du marché, les diagrammes de prix souvent utilisés dans les transactions, quand le marché grimpe et quand il descend pour fixer les prix”, a conseillé Pham Khanh Hiêp, spécialiste du café.

Pour les deux transactions de New York et de Londres, il conseille aux entreprises vietnamiennes d’observer et d’analyser soigneusement les changements des prix planchers présentés pour chaque période dans les diagrammes de prix si celles-ci veulent bien anticiper les fluctuations avant de prendre les bonnes décisions.

En outre, la plus grande partie du café exporté du Vietnam est semi-transformée, la transformation complète ne représente que 0,37%, c’est très peu et comment augmenter ce chiffre à 2-3% reste une question pour les spécialistes ainsi que pour les entreprises.

Les autres défis auxquels les exportateurs font face résultent des risques élevés ces dernières années, dans les contrats une fois que les vendeurs ne forment pas d’experts compétents, sans compter l’accès difficile aux prêts bancaires des entreprises locales.

Pour résoudre ces questions, les spécialistes appellent les banques locales à s’engager également dans ce domaine et les entreprises à bien calculer des coûts de transport, de dépôt et d’assurance, à bien analyser le marché. – AVI