Hanoï, 30 avril (VNA) – « Destino a Panama », un site d'information touristique et culturelle panaméen de renom, vient de publier un article poignant sur des vétérans américains qui ont trouvé au Vietnam un lieu de retraite inattendu. Intitulé « De enemigos a vecinos : veteranos de EE.UU. eligen Vietnam para la última etapa de su vida » (D'ennemis à voisins : des vétérans américains choisissent le Vietnam pour la dernière étape de leur vie), l'article dépeint avec humanité le chemin de la réconciliation entre d'anciens adversaires.
L'article s'ouvre sur le récit de Chuck Searcy, un ancien officier du renseignement de 80 ans originaire de l'Alabama, aux États-Unis. Chuck Searcy est arrivé au Vietnam en 1968 en tant qu'agent de renseignement. En 1994, il est revenu vivre à Hanoï, quelques mois seulement avant la normalisation des relations entre les deux nations.
Se remémorant son premier retour au Vietnam après la guerre en 1992 avec un ami, lui aussi vétéran américain, Chuck Searcy a confié leur appréhension à l'atterrissage, craignant l'hostilité du peuple vietnamien. Cependant, à leur grande surprise, ils ont été accueillis avec une curiosité amicale. Du Nord au Sud, ils ont rencontré des vétérans vietnamiens et leurs enfants.
« Ces gens bienveillants n'avaient aucune rancune envers nous. C'était merveilleux ! », a-t-il déclaré avec émotion.
Non seulement Chuck Searcy fut l'un des premiers vétérans à revenir au Vietnam après la guerre, mais il a également laissé un héritage durable grâce au projet RENEW, une organisation qui a détecté et neutralisé plus de 120 000 munitions non explosées dans la province de Quang Tri, la région la plus touchée par les bombes et les mines durant la guerre du Vietnam.
L'article se poursuit avec l'histoire touchante du vétéran Jim Reischl, âgé de 78 ans. Après 40 ans, ce vétéran du Minnesota est retourné au Vietnam à la recherche de son ancienne compagne et de la fille qu'il n'avait jamais rencontrée. Bien qu'il n'ait pas retrouvé sa fille, il a renoué avec son ex-amante et vit désormais heureux avec sa femme vietnamienne à Da Lat, dans les Hauts Plateaux du Centre.
« Le climat est agréable, les gens sont accueillants, le coût de la vie est raisonnable, je peux vivre confortablement avec ma retraite », a confié Jim Reischl.
Richard Brown, 75 ans, ancien Marine stationné à la base aérienne de Chu Lai (1969-1970), a connu un parcours différent. En 2005, lui et sa femme d'origine vietnamienne ont quitté les États-Unis pour échapper au « rythme frénétique du consumérisme américain ».
« Le Vietnam offrait une vie beaucoup plus simple », a-t-il expliqué. Après avoir travaillé pour plusieurs compagnies aériennes vietnamiennes jusqu'en 2014, Richard Brown a pris sa retraite pour des raisons de santé. Il profite désormais de sa retraite dans une maison près de la plage à Da Nang, ainsi que dans une autre résidence sur les Hauts Plateaux du Centre.
Bien qu'il ait craint que son passé militaire ne suscite du scepticisme, notamment lorsqu'il travaillait à Hanoï, Richard Brown a toujours été chaleureusement accueilli par le peuple vietnamien. Le vétéran américain a déclaré avec émotion : « J'ai été accepté, même par des membres du Parti communiste. C'est chez moi et je ne l'ai jamais regretté. » - VNA