Vân Ánh met la musique traditionnelle à l’honneur à l’étranger

Vo Vân Ánh, professionnelle de la cithare à 16 cordes, contribue activement à valoriser les instruments traditionnels à l’étranger. Elle a été la première artiste vietnamienne à avoir été invitée à donner une représentation à New York, l’un des centres culturels les plus réputés au monde.
Vo Vân Ánh,professionnelle de la cithare à 16 cordes, contribue activement àvaloriser les instruments traditionnels à l’étranger. Elle a été lapremière artiste vietnamienne à avoir été invitée à donner unereprésentation à New York, l’un des centres culturels les plus réputésau monde.

Vo Vân Ánh est née en 1975 dans unefamille d’artistes. À quatre ans, elle commence à apprendre levioloncelle. Cependant, la petite n’aime pas cet instrument et opte, àsix ans, pour le đàn tranh (cithare à 16 cordes). «Mes parents voulaientque j’apprenne le violoncelle. Mais l’instrument était lourd et plushaut que moi. Heureusement, un jour, j’ai pu assister au cours d’unprofesseur de +đàn tranh+. Cela m’a plus et j’ai voulu apprendre à enjouer», raconte Vân Ánh.

Un don pour le đàn tranh

À 20 ans, Vân Ánh remporte le 1er prix du Concours national de đàntranh. Dès lors, elle intègre une troupe interprétant la musiquetraditionnelle vietnamienne et effectue une tournée mondiale. Elle seproduit fréquemment à l’étranger depuis 2001, date de son installationaux États-Unis avec son mari, un Américain d’origine vietnamienne.

Vân Ánh a composé et interprété la bande originale de plusieurs films,notamment le documentaire "Daughter from Dà Nang" (Fille de Dà Nang)qui a remporté le Grand Prix du Jury pour le documentaire au Festival dufilm de Sundance (le principal festival américain de cinémaindépendant, et l’un des principaux au monde) de 2002. Ce film a étéaussi nominé pour un Academy Award du meilleur long métrage documentaireen 2003. Vân Ánh a également reçu un Emmy Award en 2009 pour la musiquedu film documentaire Bolinao 52, qu’elle a composée avec d’autresartistes. Cela lui a donné l’opportunité de participer à de nombreuxconcours musicaux prestigieux aux États-Unis.

«J’aieu l’honneur de travailler avec des artistes célèbres dans le mondeentier, dont Frank Martin (France), Charles Loos (Belgique), les membresdu quatuor à cordes Kronos Quartet (États-Unis), Nguyên Lê (jazzmanfrançais d’origine vietnamienne). En tant qu’artiste vietnamienne vivantà l’étranger, je voulais présenter une musique typiquementvietnamienne, mais moderne à la fois, au public», raconte-t-elle.

Vân Ánh a donc intégré ses airs de đàn tranh dans des compositions modernes, jazz ou rock.

L’amour au-delà des frontières

C’est grâce au đàn tranh que Vo Vân Ánh a rencontré l’homme de sa vie.En 1995, la jeune femme accompagne une troupe artistique traditionnellelors de sa tournée aux États-Unis. Les artistes vietnamiens sontassistés par des volontaires d’une organisation américaine, dont faitpartie Steven (nom vietnamien : Huynh Luong). À l’époque, le jeune hommevient d’être diplômé de l’Université de Berkeley en Californie.

«J’étais la plus jeune de la troupe et peut-être la première Hanoïenneà se rendre aux États-Unis après vingt ans d’embargo. De nombreuxvolontaires se sont entretenus avec moi. Mais Steven était différent»,confie Vân Ánh. Elle ajoute : «Un soir, après une représentationtardive, on m’a demandé d’aller acheter à manger pour la troupe avecSteven. À ce moment-là, il m’a expliqué que ce qui lui tenait le plus àcœur était d’économiser assez d’argent pour acheter un appartement à sesparents. J’ai été émue par sa piété filiale. Depuis lors, nous sommesdevenus bons amis. Il m’offrait souvent des livres et des disques demusique».

En 2000, Steven effectue une visitesurprise au Vietnam. Et il retrouve Vân Ánh. Après une semaine passéeensemble, ils décident de se marier. En 2001, le couple est muté auxÉtats-Unis. Vân Ánh continue de cultiver sa passion pour les instrumentsde musique traditionnels vietnamiens. «Aux premiers temps de notreinstallation aux États-Unis, mon mari prenait en charge tous nos frais.Maintenant que je suis connue du public américain, je peux gagner ma viegrâce à mon métier».

Aux États-Unis, outre sesreprésentations, elle enseigne la pratique d’instruments traditionnels àdes élèves de différents pays. Début 2012, Vân Ánh était la premièreartiste vietnamienne invitée à se produire sur scène au Lincoln Centerde New York. «C’est un honneur, mais aussi une lourde tâche : valoriserles instruments traditionnels vietnamiens à l’étranger». –VNA

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