Hanoï (VNA) - Nguyên Thi Nhu Quynh, née en 1988 à Hanoï, estconnue pour sa capacité à créer des fruits et légumesminiaturesréalistes avec de l’argile. Rencontre.
NhuQuynh peut créer des choux, des carottes, des courges, des concombres,des aubergines, des oignons mais aussi des citrons, des bananes, desraisins ou des papayes. Il y a environ dix ans, elle avait regardé untuto sur YouTube pour fabriquer des bonbons à partir d’argile.Intriguée, elle a commencé par faire des recherches sur le net pour ensavoir plus sur ces petits produits. “J’ai aimé tout de suite et je me suis lancée avec passion”,se souvient Nhu Quynh. Au début, ses réalisations n’étaient pasparfaites. Cependant, grâce à un travail régulier durant un ou deux ans,ses produits en argile ont trouvé une âme.
Des soins minutieux pour chaque œuvre
NhuQuynh a passé en effet beaucoup de temps à observer légumes, tuberculeset fruits pour en tirer de l’expérience et s’améliorer sans cesse.Décidant de poursuivre son passe-temps consistant à fabriquer cesminiatures, Nhu Quynh a dû faire face à de nombreuses difficultés dontle manque de matières premières. “Je devais commander sur des sites étrangers ou demander à des amis de m’aider même si les prix étaient élevés”, déclare-t-elle.
YouTubefut une bible pour elle. Elle a passé également beaucoup de temps àrechercher et référencer des images de nourriture en ligne et dans lavraie vie pour pouvoir perfectionner ses œuvres originales afin qu’ellessoient les plus réalistes possibles. “Créer une œuvre minusculenécessite des techniques méticuleuses, passant par de nombreuses étapes.J’avais toujours du mal à atteindre une grande précision par rapportaux images réelles”, confie Nhu Quynh.
“Enmoyenne, chaque modèle que je réalise demande quatre ou cinq heures detravail, certains peuvent aussi me prendre quelques jours. Je travailleprincipalement sur des modèles de fruits et légumes car j’ai une passionet une aspiration particulière pour ce type d’aliment. Parfois, je faisdes poupées, mais je suis toujours plus encline à la nourriture”, explique la Hanoïenne.
Selonelle, l’étape la plus difficile est la mise en forme, c’est tout unsavoir-faire. Trouver l’authenticité du produit prend parfois unejournée entière avec des produits difficiles. Les poupées en argile oules ensembles alimentaires élaborés font partie des produits qu’elletrouve difficiles et qui prennent le plus de temps à fabriquer. “Lespoupées en argile sont difficiles à réaliser. Je dois me référer à denombreuses images pour trouver l’inspiration. Des expressions facialesaux mouvements de mes personnages, je déploie beaucoup d’efforts pourrendre le produit vraiment émouvant et vivant”, détaille Nhu Quynh
Petits produits et grand amour
NhuQuynh a partagé ses créations sur les réseaux sociaux et reçu descentaines de milliers de “J’aime”, de partages et de bons commentaires.La plupart des gens ont exprimé leur intérêt et leur admiration pour ledynamisme du produit et l’ingéniosité de l’auteur, ce qui lui a donné lamotivation pour créer plus de produits.
Lespetits objets créés par Nhu Quynh sont principalement utilisés à desfins d’exposition. Quelques-uns sont vendus à des jeunes collectionneursou utilisés comme cadeaux pour ses amis dans le pays et à l’étranger.Partageant le plan de commercialisation de ses miniatures, Nhu Quynhrévèle : “J’ai reçu des invitations à coopérer sur des projetsd’ouverture d’expositions ou de commerces, mais je n’ai pas encoreaccepté parce que je manque de temps et je veux garder l’âme de mespetits objets”.
Au total, Nhu Quynh afabriqué plus de 1.000 miniatures de tailles variables. Elle veutcontinuer à se lancer dans les défis en réalisant des modèles de plus enplus difficiles. “J’ai souvent des moments de découragement ou desmanques d’inspiration. Je dois toujours m’inspirer de belles œuvres,cela signifie beaucoup pour moi”, conclut-elle. - CVN/VNA