Hanoï (VNA) - Selon le Service du Commerce de l’ambassade du Vietnam en Australie, le ministère de l’Agriculture et des Ressources en eau de ce pays a annoncé le 6 février qu’il tentait d’atténuer ses restrictions sur l’importation des crevettes et des produits dérivés de crevettes crues et cuites.
La levée de l’interdiction d’importation concernera les crevettes séchées et les produits dérivés de longue conservation, c’est-à-dire ceux qui peuvent être conservés dans les congélateurs et réfrigérateurs pendant longtemps. À cela s’ajoutent les proies irradiées utilisées dans l’aquaculture, les aliments pour animaux issus des produits de la pêche et les aliments destinés à l’aquaculture.
Cette politique australienne est la conséquence des résultats d’évaluation du ministère de l’Agriculture et des Ressources en eau qui confirment que le risque de propagation des baculovirus depuis ces produits importés est faible ou inexistant.
L’interdiction de l’importation des crevettes bleues vient, à l’origine, du fait que l’épidémie de baculovirus s’était propagée en décembre 2016 dans des fermes d'élevage de crevettes situées au sud-est de l’État de Queensland. Les producteurs locaux ont imputé la faute aux produits importés, malgré le fait que les autorités compétentes n’avaient pas encore fait d'affirmation explicite, selon le Service du commerce de l’ambassade du Vietnam en Australie. Sous son effet, toute cargaison de crevettes importée sur le territoire australien à partir du 9 janvier 2017 devait soit retourner aux pays de départ, soit être détruite. Par ailleurs, toutes les crevettes importées en transit par ce pays avant de partir d’ailleurs ont été également soumises à un contrôle extrêmement sévère.
Un importateur australien de produits aquacoles de Sydney, dont la compagnie achète chaque année environ 800 tonnes de crevettes entières depuis la Thaïlande, a fait savoir que l’interdiction pourrait lui faire subir une perte d’un million de dollars par mois et que la baisse de l’approvisionnement de crevettes qui en résultait ferait accroître le prix d’un kilogramme de 22 dollars à 30 dollars.
Au Vietnam, plusieurs entreprises se trouvent elles aussi en difficulté à cause de cette situation. Deux exportateurs qui s’installent dans la province de Cà Mau, par exemple, ont dû recevoir des cargaisons en cours de route vers l’Australie, ce qui entraînerait une perte de 1,6 à 1,8 million de dollars pour chacun. Avant cela, ils exportaient environ 100-150 tonnes de produits aquacoles sur ce marché.
Des exportateurs vietnamiens ont demandé aux autorités compétentes de prendre des mesures les aidant à surmonter cette situation. Dans ce contexte, cette décision annoncée par le ministère australien de l’Agriculture et des Ressources en eau est effectivement un bon signe pour eux. -NDEL/VNA
Des mesures pour élever la compétitivité des pangasius et des crevettes
L’amélioration de la qualité des produits aquatiques par l’application de nouvelles technologies est l’une des mesures phares décidées par les organismes compétents du secteur de l’aquaculture.