Sâm Van Dun, domicilié à Dai Phú, une commune du district de Son Duong, à Tuyên Quang, est considéré comme «un musée vivant» au cœur de l’ethnie Cao Lan. Actuellement, il s’efforce de préserver le chant Sình ca, une identité de cette province montagneuse du Nord. Dans sa maison, M. Sun, un passionné des vestiges, collectionne les traits culturels de l’ethnie Cao Lan parmi lesquels le Sình ca qu’il présente comme l’âme de la culture Cao Lan.

"Le +Sình ca+ est un chant traditionnel des Cao Lan. D’après la légende, il se compose de douze mélodies chantées en douze nuits, chaque mouvement a un contenu et une signification propre. Une fois qu’on le maîtrise, on saura rester vertueux, respectueux des aînés et tolérant envers les plus jeunes, et vivre dans la solidarité, l'amour et l'entraide", confie-t-il.

Le Sình ca est toujours rattaché aux danses afin de retracer le quotidien des paysans.

Afin de le préserver, M. Dun a décidé de transmettre ce trésor aux générations futures. Un travail qu’il fait depuis une vingtaine d'années. Il a formé deux clubs : l'un pour les personnes âgées et l'autre pour les jeunes. Ce dernier a participé à plusieurs concours de chants et remporté de nombreux prix. «Je suis heureux car tout le monde participe au travail. Les femmes et les enfants collaborent dans la préservation du chant +Sình ca+», dit-il.

Déterminé à pérenniser son travail, Sâm Van Dun étudie les écrits sur la culture de l’ethnie Cao Lan. Il traduit des livres de chinois en vietnamien pour enseigner à toutes les personnes. «Mon souhait est de transmettre le chant +Sình ca+ aux jeunes de la communauté de Cao Lan afin de préserver ce trésor», partage-t-il. -VNA