Avec 4,67 milliards de dollars dechiffre d’affaires à l’exportation en 2012, soit une hausse de 15,3% englissement annuel, les produits en bois du Vietnam se sont imposéspetit à petit sur bon nombre de marchés difficiles. Mais la situationreste fragile.
Afin de maintenir une croissance durable,l’Association des entreprises de transformation de bois et des produitsartisanaux de Hô Chi Minh-Ville (Hawa) a organisé le 29 mars à Hô ChiMinh-Ville, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et duDéveloppement rural, le colloque intitulé «Développement durable del’industrie de transformation et de l’import-export des produits en boisdu Vietnam».
Lors de ce colloque, Hà Công Tuân, vice-ministre del’Agriculture et du Développement rural, a affirmé que les exportationsdes articles en bois du Vietnam se portaient bien depuis quelquesannées. En 2012, les produits en bois vietnamiens étaient présents dansune centaine de pays avec pour principaux débouchés États-Unis, Chine,Union européenne et Japon.
Le pays recense à ce jour quelque3.000 entreprises de transformation et plus de 300 entreprisesspécialisées dans la plantation et l’exploitation sylvicole, avec à laclé de nombreux emplois, ce qui contribue au développement de l’économiedu pays.
En dehors des acquis obtenus, lesexportateurs sont également confrontés aux barrières protectionnistesimposées par des marchés. Selon Heiko Woerner, conseiller technique duprogramme de sylviculture vietnamo-allemand (GIZ) depuis le 3 mars, «l’Union européenne exige que les lots de bois d’exportation obtiennentle certificat FLEGT (législation forestière, gouvernance et échangescommerciaux)», ce qui pose problème à certaines entreprisesvietnamiennes. Sachant qu’en plus, environ 80% du volume de bois passeentre les mains de différents intermédiaires, il est bien difficile pourles entreprises locales de justifier l’origine de bois. Mais HeikoWoerner demande néanmoins aux entreprises de «tout mettre en œuvrepour la traçabilité des matières premières comme de leurs produitsfinis».
Pour Luu Duy Dân, président de l’Association desvillages de métier du Vietnam, l’application du certificat FLEGT poserade gros problèmes aux villages de métier. À l’heure actuelle, le Vietnamcompte quelque 300 villages spécialisés dans cette branche d’activités.C’est pourquoi il faut bien veiller, en modifiant des politiques etmécanismes, à prendre en compte ces villages qui sont, par nature,vulnérables à tout changement impromptu.
Le gouvernement duVietnam est en train de mener des négociations avec l’Union européennesur sa participation à l'Accord de partenariat volontaire (VPA), une desbases fondementales en faveur des entreprises vietnamiennes cherchant àexporter leurs produits dans cette région. - AVI