Transformer et exporter durablement les articles en bois
Afin de maintenir une croissance durable,
l’Association des entreprises de transformation de bois et des produits
artisanaux de Hô Chi Minh-Ville (Hawa) a organisé le 29 mars à Hô Chi
Minh-Ville, en collaboration avec le ministère de l’Agriculture et du
Développement rural, le colloque intitulé «Développement durable de
l’industrie de transformation et de l’import-export des produits en bois
du Vietnam».
Lors de ce colloque, Hà Công Tuân, vice-ministre de
l’Agriculture et du Développement rural, a affirmé que les exportations
des articles en bois du Vietnam se portaient bien depuis quelques
années. En 2012, les produits en bois vietnamiens étaient présents dans
une centaine de pays avec pour principaux débouchés États-Unis, Chine,
Union européenne et Japon.
Le pays recense à ce jour quelque
3.000 entreprises de transformation et plus de 300 entreprises
spécialisées dans la plantation et l’exploitation sylvicole, avec à la
clé de nombreux emplois, ce qui contribue au développement de l’économie
du pays.
En dehors des acquis obtenus, les
exportateurs sont également confrontés aux barrières protectionnistes
imposées par des marchés. Selon Heiko Woerner, conseiller technique du
programme de sylviculture vietnamo-allemand (GIZ) depuis le 3 mars, «
l’Union européenne exige que les lots de bois d’exportation obtiennent
le certificat FLEGT (législation forestière, gouvernance et échanges
commerciaux)», ce qui pose problème à certaines entreprises
vietnamiennes. Sachant qu’en plus, environ 80% du volume de bois passe
entre les mains de différents intermédiaires, il est bien difficile pour
les entreprises locales de justifier l’origine de bois. Mais Heiko
Woerner demande néanmoins aux entreprises de «tout mettre en œuvre
pour la traçabilité des matières premières comme de leurs produits
finis».
Pour Luu Duy Dân, président de l’Association des
villages de métier du Vietnam, l’application du certificat FLEGT posera
de gros problèmes aux villages de métier. À l’heure actuelle, le Vietnam
compte quelque 300 villages spécialisés dans cette branche d’activités.
C’est pourquoi il faut bien veiller, en modifiant des politiques et
mécanismes, à prendre en compte ces villages qui sont, par nature,
vulnérables à tout changement impromptu.
Le gouvernement du
Vietnam est en train de mener des négociations avec l’Union européenne
sur sa participation à l'Accord de partenariat volontaire (VPA), une des
bases fondementales en faveur des entreprises vietnamiennes cherchant à
exporter leurs produits dans cette région. - AVI