Hanoi (VNA) - Selon de nombreux spécialistes économiques, comme d’autres secteurs de l’économie vietnamienne, la filière du sucre bénéficiera de nombreuses opportunités liées au TPP (accord de partenariat trans-pacifique), mais devra faire face à de grands défis.
Opportunités
La demande de sucre des pays signataires du TPP avoisine près de 9 millions de tonnes par an. Selon les engagements du TPP, les barrières douanières seront peu à peu levées. Cela ouvrira de belles opportunités aux entreprises vietnamiennes pour qu'elles puissent exporter vers de grands marchés mondiaux parties du TPP tels que le Japon, les États-Unis, le Canada, la Malaisie, Singapour…
Les États-Unis ont besoin notamment d’importer 4 millions de tonnes de sucre par an. Le Brésil, la Thaïlande, le Mexique et l’Australie sont de grands fournisseurs. Selon les engagements du TPP, les États-Unis appliqueront un quota d’importation de 86.300 tonnes de sucre et de produits dérivés issus de l’Australie, du Canada, du Vietnam, de la Malaisie et du Japon.
Selon une source de l’organe des relations commerciales du Vietnam en Australie, le Vietnam et l’Australie ont signé il y a peu de temps un mémorandum de coopération à long terme dans le secteur sucrier. Selon ce document, pendant dix ans, les deux parties échangeront dix variétés de canne à sucre, permettant au Vietnam d’avoir accès à des variétés à haut rendement et de bonne qualité, adaptées à différentes conditions de culture.
Défis
Le rendement de la canne à sucre du Vietnam est assez bas par rapport à celui d’autres pays : 70 tonnes/ha contre 120-140 dans de nombreux pays de l’ASEAN. En particulier, le taux de sucre dans la canne à sucre vietnamienne est aussi plus bas que dans d’autres pays.
Les coûts de production élevés au Vietnam sont aussi un grand défi pour les entreprises nationales. L’Australie, 3e exportateur mondial de sucre, en produit annuellement de 4,3 à 4,8 millions de tonnes. Les coûts de production d’une tonne dans ce pays sont seulement de 20 dollars, contre 55 dollars au Vietnam.
En outre, en raison de leurs faibles capacités financières, deux tiers des entreprises vietnamiennes en activité dans ce secteur ne peuvent pas encore injecter leurs investissements pour moderniser leurs technologies et chaînes de production. Cela pose des problèmes en termes de rendement, de qualité et de diversité des produits. -CPV/VNA