Boun Pi May Lao, fêtes du Nouvel An Lao, ou encore appelées « Fêtesdu 5 e mois » de l’année lunaire, Boun Deuane Ha, sont l’occasion demultiples réjouissances qui se déroulent chaque année au mois d’avril,mésa en laotien, et durent trois ou quatre jours, cela varie selon lesannées. Sous le Raci met, le signe du Bélier (avril), les jours et lesnuits sont d’égale longueur ; à partir du mois d’avril et à mesure qu’onavance dans le temps, les jours deviennent de plus en plus longs ;c’est ce qui a décidé les Hora (astrologues) à placer le Jour de l’AnLao en avril, autrement dit au 5e mois. De la sorte, la lumière s’ouvredevant nous, éclaire notre chemin : nous allons vers le Bonheur, vers laCivilisation.
Cette fête est également appeléeBoun Trout Songkane : ‘‘Trout’’ signifiant fin et ‘‘Songkane’’ lechangement de saison… Il ya lieu, cependant, de remarquer l’heureusecoïncidence de la date ainsi obtenue avec le renouveau de la Nature ;les arbres et les fleurs renaissent et la terre, exsangue, assoupie parles mois de chaleur et de sécheresse, s’éveille et reverdit sous lespremières ondées. Cette année, la célébration se déroule entre les 14,15 et 16 avril. Ces jours-là seront officiellement chômés pour permettreaux gens de prendre part aux réjouissances populaires et ainsi de fêterPi May dans leur village natal, de se retrouver en compagnie de leursproches. Les maisons seront auparavant récurées et misent en ordre avecsoin pour entrer dans la nouvelle année et éloigner les mauvais esprits.
L’année du serpent, à laquelle va succéder l’annéedu Cheval, se termine le 5e jour de la lune croissante du 5e mois E.B2556, soit le mercredi 14 avril 2014. C’est le jour du SangkhânLouang ouPay (départ du génie de l’année). Le lendemain, le 15 Avril, c’est leMû Nao, jour intercalaire où tout travail est interdit ; mais certainesannées comprennent deux jours neutres ‘‘Mû Nao’’ qui sont déterminés pardes calculs astrologiques.
L’année nouvelle vadonc commencer le vendredi 16 avril du 5e mois lunaire. Ce jour est leSangkhânkhun (retour du génie). C’est officiellement le premier jour del’an. C’est l’arrivée de la nouvelle divinité protectrice de l’année. LeNouvel An Lao est fêté par plusieurs ethnies et ce passage de l’année2556 à l’année 2557 sera célébré dans l’allégresse générale.
Ce jour-là, les bonzes placent provisoirement des statues du Bouddhadans différents endroits de la pagode pour que chacun puisse se livrerau rite ancestral. Alors le son du tambour de la pagode annonce le débutde l’ondoiement. Des gens apportent divers récipients remplis d’eauparfumée mélangée avec des fleurs : Dôk champa, frangipanier, Dôk daoheuang, soucis, DôkKhoune, puis arrosent les effigies de Bouddha. Devantelles, hommes, femmes et enfants s’inclinent et prient pour que l’annéenouvelle leur soit favorable en leur apportant santé, richesse,prospérité et bonheur.
L’eau qui a servi àl’ablution est considérée comme investie de vertus bénéfiques, doncrecueillie avec dévotions et rapportée à la maison pour ceux qui n’ontpas pu se rendre à la pagode. Au cours de fête, les gens se promènentlibrement pour arroser d’eau parfumée mélangée avec des fleurs lesstatues du Bouddha, les bonzes et les personnes âgées. C’est un desévènements marquant de cette fête, qui offre chance et prospérité.
Les hautes personnalités ou les gens aisés invitent les bonzes dansleur demeure durant la matinée d’un des trois jours pour purifier lamaison et chasser tous les esprits indésirables, en échanged’importantes offrandes, puis tous les invités festoient. Les famillesplus modestes se contentent d‘une cérémonie religieuse restreinte eninvitant quelques bonzes vers la fin de l’après-midi.
Il y a lieu cependant, de remarquer l’heureuse coïncidence de la dateainsi obtenue avec le renouveau de Dame Nature : les arbres et lesfleurs renaissent et la terre, exsangue, assoupie par les mois dechaleur et de sécheresse, s’éveille et reverdit sous les premièresondées. C’est aussi un des évènements marquant de cette fête, qui offrechance et prospérité.
Rites et cérémonies:
On ondoie d’eau lustrale les effigies du Bouddha, ce qui permet àchacun de se purifier des péchés de l’année, de même que les moines lorsdes processions.
Dans la rue un peu partout, lesgens s’aspergent ! Selon la coutume, les petits vont vers les personnesâgées pour leur souhaiter leurs meilleurs voeux : santé, longévité,prospérité, réussite... Les enfants vont avec leur seau d’eau parfuméevoir leurs grands-parents, en signe de respect, et sollicitentl’autorisation de les asperger en leur demandant de leur pardonner pourles manquements qu’ils ont commis au cours de l’année. Les anciensdonnent gentiment des conseils et leur recommandent d’être sages et bonsenfants. Tandis que les “phoubao” et les “phousao”, garçons et filles,en vêtements aux couleurs chatoyantes s’amusent, rient et s’arrosent àqui mieux mieux dans la joie et la bonne humeur. Les Laotiens bénissentleur famille, leurs amis et les visiteurs en les arrosant avec de l’eauclaire.
Cette période donne encore l’occasion auxfamilles d’honorer leurs ancêtres ; les descendants prient tout le longdes festivités et réfrènent certains débordements comme l’abus d’alcool,l’arrosage intempestif, l’utilisation d’eau sale ou colorée, ou encorede farine, l’usage de suie ou de peinture, le volume excessif des hautsparleurs …
Pi May Lao donne aussi aux familles etaux amis l’opportunité de se réunir pour se souhaiter la bonne année,avec tous les voeux qui l’accompagnent : chance, bonheur, santé etprospérité... Les enfants rendent visitent à leurs parents, oncles ettantes, à leurs aînés ou leurs supérieurs pour demander leur bénédictionet se faire pardonner des mauvaises actions qu’ils ont pu perpétrer àleur encontre au cours de l’année. Certains leur offrent des tissus ensoie pour leur exprimer respect et reconnaissance. Puis des visitesfamiliales et amicales se font dans la journée et donnent lieu, chez leshautes personnalités, à cette cérémonie que nous appelons ‘‘Baci’’(cérémonie de la chance) qui est célébrée presque dans tous les foyerscomme dans la plupart des ministères.
Danscertaines provinces par exemple Luang Phabang, Savannakhet… on organiseune procession de Nang Sangkhane (d’une jeune fille sélectionnée aprèsconcours pour être la représentante d’une des sept filles de PhagnaKabinlaphom) avec son défilé des ethnies en habit traditionnel. Il fautnoter que la divinité annuelle, mademoiselle Kolakhavethy, la deuxièmefille de Phagna Kabinlaphom venant couchée sur un tigre, parée de fleurskangkong ( bot .Millingtonia hortensis ) en couleur blanche tenant danssa main droite un sabre ou une épée et main gauche, une canne. Elleboit du lait et porte des bijoux kèo Moukda en couleur de perle oupierre de lune.
Pour clôturer ces fêtes, des petitsthat (monticules de sable) sont élevés dans les pagodes et sur lesbancs du Mékong; ils sont surmontés de banderoles de papier surlesquelles sont dessinées les animaux du Zodiaque et, en les édifiant,chacun demande au Ciel la grâce de vivre longtemps, de belles journéesfécondes en joies et en richesses aussi nombreuses que les grains desable qui les composent.
Le Nouvel An lao donnel’occasion d’observer et de découvrir la culture traditionnellelaotienne pendant ces jours de fêtes où les aspersions sacréess’étendent joyeusement à tous sans distinction de race ou d’origine,chacun participant à ses réjouissances. La gaîté, la joie, lafraternité, la bonne humeur, les éclats de rire se manifestent alors partout le Laos. - VNA

Hanoï révolutionnera ses transports avec une billetterie électronique dès septembre 2025
Après une phase pilote concluante, le lancement officiel du système de billetterie électronique pour les transports publics est programmé pour le 2 septembre 2025 à Hanoï. Ce système, conçu pour l'avenir, ira au-delà des simples transports en permettant diverses autres transactions, contribuant ainsi activement au développement des transports intelligents dans la ville.