Enraison des manifestations et des violences, "le conseil des ministres adécidé de prononcer l'état d'urgence pour faire face à la situation etfaire appliquer la loi", a déclaré lors d'une conférence de presse levice-Premier ministre Surapong Tovichakchaikul.
Serontinterdits en conséquence les rassemblements de cinq personnes ou plus,ainsi que la distribution d'informations et de publications de nature àentraîner la panique au sein de la population, ou à menacer la sécuritéet l'ordre publics. Les agents de l'ordre ont le pouvoir de convoquerles suspects et les témoins, de confisquer des biens, et de surveillerInternet comme les appels téléphoniques.
En avril 2010, legouvernement d'alors avait prononcé l'état d'urgence par décret àBangkok puis dans 24 provinces du pays pour maîtriser les rassemblementsanti-gouvernementaux organisés par le Front uni pour la démocratiecontre la dictature, plus connu sous le nom de "Chemises rouges". L'étatd'urgence a été levé en décembre suivant.
Lesmanifestations anti-gouvernementales en Thaïlande qui durent depuistrois mois commençaient à devenir de plus en plus violentes. L'opérationde paralysie de Bangkok est entrée dans sa deuxième semaine. Lesmanifestants ont encerclé le siège d'une banque du gouvernement dans lacapitale. Ils ont également assiégé lundi des bâtiments gouvernementauxdans plusieurs provinces du Sud de la Thaïlande en bloquant l'entrée desadministrations locales de douze provinces du Sud, bastion del'opposition, afin d'empêcher les fonctionnaires de travailler.
Selondes médias thaïlandais, Mme Yingluck Shinawatra s'efforce toujours dedialoguer avec le meneur des manifestations, Suthep Thaugsuban, parl'intermédiaire de responsables militaires et de groupes d'entreprises.
Mardi, la Commission électorale nationale de Thaïlande aannoncé envoyer une lettre à la Cour constitutionnelle demandant àcelle-ci de statuer sur l'ajournement ou non des élections prévues pourle 2 février prochain. -VNA