Dans le but d’aider les deux économies à surmontercette période difficile à cause de la crise économique qui se prolongeet de favoriser les échanges et la coopération économiques, lesparticipants ont donné des évaluations sur les résultats en 2014 et lesperspectives pour 2015 tout en avançant des politiques et mécanismessusceptibles de promouvoir la coopération bilatérale.
Ils sont tombés d’accord sur le fait que les relations économiques etcommerciales entre le Vietnam et la France ne sont pas encore à lahauteur des bonnes relations entre les deux pays, notamment lesrelations de partenariat définies en septembre 2013 lors de la visite duPremier ministre Nguyen Tan Dung en France. En effet, certainsrésultats ont été obtenus en termes d'échanges économiques, cependant denombreuses potentialités restent inexploitées. A l’heure actuelle, laFrance est le premier bailleur de fonds européen pour le Vietnam et le3e donateur bilatéral en terme d’aide publique au développement. Selonles prévisions, l’année prochaine, l’économie vietnamienne se redresseraà un rythme plus rapide grâce aux politiques d'amélioration del’environnement d’investissement et d’affaires.
Prenantla parole à cette occasion, le conseiller commercial Nguyen Canh Cuong asouligné les belles perspectives pour les exportations en 2015 si leVietnam et l’Union européenne parviennent à signer l’Accord delibre-échange. La dernière négociation aura lieu en mars prochain. Lesengagements en terme de baisse d'impôts, de protection desinvestissements et de la propriété intellectuelle encourageront lesentreprises vietnamiennes et européennes, dont les françaises, àaccroître échanges et investissements.
Le conseillercommercial a appris également que durant 2014, les exportationsvietnamiennes vers la France ont connu une légère augmentation alors queles exportations françaises vers le Vietnam ont très peu progressé. Lescauses : les entreprises françaises ne sont pas sorties de la crise etn’ont pas adopté de stratégies idoines pour pénétrer le marchévietnamien.
Cette analyse a été partagée par M. BrunoRigal, chef du Service de conseil en notation et en octroi de capital ausein de la banque Natixis. Pour lui, plusieurs entreprises françaisesont raté l’occasion d’invertir au Vietnam parce qu’elles n'ont pas vules opportunités que représente un pays émergent comme le Vietnam.Citant le ministère vietnamien du Plan et de l’Investissement, il aappris que ces 25 dernières années, le Vietnam a attiré 218 milliards dedollars d’investissement direct étranger, et durant 9 premiers mois decette année, 11,2 milliards de dollars, "ce qui prouve que le Vietnamreste un marché attrayant pour les investisseurs étrangers", a-t-ilremarqué.
Jacques Faurvel, conseiller du président dugroupe de distribution Casino, le groupe qui a connu un grand succès auVietnam en investissant dans la chaîne de supermarchés Big C, a révélé:"Le 1er supermarché Big C a été inauguré en 1998 à Ho Chi Minh-Ville. Al’heure actuelle, le groupe compte 30 supermarchés et près de 9.000employés sur tout le territoire vietnamien. Parmi les employés, unevingtaine sont Français, tous les autres sont Vietnamiens." Etd’ajouter: "Nous bénéficions toujours du soutien des autorités localesdans nos projets d’investissement. Notre succès montre que lesinvestisseurs étrangers ont toujours leur place au Vietnam".
Jean-Philippe Eglinger, directeur de la compagnie "Việt-PhápStratégies", a estimé que les PME françaises, notamment dansl’agro-alimentaire, la santé-pharmacie, le traitement des déchets...,ont plus de chances de réussir si elles s’associent ou établissent unpartenariat avec les entreprises vietnamiennes dont la taille leurconvient. Selon lui, ce mode d’investissement marche bien parce qu’ilpermet aux entreprises françaises de savoir quels sont les besoins duVietnam alors que les entreprises vietnamiennes de leur côté peuventprofiter du savoir-faire ainsi que des valeurs d’expertise desentreprises françaises pour rehausser la qualité de leurs services.
Les participants ont convenu que dans le contexte actuel difficile, lesentreprises vietnamiennes comme françaises doivent faire valoir leurdynamisme, leur innovation et leur persévérance tout en s’appuyant surles mécanismes existants entre les deux pays, à savoir l’Agencefrançaise pour le développement des entreprises (UBI-FRANCE) ou leService commercial de l’ambassade du Vietnam en France pour mettre àprofit leurs expériences, ce pour surmonter les contraintes, trouver desopportunités et réussir leur investissement.-VNA

Premier semestre 2025 : la croissance pourrait être au-delà des prévisions
Si les données sont actualisées jusqu’au 30 juin, le taux de croissance du PIB au premier semestre pourrait être supérieur de 0,2 à 0,3 point aux prévisions, a annoncé le ministre Tran Van Son, chef du Bureau gouvernemental, lors de la conférence de presse mensuelle de juin du gouvernement, tenue l’après-midi du 3 juillet à Hanoï.