Sésame et jacquier gagnent du terrain dans le delta du Mékong

Nombreux sont les riziculteurs du delta du Mékong qui, après la récolte hiver-printemps, cultivent le sésame. Certains aux parcelles rizicoles peu rentables se sont aussi tournés vers le jacquier.
Hanoi (VNA) – Nombreux sont les riziculteurs du delta du Mékong qui, après la récolte hiver-printemps, cultivent le sésame. Certains aux parcelles rizicoles peu rentables se sont aussi tournés vers le jacquier. De nouvelles alternatives qui présentent bien des avantages.
Sésame et jacquier gagnent du terrain dans le delta du Mékong ảnh 1La rotation riz/sésame permet d’améliorer la qualité des terres et d’éliminer les mauvaises herbes. Photo : BAG

N’exigeant pas beaucoup d’eau, le sésame supporte bien la sécheresse et peut s’adapter à des conditions pédologiques difficiles. La rotation riz/sésame permet non seulement d’augmenter les rendements mais de favoriser aussi les cultures rizicoles suivantes.

Culture du sésame à Cân Tho

Concrètement, la culture du sésame dans des parcelles de riz améliore la qualité de la terre, élimine les mauvaises herbes, maladies et insectes nuisibles. Lê Thanh Phong, un agriculteur domicilié dans l’arrondissement de Thôt Nôt de la ville de Cân Tho, applique cette technique. Sur ses 21.000 m² de terrain, il cultive sésame et pastèque.

"Cette année, la sécheresse est plus importante que les précédentes, et comme mes rizières sont plus hautes que les autres, j’en ressens d’autant plus les effets. J’ai cultivé du sésame sur 18.000 m² et de la pastèque sur les 3.000 m² restants", a-t-il informé.

L’année dernière, ses 5.000 m² de sésame ont donné un bon rendement. Chaque 1.000 m² de terrain lui a rapporté 7 millions de dôngs. Pham Van Kiêu, un autre agriculteur de l’arrondissement de Thuân An, s’est aussi lancé dans la culture du sésame. "Pour la prochaine saison été-automne, j’ai cultivé du sésame sur 5.000 m². Cela me permet d’économiser des frais d’entretien et d’arrosage, sans compter que le rendement est deux à trois fois plus élevé que la riziculture", a-t-il affirmé.

Après le semis, le sésame nécessite 75 jours avant d’être récolté. Le fait de le sécher au soleil permet de le préserver plus longtemps. Si le taux n’est pas élevé, on peut le garder et attendre que les prix remontent. C’est un autre de ses avantages.

La seule difficulté que rencontrent les agriculteurs dans la culture du sésame, c’est qu’il n’existe aucune entreprise en charge de l’achat de ce produit. Aussi, le prix est instable et diminue parfois au cours de la récolte. Cette année, la superficie de sésame dans l’arrondissement de Thôt Nôt sera de plus de 580 ha, soit 50 ha de plus par rapport à l’an passé.

Selon Nguyên Thi Mai, chef adjointe du Bureau de l’économie de l’arrondissement, les autorités locales mettent l’accent sur le soutien envers les agriculteurs dans la restructuration des cultures dans le but d’économiser de l’eau, de s’adapter aux conditions défavorables et de mieux répondre à la demande du marché.

Jusqu’à mi-février, l’arrondissement comptait 200 ha de parcelles où est appliquée la rotation riz/sésame et ce chiffre augmentera certainement ces prochaines années.

Plantation de jacquiers à Dông Thap
Sésame et jacquier gagnent du terrain dans le delta du Mékong ảnh 2Un kilo de jacquier se vend au moins 10.000 dôngs. Photo : BDS

Vu que certains terrains ne permettent pas une bonne culture du riz, nombreux sont les agriculteurs qui se tournent vers le jacquier thaïlandais. Mi-février, on en dénombrait 1.000 ha dont 200 dans le district de Châu Thành et 100 dans celui de Thap Muoi.

Nguyên Van Công, domicilié dans la commune de Phu Quy du district de Thap Muoi, cultive depuis trois ans 2.000 m² de jacquiers. Avant, cette partie était réservée à la riziculture mais les rendements étaient trop bas. Grâce à la culture de cet arbre fruitier, les revenus et la qualité de vie de sa famille se sont améliorés. Trois jacquiers rapportent en effet autant que 1.000 m² de rizières.

Par rapport à d’autres arbres du même type, le jacquier peut être planté de manière dense, en moyenne 1.000 pieds par hectare. En termes de rendement, un hectare donne 40 à 50 tonnes de fruits chaque année. Si ce fruit se vend à 10.000 dôngs le kilo, 500 millions de dôngs peuvent être engrangés par hectare tous les ans.

Nguyên Van Hai, habitant de la commune de Phu Diên, a remplacé un hectare de rizières par des  jacquiers, qui lui rapportent en moyenne 600 millions de dôngs. Beaucoup d’agriculteurs ont opté pour cette variété car son fruit est populaire et se vend à prix élevé. En plus, le jacquier thaïlandais s’adapte bien aux conditions pédoclimatiques de la province de Dông Thap.

Il donne en moyenne de 2 à 3 fruits à par récolte (quatre fois par an), chacun de 4 à 9 kilos. Outre les fruits frais, bon nombre de foyers locaux proposent du jacquier séché à l’exportation. – CVN/VNA

Voir plus

Le Vietnam dépasse son objectif annuel de logements sociaux. Photo: VNA

Le Vietnam dépasse son objectif annuel de logements sociaux

Selon les statistiques publiées par le ministère de la Construction, le Vietnam avait achevé 102 633 logements sociaux à la fin de l’année 2025, soit 102 % de l’objectif fixé par le Premier ministre. Ce résultat porte à 62 % le taux d’exécution du vaste programme national visant la construction d’un million d’appartements sur la période 2021-2030.

Un avion de Vietjet à Con Dao. Photo: Vietjet

Vietjet double ses vols vers Con Dao depuis le 17 décembre

Afin de répondre à la demande croissante de déplacements des résidents et des visiteurs de Con Dao pendant la période des fêtes de fin d’année, Vietjet double depuis le 17 décembre 2025 le nombre de vols reliant Hanoï et Hô Chi Minh-Ville à cet archipel.

La transition d'une croissance «brune» à une croissance «verte est un axe majeur pour Quang Ninh, qui tire un nouvel élan de la science et de la technologie, de l'innovation et de la transformation numérique. Photo: VOV

La dynamique numérique, moteur d’un nouveau modèle de croissance à Quang Ninh

Au sein du triangle dynamique Hanoi - Hai Phong - Quang Ninh, la province joue le rôle de pôle de croissance et de porte d’entrée du Nord-Est, riche de patrimoines naturels et culturels. L’essor de la technologie et de la transformation numérique a permis à Quang Ninh de maintenir une croissance à deux chiffres pendant près d’une décennie.

Port de pêche de Cat Lo, quartier de Phuoc Thang, à Hô Chi Minh-Ville. Photo : VNA

Protection des ressources marines : HCM-Ville va reconvertir 6% de sa flotte et former 1 700 pêcheurs

Pour la période 2026-2030, Hô Chi Minh-Ville prévoit de mobiliser plus de 67 milliards de dôngs (issus du budget local, de ressources socialisées et de crédits préférentiels) afin de soutenir la reconversion des activités de pêche et de garantir la protection sociale des pêcheurs. Ce financement a été approuvé par le Comité populaire municipal dans le cadre du Projet de reconversion des métiers de la pêche pour 2026-2030.

Selon le ministère de l'Industrie et du Commerce, sur les 11 premiers mois de 2025, plus de 80% du chiffre d'affaires à l'exportation se concentre sur six marchés : les États-Unis (32%), l'Union européenne-UE (15%), la Chine (14%), l'ASEAN, la République de Corée et le Japon. Photo : VNplus

Diversifier les marchés pour dynamiser les exportations

Les exportations du Vietnam devraient atteindre 470 milliards de dollars à la fin de cette année, affichant une hausse notable d'environ 16% par rapport à 2024. Cependant, à l'approche de 2026, cette performance est tempérée par le risque croissant d'une dépendance excessive envers quelques débouchés majeurs.

Le Vietnam consolide sa position d'étoile montante de l'économie asiatique. Photo: VNA

Le Vietnam consolide sa position d'étoile montante de l'économie asiatique

Les organisations et la presse internationales s'accordent à prévoir que le Vietnam sera l'une des économies à la croissance la plus rapide de la région Asie-Pacifique en 2026, grâce à des perspectives de croissance stables, à la consolidation de ses fondamentaux macroéconomiques et à un potentiel intérieur de plus en plus marqué.