La soirée "Bilan des Journées doctorales en sciences sociales en Asie du Sud-Est" a été organisée le 21 décembre à Hanoi.

Elle était placée sous les auspices de l'Institut français de recherche pour le développement (IRD), de l'Agence universitaire de la Francophonie (AUF), de l'Université des sciences humaines et sociales relevant de l'Université nationale de Hanoi et du Pôle universitaire français (PUF).

Suite à la proposition des chercheurs de l'IRD et par le biais du soutien de l'AUF, le PUF et l'Académie des sciences sociales du Vietnam ont organisé la première Journée doctorale en sciences sociales en novembre 2008 (il y en a eu 12 jusqu'à maintenant).

"En trois ans, les Journées doctorales en sciences sociales ont attiré environ un millier de participants, dont des chercheurs et des étudiants. Vingt-quatre thèses y ont été présentées", a indiqué Stéphane Grivelet, directeur de l'AUF.

Leur objet est de renforcer les capacités des doctorants vietnamiens et de la région (thaïlandais, laotiens, cambodgiens, chinois, malais...) issus des universités francophones.

"L'assistance de l'AUF vise à aider les participants à élaborer des projets dans la région. Nous espérons que notre contribution favorisera les échanges scientifiques entre les chercheurs et les professeurs en Asie du Sud-Est", a ajouté Stéphane Grivelet.

Les Journées doctorales permettent aux nombreux doctorants de présenter leurs recherches en cours et de les soumettre à la critique d'un public spécialisé ou intéressé par la recherche. Elles permettent également d'élaborer des problématiques théoriques et pratiques surgissant dans le domaine des sciences sociales, en mettant l'accent sur les questions méthodologiques.

Selon M. Torréeton, représentant en chef de l'IRD au Vietnam, 12 Journées doctorales ont été organisées depuis 2008. Chaque session, d'une journée, est organisée autour d'un thème multidisciplinaire afin de permettre de croiser les recherches effectuées dans plusieurs disciplines.

"Les 12 sessions sont une réussite, comme le montre le nombre de participants et d'interventions. Elles permettent de renforcer les compétences grâce aux rencontres entre les chercheurs et professeurs étrangers", a souligné M. Torréeton. "C'est d'ailleurs pour cela que l'IRD participe activement à cette activité", a-t-il ajouté.

Concernant le problème "Peu de chercheurs et peu d'étudiants dans les sciences sociales", Stéphane Grivelet a souligné que l'ensemble des disciplines que touche ce domaine sont très importantes pour le développement socioéconomique d'un pays. Le problème est qu'aujourd'hui, aucune banque ou groupe financier n'a encore investi pour aider les chercheurs à travailler avec davantage de moyens, porteurs de résultats.

L'AUF élargira donc ce type d'activités, non seulement pour les personnes qui travaillent dans les sciences sociales, mais encore pour tous ceux que ce domaine intéresse, de sorte de sensibiliser les gens sur le rôle et l'importance des sciences sociales dans la société d'aujourd'hui. -AVI