Santé scolaire : Hanoï veut prendre les choses en main

Les soins de santé scolaire n’ont jamais été au cœur des préoccupations des écoles.à Hanoï qui accueillent souvent beaucoup d’élèves.Les autorités de la capitale se sont saisies du dossier...
Hanoi (VNA) - Les soins de santé scolaire n’ont jamais été au cœur des préoccupations des écoles. Il suffit pour s’en persuader de regarder le manque criant d’équipements et de personnel soignant dans les infirmeries scolaires. Les autorités de la capitale se sont saisies du dossier...
Santé scolaire : Hanoï veut prendre les choses en main ảnh 1Les agents médicaux scolaires sont chargés de prendre soin de la santé des élèves en cas de besoin. Photo : VNA
Nguyên Tài Thành, un agent médical du lycée Quôc Oai, dans le district du même nom à Hanoï, se sent sous pression au travail. Cet établissement compte près de 1.900 élèves, tandis que lui est tout seul à assurer le fonctionnement de l’infirmerie. Ses horaires sont harassants, avec une disponibilité six jours sur sept de 07h15 à 17h00.

D’après M. Thành, les élèves peuvent être en danger à l’entrée ou à la sortie des classes ou souffrir d’une baisse de tension artérielle à midi. «Si je ne suis pas là pour prendre en charge le problème, les risques encourus sur leur santé sont élevés», souligne-t-il. Très professionnel, il s’inquiète néanmoins de ne pas pouvoir faire face, seul, à tous les problèmes.

Des infirmeries vides, une supervision à revoir

Les écoles à Hanoï accueillent souvent beaucoup d’élèves, parfois plus de 2.000, ce qui s’avère rapidement problématique pour le personnel soignant. En effet, il n’existe aucun règlement stipulant le nombre minimal d’agents médicaux en fonction des effectifs d’élèves. La majorité des établissements scolaires ne disposent que d’un agent médical qui, parfois, exerce un autre emploi à côté.

Pire, Van Nhu Cuong, président du conseil d’administration du collège-lycée  Luong Thê Vinh, estime qu’actuellement, le personnel médical employé dans les écoles n’a reçu aucune formation officielle.

Les agents médicaux scolaires sont autant sous pression que leurs confrères des hôpitaux, à la différence que, la faute à une paye frisant l’indécence, il est rare de les voir s’engager sur le long terme. À l’échelle du pays, 10.000 écoles ne disposent d’aucun personnel de santé scolaire, avec de fortes disparités entre les localités. Les statistiques (incomplètes) du ministère de l’Éducation et de la Formation montrent que 90% des écoles de la province de Thanh Hóa (Centre) n’ont pas d’agent médical assermenté tandis que dans la province de Quang Ninh (Nord), ce taux n’est «que» de 15%.

D’après Pham Xuân Tiên, directeur adjoint du Service de l’éducation et de la formation de Hanoï, la capitale compte plus de 2.500 écoles de tous les cycles. Et toutes ont un agent médical, même si, dans 10% des cas, c’est un enseignant de l’établissement qui occupe le poste, après avoir bénéficié d’une brève formation censée lui permettre d’assumer cette fonction. Sa mission ? Prendre soin de la santé des élèves en cas de besoin bien entendu, mais aussi surveiller la salubrité des aliments et l’hygiène dans les cuisines scolaires, et éduquer les élèves sur la prévention des épidémies.

Ngu Duy Anh, chef du Département des activités des étudiants et élèves du ministère de l’Éducation et de la Formation, fait savoir que le rôle des services de santé dans les écoles est détaillé dans l’instruction N°23 du Premier ministre Nguyên Tân Dung, publiée en 2006.

Pour honorer les engagements figurant dans ce texte, le ministère de l’Éducation et de la Formation a appliqué une série de mesures pour améliorer les services de santé dans les écoles, ce qui est un devoir. Dix ans plus tard, si elles se sont penchées sur la construction des bases matérielles et le recrutement d’agents médicaux, la qualité des services proposés reste pour le moins perfectible.

La faute est aussi à une administration dont la compétence peut être mise en doute. Au niveau central, en effet, seuls trois ou quatre fonctionnaires supervisent les services de santé dans les écoles. Au niveau provincial et municipal, si chaque service de l’éducation et de la formation doit avoir un médecin supervisant ces activités, la réalité est toute autre, puisque 90% des fonctionnaires chargés de ce travail sont des enseignants. Au niveau du district, seuls 30% des bureaux de l’éducation et de la formation disposent de fonctionnaires chargés de superviser les services de santé et tous sont des enseignants.

Les solutions à mettre en place
Santé scolaire : Hanoï veut prendre les choses en main ảnh 2Les services de santé des écoles ont besoin d'investissements pour bien s'occuper de la santé des élèves. Photo : VNA
Pour améliorer les services de santé dans les écoles, Hanoï est en train de revoir et de mettre en place des plans pour former les agents médicaux. Bien que 95% des écoles de la ville soient équipées d’une infirmerie, les services ont encore besoin d’investissements pour bien s’occuper de la santé des enseignants et des élèves.

En décembre 2016, Hanoï a organisé pour la première fois un concours pour déterminer les meilleurs agents médicaux scolaires. La compétition a été l’occasion pour eux de partager leurs expériences et d’apprendre les uns des autres, et pour les responsables de l’éducation d’accorder plus d’attention aux soins de santé scolaires.

Toujours selon Pham Xuân Tiên, la ville devrait prochainement publier un arrêté obligeant les écoles à payer une somme fixe chaque année scolaire dédiée aux services de santé. Enfin, les autorités de la ville prévoient de renforcer la surveillance des médicaments dans les établissements avec des critères stricts au niveau de l’origine, du nombre et des catégories. Il en va de même pour les agents médicaux, qui devront être à l’infirmerie tous les jours de la semaine, quitte à embaucher davantage pour soulager leur charge de travail. Ne reste plus qu’à joindre les actes à la parole. – CVN/VNA

source

Voir plus

Une équipe chirurgicale de l’Hôpital universitaire de médecine et de pharmacie de Hô Chi Minh-Ville réalise une greffe cardiaque. Photo : VNA

Les techniques de greffe d’organes du Vietnam se rapprochent des pays les plus avancés

Placée sous le thème «Le rôle de la chirurgie et de la transplantation d’organes à l’ère de la mondialisation», la conférence s’est concentrée sur des domaines clés tels que la transplantation d’organes, la chirurgie hépatobiliaire, la chirurgie cardiovasculaire et thoracique, l’urologie, la gastro-entérologie, l’obstétrique et la gynécologie, la traumatologie orthopédique et la cicatrisation.

L’épouse du SG To Lam (centre) visite l’Hôpital pour enfants Evelina London. Photo: VNA

L’épouse du SG To Lam visite l’Hôpital pour enfants Evelina London

Dans le cadre de la visite officielle du secrétaire général du Parti communiste du Vietnam (PCV) To Lam au Royaume-Uni, son épouse, Ngo Phuong Ly, a rendu visite à l’Hôpital pour enfants Evelina London, l’un des établissements pédiatriques les plus modernes et réputés du pays.

Plus de 90 % des infrastructures, notamment l'électricité, l'approvisionnement en eau, les systèmes de sécurité et de communication, ont été achevés pour la Foire d'Automne 2025. Photo: VNA

Foire d’Automne 2025: le CDC Hanoi travaille à la sécurité épidémiologique

Le Centre de contrôle des maladies de Hanoi (CDC Hanoi) a élaboré et mis en œuvre un plan de prévention et de contrôle épidémiologiques, de protection de la santé et de la sécurité des personnes pendant la Foire d’Automne 2025, du 25 octobre au 4 novembre, au Centre d’exposition du Vietnam (VEC), à Hanoi.

Le Premier ministre Pham Minh Chinh visite des patients soignés à l’Hôpital d’oncologie de Cân Tho. Photo : VNA

Le PM Pham Minh Chinh inspecte et dirige la levée des obstacles à Cân Tho

Le Premier ministre Pham Minh Chinh a inspecté dimanche 19 octobre le déroulement des procédures administratives et le fonctionnement du système d’administration locale à deux niveaux et examiné le projet d’hôpital d’oncologie de Cân Tho, dont la construction est suspendue depuis des années ; et a visité un ensemble de logements sociaux à Cân Tho.

Une sage-femme prend un bébé dans ses bras sous le regard attentif de sa mère. Photo: VNA

Les sages-femmes villageoises en route pour éliminer des coutumes désuètes

Dans de nombreux villages reculés, autrefois liés à des coutumes ancestrales telles que les accouchements à domicile, les rituels spirituels et les pratiques post-partum restrictives, des changements positifs apparaissent grâce au dévouement des sages-femmes villageoises qui offrent des accouchements et des soins maternels plus sûrs aux femmes des hautes terres.

Trân Câm Tu, membre du Bureau politique et permanent du Secrétariat du Comité central du Parti communiste du Vietnam (PCV), s'exprime lors de la réunion. Photo: VNA

Appel à un financement durable de la santé

Trân Câm Tu, membre du Bureau politique et permanent du Secrétariat du Comité central du Parti communiste du Vietnam (PCV), a présidé ce vendredi 10 octobre à Hanoi une séance de travail avec le Comité du Parti du ministère de la Santé, en présence de représentants des organes concernés.

Nguyen Thi Tuyen, vice-présidente du Comité central du Front de la Patrie du Vietnam (VFF) et présidente de l'Union des femmes vietnamiennes (droite) et Silvia Danailov, représentante de l'UNICEF au Vietnam. Photo : VNA

Le Vietnam appelle à un renforcement du partenariat avec l'UNICEF pour la protection de l'enfance et l'égalité des sexes

Nguyen Thi Tuyen, vice-présidente du Comité central du Front de la Patrie du Vietnam (VFF) et présidente de l'Union des femmes vietnamiennes, a appelé à une collaboration accrue entre le Fonds des Nations Unies pour l'enfance (UNICEF) et les organisations politiques et sociales vietnamiennes afin de développer des programmes complets de protection et de soins de l'enfance.

17.000 femmes de moins de 35 ans ayant eu au moins deux enfants bénéficient d’un soutien financier conformément aux résolutions 40/2024/NQ-HDND et 32/2025/NQ-HDND du Conseil populaire de Hô Chi Minh-Ville. Photo: VNA

Faible taux de natalité : Hô Chi Minh-Ville intensifie ses politiques de soutien

Hô Chi Minh-Ville figure parmi les 21 villes et provinces du pays affichant un faible taux de natalité. Les statistiques du rapport annuel 2024 indiquent que le nombre moyen d’enfants par femme en âge de procréer est de 1,43. Bien que la ville bénéficie encore du « dividende démographique », avec une population active représentant 70,7 %, elle fait face à un vieillissement rapide : plus de 1,46 million de personnes âgées, soit 10,49 % de la population totale.

La Dr Angela Pratt, représentante de l’OMS au Vietnam. Photo : VGP

Le Vietnam place la santé au cœur de l’action climatique

Le Vietnam et trois agences des Nations Unies ont réaffirmé leur engagement commun à placer la santé au cœur de l’action climatique, en veillant à ce que les politiques climatiques protègent les vies, renforcent la résilience et ne laissent personne de côté.

Photo : Hôpital général Tâm Anh

Le Vietnam détient un premier record asiatique en fécondation in vitro

L’Hôpital général Tâm Anh de Hô Chi Minh-Ville a été reconnu par l’Asian Records Organisation (ABR) comme le premier hôpital d’Asie à développer un système «laboratoire dans un laboratoire» pour la manipulation de gamètes et la culture d’embryons dans le domaine de la fécondation in vitro.

Jenifer Horton, représentante adjointe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Vietnam. Photo: Vietnam+

Le Vietnam progresse en matière de sécurité des patients

Le Vietnam a considérablement amélioré la sécurité des patients pour tous les groupes d'âge. Le ministère de la Santé a intégré la sécurité des patients au plan d'action national visant à améliorer la gestion de la qualité des services médicaux, a déclaré Jenifer Horton, représentante adjointe de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Vietnam.