Le nombre de cas de rougeole en 2014 est nettement inférieur à celui de la période 2009-2010 mais le nombre de cas graves et de décès cette année continue à augmenter, selon le ministère vietnamien de la Santé.

Le chef du Département de prévention médicale dudit ministère Trân Dac Phu, a fait savoir vendredi à Hanoi que la plupart des enfants atteints sont en très bas âge, moins de 9 mois, l’évolution de la maladie devenant ainsi complexe mais aussi très grave.

Par ailleurs, la surcharge des hôpitaux de ressort central de Hanoi rend difficile le contrôle des contaminations en leur sein. Enfin, le climat capricieux de ces mois de changement de saison aggrave la situation puisqu'il favorise les cas de pneumonie, a-t-il indiqué à la presse.

Selon le rapport du ministère de la Santé, du début de 2014 au 18 avril, il y a eu 3.256 cas de rougeole avec 112 décès, dont 25 dûs directement à la rougeole. La moitié de ces décès a été recensée à Hanoi. Plus de 75 % des décès sont des enfants de moins de dix ans, 87 % d'entre eux n’ont pas été vaccinés contre cette maladie.

Le programme de vacination contre la rougeole dans l'ensemble des 63 villes et provinces du pays est mené actuellement avec pour objectif de vacciner près de 710.000 enfants, selon Trân Dac Phu.

Le même jour, le ministère de la Santé a pris une décision comprenant des directives sur le diagnostic et le traitement de la rougeole.

La rougeole est l’une des fièvres éruptives contagieuses qui touche le plus les enfants et qui peut entraîner des complications graves telles que la pneumonie et l’encéphalite, voire la mort. Elle frappe également les adultes. Le virus de la rougeole se transmet par les gouttelettes de salive en suspension dans l'air. Il peut également se propager par contact direct avec les sécrétions du nez ou de la gorge de personnes infectées. Le virus ainsi éjecté reste dangereux pendant au moins 30 minutes.

Face à cette situation inquiétante, le Premier ministre Nguyên Tân Dung a demandé le 16 avril de concentrer les efforts pour traiter les patients, faire vacciner les personnes à haut risque et prévenir la propagation de la maladie. Tout doit être fait pour réduire la mortalité et enrayer l’épidémie. -VNA