Quoi de mieux que d’apprendre à cuisiner chez l’habitant ?

La gastronomie est toujours rattachée au tourisme. Plusieurs touristes étrangers souhaitent non seulement déguster des spécialités régionales du Vietnam, mais encore découvrir les secrets de préparation de ces plats.
La gastronomie est toujours rattachée autourisme. Plusieurs touristes étrangers souhaitent non seulementdéguster des spécialités régionales du Vietnam, mais encore découvrirles secrets de préparation de ces plats.

Au dessous dela route Nguyên Khoai qui chevauche la digue du fleuve Rouge, à lacroisée des chemins de l’arrondissement de Hoàng Mai, à Hanoi, setrouve une bâtisse ancienne. Située à seulement dix kilomètres del’ancien quartier de la capitale, cet endroit offre aux visiteursl’ambiance typique qui règne dans les villages. D’une superficie de2.000 m 2 avec verger d’orangers, de pamplemoussiers et étangpoissonneux, ce cadre séduit les touristes dès leur arrivée en ceslieux.

Ici, l’on y enseigne les préceptes de la cuisinevietnamienne à des touristes étrangers, notamment aux Français,majoritairement représentés. En effet, l’animatrice de ce cours est uneguide touristique francophone.

Ouvert depuis octobredernier seulement, le circuit touristique «Apprendre à cuisiner chezl’habitant» a tout de suite attiré des tour-opérateurs.

«J’ai reçu pas mal de commandes de la part des voyagistes. Car lestouristes aiment cet endroit. Outre la découverte de la cuisinevietnamienne, ils sont plongés dans un cadre séduisant et paisible» ,souligne Bùi Bich Quyên, l’animatrice.

Quyên enseigne àses touristes étrangers l’art et la manière de préparer des spécialitésdes trois régions du Vietnam : le bun bo Huê ou bun bo Nam bô(vermicelles au boeuf préparées à la façon de Huê ou du Sud), le buncha (vermicelles au porc grillé) ou encore le nem ran (nem frit),spécialités du Nord cette fois.

«La plupart destouristes me demandent de leur montrer la recette du +nem+ car cettespécia-lité est déli­cieuse et connue dans le monde entier» , confieBùi Bich Quyên.

Avec des ingrédients tous frais, Quyên guide soigneusement ses «élèves» dans la préparation du nem.

«Quand on s’approche à la table avec toute cette variété de produits,de couleurs, de senteurs, ça parait très compliqué. En fait, ce sontdes produits très frais du jardin. On s’aperçoit que c’est un peucompliqué, mais c’est possible !» , raconte Georges Bresson, untouriste français.

Lors de ce cours de cuisine, lapropriétaire des lieux, Mme My, âgée de 75 ans, est aux aguets, prête àtransmettre aux stagiaires les secrets du banh cuôn Thanh Tri(ravioli), une spécialité de son village.

«Notre famillea la tradition de faire du +banh cuôn+ depuis l’époque coloniale. Jeveux le présenter aux touristes étrangers comme une spécialité de mafamille, mais aussi de notre village transmise de père en fils» ,ajoute Mme My.

Diplômée du département du français del’Université de Hanoi en 2002, Bùi Bich Quyên a débuté sa carrière entant que guide touristique pour un voagiste. En contact rapproché avecdes voyageurs étrangers, Quyên remarque que la majorité d’entre euxdésirent ardemment découvrir la gastronomie vietnamienne.L’enseignement de la cuisine aux tou-ristes étrangers ne date pasd’hier, plusieurs hôtels proposant diverses formules. En revanche, riende tel n’existe alors chez l’habitant. Quyên saisit donc rapidement laballe au bond.

«Tous les touristes étrangers apprécientla cuisine vietnamienne. Je me suis donc demandée pourquoi personnen’avait songé à ouvrir un cours chez l’habitant...», s’amuse-t-elle.«Heureusement, la résidence de ma tante répond aux critères pour ouvrirune classe de cuisine. J’ai décidé de l’ouvrir en octobre dernier».

Son sérieux ne laissant pas insensible les premiers apprenants, lebouche-à-oreille fonctionne rapidement. De plus en plus des voyagistesfont des réservations. Les Hanoiens eux-mêmes s’y rendent, simplementpour admirer le cadre et se ressourcer avec une délicieuse assiette debanh cuôn préparée par les soins de Mme My.

«La culturegastronomique rappro­che des personnes pourtant vivant à des milliersde kilomètres de distance, brisant même la barrière de la langue. Enprofitant des délices de la campagne, ils enrichissent un peu plusl’amour qu’ils portent au pays et à l’homme vietnamien» , confie Quyên.- AVI

Voir plus

Un athlète court le marathon international Vietcombank du delta du Mékong 2025. Photo : VNA

Le marathon international Vietcombank du delta du Mékong 2025 s’achève à Cân Tho

La cérémonie de clôture du 6e marathon international Vietcombank du delta du Mékong s’est déroulée dimanche 6 juillet dans le quartier de Vi Tân, à Cân Tho. L’édition 2025 proposait quatre distances : 5 km, 10 km, 21 km et 42 km, avec des parcours traversant les quartiers de Vi Thanh et de Vi Tân, ainsi que la commune de Hoa Luu.

Une scène de "Deal at the Border". Photo : Kyrgyz Film Studio

Festival du film asiatique de Dà Nang 2025: "Et maintenant, l’instant solennel !"

Les meilleurs films ont été récompensés lors de la cérémonie de clôture du troisième Festival du film asiatique de Dà Nang (DANAFF III). "Chi Dâu" (La vraie sœur) a été mis à l’honneur dans la Section vietnamienne, tandis que "Deal at the Border" du réalisateur kirghiz Dastan Zhapar Ryskeldi a été élu meilleur film asiatique.

Les délégués assistent à la conférence de presse du 3e Festival du Film asiatique de Dà Nang. Photo: VOV

DANAFF 2025: le cinéma asiatique en fête

Pensé comme un carrefour incontournable pour les amoureux du septième art, le Festival du film asiatique de Dà Nang (DANAFF) 2025 rend hommage aux œuvres cinématographiques marquantes, porteuses de valeurs humaines profondes, d’innovations narratives et d’une signature artistique forte. Il entend aussi soutenir les talents vietnamiens et asiatiques, en particulier les jeunes réalisateurs.

« Xam en bus » : des mélodies anciennes résonnent dans les rues du Hanoï moderne

« Xam en bus » : des mélodies anciennes résonnent dans les rues du Hanoï moderne

Le projet « Xam en bus » propose une expérience culturelle originale et immersive pour découvrir Hanoï autrement. Inspirée de la tradition du chant « Xam dans le tram », cette initiative transpose cet art populaire dans des bus modernes. Il s’agit d’un voyage inédit qui relie passé et présent, faisant revivre le patrimoine musical vietnamien de manière innovante.

Des artistes chevronnés interprètent du Tuong avec de la musique moderne. (Source : Entropy)

« Ái Long Địa » – Quand le patrimoine dialogue avec la modernité

Dans l’effervescence nocturne des espaces culturels alternatifs à Hanoï, un projet artistique baptisé « Ái Long Địa » ouvre une passerelle audacieuse entre traditions ancestrales et expressions contemporaines. Porté par le collectif de jeunes créatifs Entropy, ce projet expérimental ne se contente pas d’« habiller le passé » : il ambitionne de faire revivre le patrimoine culturel vietnamien au cœur du quotidien moderne, notamment auprès de la jeunesse.

Le ceviche péruvien, ou simplement ceviche, est le plat national du Pérou et a été reconnu par l'UNESCO comme patrimoine culturel immatériel de l'humanité. Photo: ambassade du Pérou au Vietnam

Surprenante et multiple, la gastronomie péruvienne s’invite à Hanoi

Façonnée par les tumultes de l’Histoire sud-américaine et de nombreuses migrations de population, la gastronomie péruvienne est le fruit d’un métissage unique entre les traditions andines ancestrales et les apports des conquistadors puis des immigrants, elle a en réalité bien plus à nous offrir…