Dans la commune de My Hoa Hung de la ville de LongXuyên, les touristes peuvent découvrir les villages de métiers, faireune balade à travers les vergers ou sur la rivière, prendre un bain deboue alluviale, participer à la rentrée des récoltes et des fruits, ouencore pêcher à la ligne, participer à des jeux traditionnels et/ou à lapréparation de plats.
Dans ce modèle touristique,tout ce qui concerne l’agriculture est susceptible d’être un produit endevenir, a expliqué Nguyên Thanh Tùng, responsable du Centre du tourismeagricole d’An Giang.
Dans le cadre du projet detourisme agricole, l’Association néerlandaise des agriculteurs(Agriterra) a octroyé 18,4 milliards de dôngs pour la période 2011-2014.Un montant redistribué en partie aux paysans participants.
En plus des cours de formation de tourisme, les agriculteurs ontbénéficié de cours d’anglais accélérés de manière à pouvoir communiquerplus aisément avec leurs hôtes. L’Association des paysans d’An Giang aégalement organisé des voyages sur le terrain pour étudier lesexpériences menées dans les autres provinces comme Cân Tho, Lao Cai...
Déployé depuis maintenant quatre ans, ce projet apermis d’attirer un nombre important de visiteurs vietnamiens,britanniques, français, américains ou encore allemands... La physionomiedes villages s’en trouve améliorée, de même que les conditions de viede la population locale.
Dans la seule commune deMy Hoà Hung, dans la ville de Long Xuyên, province d’An Giang, les dixfoyers participant au projet ont réalisé un chiffre d’affaires de 500millions de dôngs au cours du premier semestre.
Selon Tôn Thât Dinh, un agriculteur de la commune de My Hoà Hung, villede Long Xuyên, le tourisme agricole a permis à sa famille de disposerd’un travail en dehors des périodes consacrées aux travaux champêtres.Pendant la haute saison, sa famille peut gagner entre 5 et 6 millions dedôngs par mois.
De son côté, Hô Thanh Vân,domiciliée dans la commune de My Hoà Hung a fait savoir que sa familles’est tournée vers ce modèle depuis quelques années, avec un certainsuccès, même si les difficultés sont parfois au rendez-vous, en raisondu manque d’expériences et des formalités à remplir. Selon elle, il leurfaut améliorer la comptabilité, la publicité ou encore la communicationpour que les affaires deviennent réellement profitables.
En juin 2010, les experts d’Agriterra ont procédé à l’évaluation duprojet de tourisme agricole à An Giang. Ils ont constaté à leursatisfaction qu'i l s’agit du projet le plus efficace pour la créationd'un modèle du développement socioéconomique en zone rurale.
Ce projet fait déjà des envieux. À en croire le vice-président del’Association des paysans vietnamiens, Nguyên Duy Luong, plusieursassociations des paysans des 13 provinces du delta du Mékong étudient letourisme rural appliqué à An Giang. – AVI