Covid-19: un deuxième million d’euros pour des initiatives universitaires

Voici plus un an, l’AUF lançait un premier appel à projets pour soutenir, au sein de ses établissements membres, des initiatives d’étudiants, d’élèves-ingénieurs et de jeunes chercheurs liées à la pandémie

Hanoi (VNA) – Il y a plus un an, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) lançait un premier appel à projets pour soutenir, au sein de ses établissements membres, des initiatives d’étudiants, d’élèves-ingénieurs et de jeunes chercheurs liées à la pandémie. Un montant d’un million d’euros avait alors été débloqué pour financer 92 projets. Le professeur Jean-Marc Lavest, directeur régional de l’AUF en Asie-Pacifique, parle à la Voix du Vietnam (VOV) des résultats obtenus et évoque la suite.   

Covid-19: un deuxième million d’euros pour des initiatives universitaires ảnh 1Jean-Marc Lavest, le directeur régional de l’AUF en Asie-Pacifique. Photo: AUF


- Jean-Marc Lavest: L’année dernière, en 2020, l’Agence Universitaire de la Francophonie a donc lancé son opération Covid. C’est un programme mondial, en fait, et plus d’un million d’euros ont été débloqués. Localement, en Asie-Pacifique, neuf projets ont été retenus et financés à hauteur de 100.000 euros. Dans ces projets, on avait du prototypage pour le dépistage, des prototypes pour la désinfection, des robots... On avait également des applications de traçage. On a eu des réalisations complètes qui sont allées jusqu’à des brevets. Je pense notamment à la civière à pression négative qui a été inaugurée et qui fait partie du matériel préconisé par le gouvernement au niveau des hôpitaux.

Sur les neuf projets qui ont été réalisés, la plupart sont allés jusqu’à des réalisations concrètes et je pense que de ce point de vue là, c’est une très grande réussite.

- Et pour cette année, y a-t-il une initiative similaire?

- Jean-Marc Lavest: En 2021, on vient de lancer, il y a moins d’une semaine, un nouvel appel à projets. L’Agence universitaire de la Francophonie va remettre un milion d’euros sur la table. Mais cette fois, on raisonne de façon un peu différente.  La pandémie de Covid n’est pas terminée. Elle est en train de s’installer dans la durée. Comment peut-on maintenant aider les universités à intégrer ce facteur? On essaie de raisonner dans le moyen terme.

Autre élément qui est aussi extrêmement important: on veut faire entrer à l’intérieur de cet appel à projets des études psychologiques au niveau des apprenants.

Dans un premier temps, on s’est surtout soucié de la capacité à mettre des cours en ligne. Mais ça, c’est une partie du travail. La deuxième partie du travail, c’est la réponse des étudiants à ces cours en ligne. Dans quelles conditions? Avec quelles compétences ils ont pu suivre ces cours là? Comment j’évalue tout ça? Quel est le stress psychologique des étudiants?

- En dehors de ces appels à projets, il semblerait qu’il y ait des aides à distance pour les universités. Pouvez-vous nous en dire plus?

- Jean-Marc Lavest:  2021, c’est d’autres actions, qu’on lance tout de suite. On avait lancé un premier volet d’enseignement à distance en 2020 et là, on lance un second volet. J’ai appris que plus de 600 personnes, essentiellement vietnamiennes, étaient connectées à ces cours à distance.

Je souhaite aussi aller jusqu’au bout du bout du processus et aussi accompagner les universités pour qu’elles soient en mesure d’avoir les infrastructures techniques pour pouvoir créer ces cours à distance dans de bonnes conditions.

- Selon vous, est-ce que cette pandémie a changé la perception de l’enseignement?

- Jean-Marc Lavest: Je crois qu’on est encore dans l’instantanéité. On est dans le milieu du gué. On subit toujours le phénomène. On voit ces vagues qui arrivent, qui viennent perturber et reperturber... On parle des universités mais aussi, on peut parler des écoles. C’est extrêmement compliqué pour les étudiants, pour les familles, pour les enfants, de devoir quitter les lieux d’enseignement pour pouvoir suivre un enseignement dans des conditions qui ne sont pas toujours des conditions faciles.

Je pense que ces deux années de Covid vont forcément faire évoluer la conception qu’on a du métier d’enseignant. Jusqu’à présent, on se posait encore peu ces questions-là. Pourquoi? Parce que les cours se faisaient et on faisait les cours, on faisait les examens, puis on avait son année, puis on recommençait l’année d’après, etc. On était dans un processus absolument immuable et le rôle des gouvernants était de faire un petit peu d’inflexion, changer un tout petit peu les choses, etc. Là, on est sur de la rupture. On a été sur de la rupture extrêmement violente du processus.

Il est évident que dans les prochaines années, on admettra que 30 des enseignements sont faits à distance. Mais alors il faut vraiment se poser la question de la qualité, de la qualité de ces enseignements, mais aussi de la qualité des compétences qu’on est en train de transmettre aux étudiants. Donc, oui, cette crise nous interroge, interroge les universités sur beaucoup d’aspects: gouvernance, capacité d’adaptation, capacité de résilience...

- Pouvez-vous nous dévoiler ce que sera le plan d’action 2021 de l’AUF pour la région et surtout le Vietnam?

- Jean-Marc Lavest: L’Agence universitaire de la Francophonie met ses plans stratégiques à jour tous les quatre ans. Donc, il va y avoir un plan 2021-2025 qui sera voté par l’assemblée générale en septembre 2021, le 22 ou le 23.  

Mais bon, on a déjà quelques éléments. On vient d’ouvrir sur l’espace Asie-Pacifique 8 centres d’employabilité francophone. Ce sont des centres pour lesquels on va travailler avec les étudiants l’entrée sur le marché du travail. Donc, on travaillera les CV et les lettres de motivation, la connaissance du marché, la rencontre avec les entreprises... Tout ce qui fait que l’étudiant, au moment de rentrer sur le marché, a toutes des chances de décrocher son premier premier emploi.

Il y a un deuxième point qui me semble important. C’est tout ce qui est recherche et transferts de technologies. Je reprends les mots du nouveau ministre de l’Education qui rappelait toute l’importance de l’industrie 4.0, toute cette connectivité qui est en train de se disséminer un peu partout et qui change la façon dont on voit l’industrie, les données et la réactivité nécessaires à cette chose là.

Personnellement, je suis attaché aux formations professionnalisantes et aux formations en alternance, et je pense qu’elles vont prendre une certaine place.
Reste aussi l’animation de la vie francophone: dans les universités, sur les réseaux...

Pour résumer, cinq grands axes: employabilité, recherche et développement, gouvernance, formation et vie francophone... – VOV/VNA

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