Le calendrier descompétitions des SEA Games 28 a été approuvé en principe lors d’unerécente réunion du Conseil de la Fédération des jeux d’Asie du Sud-Est(SEAGF) organisée à Singapour. Outre les 30 disciplines adoptées lors desa réunion en décembre 2013, le SEAGF a décidé d’en inclure sixnouvelles au programme de la prochaine édition, ce qui portera doncnombre à 36, avec 381 épreuves disputées. Trente-six disciplines, c’estdeux de plus que lors de la 27e édition au Myanmar, même si cela restebien loin de l’édition indonésienne de 2011, où 44 disciplines étaientinscrites.
Le calendrier définitif sera entériné le29 avril. Et les espoirs de voir des changements sont limités, puisqueseules une ou deux disciplines pourraient être remplacées et/ouintégrées.
Pour l’heure, les 30 qui, saufséisme, seront au programme des SEA Games 28 concernent les sportsnautiques (natation, natation synchronisée, plongeon et water-polo), letir à l’arc, l’athlétisme, le badminton, le basket-ball, le billard& snooker, le bowling, le canoë-kayak, le cyclisme, l’escrime, lefootball masculin, le golf, la gymnastique aux agrès, le hockey surgazon, le judo, le handball, le pencak silat, le rugby à sept, la voile,le sepak takraw, le tir, le softball, le squash, le tennis de table, letaekwondo, le tennis, la course de pirogues, le triathlon, le skinautique et le wushu.
Les six disciplines quiviennent d’être adoptées par le SEAGF sont la boxe, l’équitation, lefloorball, la pétanque, le rowing et le volley-ball.
Un programme accueilli avec une certaine frilosité par le monde dusport vietnamien, en raison surtout de l’absence de deux disciplinesolympiques dans lesquelles le pays brille habituellement, du moins surl’arène régionale : l’haltérophilie et la lutte. Cette dernière avaitpermis à la sélection nationale de décrocher dix médailles d’or aux SEAGames 27. Autres absents de marque : le karaté, le futsal et le footballféminin, au grand dam des observateurs.
Pourl’heure, le Vietnam mène une vaste campagne de communication pourinscrire le Vovinam (art martial vietnamien, ndlr) dans le programme descompétitions de la prochaine édition. Quand à la lutte, plusieurs paystentent de la réintroduire. Seront-ils entendus ? La réponse sera donnéefin avril par le SEAGF.
«Le pays organisateur,Singapour, a donné un programme de compétitions raisonnable.Trente-quatre des 36 disciplines sont représentées aux Jeux olympiqueset aux Jeux asiatiques (ASIAD)», estime Hoàng Vinh Giang, vice-présidentpermanent du Comité olympique du Vietnam. Et d’ajouter : «L’absence dela lutte dans le calendrier est, en quelque sorte, compensée par laréintroduction de la gymnastique artistique et de l’escrime, deuxdisciplines cibles du pays». La gymnastique artistique, absente auMyanmar en 2013, avait permis au Vietnam de remporter 11 médailles d’orlors des SEA Games 26.
Concernant la possibilité devoir le Vovinam «créer la surprise de dernière minute», Hoàng Vinh Giangse montre plutôt sceptique : «La possibilité de voir le Vovinam aux SEAGames 28 est limitée, car il est en concurrence directe avec le kempo(art martial japonais, ndlr), soutenu pour que le Brunei puisse avoirdavantage de possibilités de remporter un titre (…)».
«Le pays organisateur pense aussi à ses chances de médailles avantd’inclure telle ou telle discipline. C’est de bonne guerre, on va dire.La décision finale dépend du pays organisateur. Le sous-comité de laspécialité et des techniques se réunira le 28 avril, un jour avant quele SEAGF adopte le calendrier des compétitions, le 29 avril»,ajoute-t-il.
«Selon le plan de développement del’éducation physique et des sports au Vietnam d’ici 2020, orientations2030, approuvé par le gouvernement fin 2013, l’objectif du pays pour lesSEA Games est de figurer dans le Top 3 du classement par nations lorsdes éditions 2015, 2017 et 2019. Entre 2020 et 2030, le Vietnam devra àchaque fois apparaître en première ou deuxième position de ceclassement», souligne M. Giang.
Mais derrière lesenjeux sportifs, se cachent d’autres objectifs, avec en premier lieu lerenforcement de l’amitié, de la solidarité et de la compréhension entreles pays d’Asie du Sud-Est. – VNA