Hanoi (VNA) – La représentante nationale d'ONUFemmes au Vietnam, Elisa Fernandez Saenz, a exhorté à placer les femmes et lesfilles au centre de la prise de décision à l’occasion de la Journéeinternationale des femmes, le 8 mars, autour du thème "L'égalité des sexesaujourd’hui pour un avenir durable".
Partout dans le monde, les inégalités entre les sexes, ainsi que les crisesclimatiques, environnementales et les catastrophes sont deux des plus grandsdéfis pour le développement durable de notre époque, avec des impactsdisproportionnés sur les femmes et les filles, en particulier les groupesvulnérables et marginalisés, a-t-elle indiqué à l’Agence vietnamienne d’information(VNA).
Selon la responsable, les catastrophes naturelles, climatiques etenvironnementales menacent la pleine réalisation des droits de l’homme, enparticulier les droits à la vie et à la dignité, au développement, à une vieviolence et sans discrimination, l’accès aux soins de santé mentale et physiquestandard, et à l’eau potable et à l’assainissement. Celles-ci ont de gravesrépercussions sur les femmes et les filles, en particulier les femmes rurales,autochtones et migrantes.
Nous reconnaissons également que l’impact social et économique de lapandémie de Covid-19 a aggravé les effets des crises climatiques etenvironnementales et poussé ceux qui ont été laissés pour compte plus loin dansl’extrême pauvreté. Dans ce contexte, les femmes et les filles sont souventplus négativement affectées, a-t-elle poursuivi.
Au Vietnam, le pays est confronté à des impacts croissants du changementclimatique et des catastrophes naturelles. Les graves sécheresses etinondations de ces dernières années au Vietnam ont non seulement causé degrands dégâts économiques mais ont également eu des conséquences négatives surtous les aspects de la vie des gens, en particulier sur la vie des personnesles plus vulnérables.
S’appuyant sur des années d’expérience internationale,nous pensons que pour atteindre la meilleure efficacité, les politiques etprogrammes sur le climat, l’environnement et les risques de catastrophe doiventplacer les femmes et les filles au centre de la prise de décision, a-t-elledéclaré.
Je voudrais avancer six recommandations. Plus précisément,premièrement, intégrer les perspectives de genre dans les politiques etprogrammes de réduction des risques climatiques, environnementaux et decatastrophes, a proposé la représentante nationale d'ONU Femmes au Vietnam.
Deuxièmement, promouvoir la participation et leleadership pleins et égaux des femmes et des filles dans l’action et la gestiondes risques climatiques, environnementaux et de catastrophes à tous lesniveaux.
Troisièmement, renforcer la résilience des femmes et desfilles et des organisations de femmes.
Quatrièmement, renforcer la prévention, la réponse et laréparation des violences sexistes et sexuelles dans les crises et les catastrophesclimatiques et environnementales, en particulier pour les femmes et les fillesqui font face à des formes de discrimination diverses et entrelacées.
Cinquièmement, augmenter le financement des initiativessensibles au genre en matière de climat, d’environnement et de risques decatastrophes et soutenir les organisations, les entreprises et les coopérativesde femmes.
Enfin, améliorer et investir dans les statistiquessexospécifiques sur la relation entre le genre et l’environnement, ainsi queles données ventilées par sexe, revenu, âge, race, origine ethnique et statut d’immigration,handicap, orientation sexuelle et identité de genre et emplacementgéographique. – VNA