Pangasiculture: les USA veulent pimenter les règles
Des inspections du Département de l’Agriculture, qui ressemblent
davantage à celles menées dans les usines de transformation des viandes
et volailles, s’effectuent tous les jours et sont plus rigoureuses que
les contrôles sporadiques dirigés par la FDA (Food and Drug
Administration), selon John Sackton, un analyste de l’industrie des
produits aquatiques.
L’industrie de la barbue
américaine, située essentiellement dans l’Alabama, l’Arkansas, le
Mississippi et le Texas, a vu sa superficie de production se réduire à
69.910 acres cette année contre 133.000 en 2008, selon le Département de
l’agriculture.
Ce déclin est, pour les uns,
attribuable aux prix plus élevés du maïs, la principale source
d’alimentation des poissons-chats, et pour les autres, à la concurrence
des exportateurs étrangers face à laquelle les producteurs de
poissons-chats américains ont demandé en 2008 davantage de règles pour
leur industrie.
Ainsi, le Congrès s’est mis d’accord
pour passer la surveillance exercée par la FDA (Food and Drug
Administration) sur les poissons-chats produits aux États-Unis à un
programme plus rigoureux au Département américain de l’Agriculture.
Après presque sept ans, l’administration Obama se prépare à finaliser
le règlement sur la surveillance, et les producteurs américains
pourraient recevoir plus que ce qu’ils n’espéraient: les supervisions
plus rigoureuses pourraient coûter des millions de dollars à leur
industrie.
Certains législateurs – notamment les
sénateurs John McCain, républicain de l’Arizona et et Jeanne Shaheen,
démocrate du New Hampshire – avaient considéré le plan de surveillance
des poissons-chats du Département de l’Agriculture comme un gaspillage
et destiné à protéger seulement les producteurs américains.
Selon le sénateur John McCain, le Département de l’Agriculture a la
responsabilité de contrôler les produits agricoles, et non pas les
produits aquatiques. Or, les producteurs américains avaient demandé des
mesures pour garantir l’hygiène et la sûreté alimentaires des poissons,
et c’est la FDA qui en avait été chargée.
Le bureau
de surveillance des silures du Département de l’Agriculture n’aide pas à
garantir la sûreté alimentaire. Son véritable but est de dresser des
barrières commerciales pour limiter les importations de poissons en
provenance d’Asie, ce qui est une attitude protectionniste, qui ne peut
qu’être dommageable aux consommateurs américains, avait-il déclaré. –
VNA