La 44e conférence annuelle du Conseil degouverneurs de la Banque asiatique pour le développement (BAD) acommencé jeudi à Hanoi.
Placée sous le thème ''Avenir de l'Asie : défis régionaux etresponsabilité globale'', elle a réuni de nombreux gouverneurs deBanques centrales, ministres des Finances, entrepreneurs etconférenciers de 67 pays membres de la BAD et d'organisationsfinancières internationales.
S'exprimant lors de lacérémonie inaugurale, le Premier ministre Nguyen Tan Dung a salué laprésence de ses hôtes devant participer à cette conférence qui estorganisée pour la première fois au Vietnam, estimant qu'elle estl'opportunité d'évaluer de manière générale et précise l'activité de laBAD de ces derniers temps, de décider des orientations de celle-ci avecnotamment de nouvelles initiatives efficaces en matière de coopérationet de développement.
Il s'agit également d'une occasionpour les gestionnaires, les décideurs de politiques, les grands groupeséconomiques, ainsi que les autres conférenciers... de discuter deproblèmes importants et urgents pour les pays membres de la régioncomme pour le monde, notamment en ce qui concerne l'investissement, lesaffaires, la réforme du système monétaire international, le marché descapitaux et le marché financier après la crise, la coopération pour desfinances stables, l'assurance du bien-être social, la garantie de lasécurité alimentaire, la protection de l'environnement, l'adaptation auchangement climatique, le maintien de l'essor de la croissancemondiale, le renforcement des relations régionales, le développementdurable et la prospérité.
Nguyên Tân Dung a soulignéqu'intégration et coopération régionales ont un rôle important d'autantqu'elles s'inscrivent également dans le cadre de la coopérationmondiale. La BAD doit jouer un rôle plus positif et actif dans lesoutien du développement socioéconomique, la diminution durable de lapauvreté, la promotion de l'intégration, la coopération dans lecommerce et l'investissement au sein de la région, qui touscontribueront directement à la sortie définitive de l'économie mondialede la récession pour reprendre une pleine croissance.
Situé au centre de l'Asie du Sud-Est, le Vietnam bénéficie d'unemplacement géographique favorable et d'importants potentiels dedéveloppement. Les performances de ces 25 dernières années de Renouveau(2006-2011) ont permis au Vietnam de devenir un pays de revenus moyensgrâce à une croissance moyenne de 7,26% lors de ces dix dernièresannées. Son taux de pauvreté a été ramené de 58% en 1993 à moins de 10%en 2010.
Dans son processus de développement, le Vietnama reçu un soutien important comme opportun de la communauté desbailleurs de fonds internationaux, dont la BAD qui a fourni unfinancement, une assistance technique, ainsi que soutien et conseil enmatière de politiques financières.
En mars dernier, laBAD s'est engagée à accorder près de 10 milliards de dollars au Vietnampour la réalisation d'une bonne centaine de projets et de programmes,concernant pour l'essentiel le développement des infrastructures, del'agriculture, de l'énergie et de l'éducation.
Appréciant l'assistance effective de la BAD, le Premier ministrevietnamien a affirmé que son pays continuera d'employer correctement etefficacement les aides financières de la BAD.
Il asouligné que le Vietnam poursuivra sa relance économique durant lescinq années à venir en visant un taux de croissance annuelle de 7%, unebaisse annuelle de son taux de pauvreté d'environ 2%, le doublement desrevenus personnels de 2010 en zone rurale, ce afin de se développerdans le sens d'une société égale, démocratique et civilisée, ens'assurant de l'harmonie entre développements économique, culturel etsocial.
Le Vietnam demeure parmi les pays démunis etdoit faire face à de nombreuses difficultés sur la voie de sondéveloppement. Parallèlement à de meilleures mobilisation etutilisation de ses ressources internes, le Vietnam souhaite continuerde bénéficier de l'assistance de la communauté internationale et desbailleurs de fonds, dont la BAD et les pays qui en sont membres, ensouhaitant qu'elle soit encore plus efficiente.
SelonNguyen Van Giau, le gouverneur de la Banque d'Etat du Vietnam quiassume la présidence du Conseil des gouverneurs, le développement del'économie asiatique, et plus particulièrement après la crise mondiale,affirme de plus en plus son dynamisme comme son rôle moteur de lacroissance mondiale.
Selon le président de la BAD, M.Kuroda, l'Asie pourrait prendre la tête de l'économie mondiale et sedévelopper plus dynamiquement et plus durablement si elle ose faireface aux défis à moyen comme à long terme, en se fixant des objectifsprécis et en faisant preuve d'une ferme détermination.
Il a souligné cinq éléments essentiels pour exploiter les potentiels dela région, lesquels sont des dirigeants brillants en capacités dedirection et de gestion, l'amélioration des droits des pauvres, lesinstitutions permettant d'assurer égalité entre citoyens et leursdroits, un système financier en mesure de satisfaire les besoins eninvestissement, notamment pour le développement des infrastructures.
Le président de la BAD a également estimé que l'Asie doit apprendre etpartager son expérience avec d'autres continents en développement telsque l'Amérique latine, renforcer la coopération Sud-Sud pour promouvoirla croissance de la région asiatique et contribuer à stabiliserl'économie mondiale. De plus, l'Asie doit investir dans la rénovationde ses technologies et le développement de ses entreprises enappliquant un modèle de croissance verte.
Unecoopération et une intégration économique plus profonde permettront àl'Asie d'améliorer ses capacités d'adaptation aux défis mondiaux dontla flambée des cours mondiaux, le manque de vivres, la diminution desresssources en eau, ainsi que celle des énergies.
Jeudi après-midi, les délégués ont assisté à la première session plénière de cette conférence. - AVI
Le Vietnam surmonte les obstacles réglementaires pour l’essor des renouvelables
Les ambitions du Vietnam en matière d’énergies renouvelables s’appuient sur un cadre politique solide. La Résolution 70 du Bureau politique vise à garantir la sécurité énergétique nationale jusqu’en 2030, avec une vision s’étendant jusqu’en 2045, visant une capacité électrique de 183 à 236 gigawatts d’ici 2030, potentiellement supérieure en fonction de la demande.
