L’économie nationale traverse une période difficile, comme le montrele volume des stocks dans les hangars en attente de trouver preneurs.Cependant, contrairement aux estimations de certains économistes, lacroissance n’est pas menacée, a affirmé le ministre Vu Duc Dam lorsd’une émission diffusée à la Télévision du Vietnam.
Dressant le bilan du management de l’actuel mandat gouvernemental, leministre Vu Duc Dam a estimé que le gouvernement avait réalisé desefforts très importants concernant le management économique, ce dans uneorientation définie pour le long terme à la fois flexible, dynamique etplus stricte.
«Conformément à la pratiqueinternationale, l’estimation de la croissance économique est effectuéeau rythme trimestriel. Au Vietnam, le rythme de la croissance alégèrement ralenti par rapport aux années précédentes et est plus faibleque le plan fixé. Mais en réalité, le Vietnam affiche toujours unecroissance active pour les deux premiers trimestres de l’année : + 4%pour le premier trimestre et plus de 4% pour le deuxième», a notifié leministre Vu Duc Dam.
De plus, «baisse de l’indicedes prix à la consommation ne signifie pas déflation de l’économienationale», a affirmé le président du bureau gouvernemental. «Le tauxd’inflation idéal est de 2-3%. Au Vietnam, l’IPC - à l’exclusion desvivres et des carburants -, reste en progression de 6% à 7%. Enconséquence de quoi le gouvernement mène toujours une lutte incessantepour maintenir l’inflation à un niveau raisonnable. Ce qui permet ainsiaux banques de réduire le taux d’intérêt de mobilisation de fonds et serépercute sur le taux des crédits, également en baisse», a précisé leministre Vu Duc Dam.
Concernant les préoccupationsdes habitants sur la question des créances douteuses, il a annoncé quele gouvernement allait rendre publiques les chiffres de l’endettementdes banques. Même si les créances douteuses ont tendance à augmentersous les effets de la crise économique, elles ne sont pas totalementirrécupérables. «Le gouvernement fera tout son possible pour prévenir unéventuel effondrement du système bancaire», selon le ministre.
«L’État s’engage à protéger les intérêts légaux des habitants quidéposent leur argent dans les banques commerciales. En outre, s’agissantdes impôts payés par les contribuables, le gouvernement ne puise pasdans le budget d’Etat pour prêter assistance aux entreprises», a soutenule ministre Vu Duc Dam.
Ces derniers temps, legouvernement a déployé d’énormes efforts pour obtenir des résultatsencourageants dans le contrôle de l’inflation et la réduction du tauxd’intérêt bancaire.
«Cette année, le gouvernement apour cible de réduire le taux d’intérêt à un seul chiffre, puis sous les5% dans les années à venir afin d’assurer une croissance stable etdurable», a-t-il affirmé. La lutte contre l’inflation devra accompagnerla croissance économique, elle-même au service de la création d’emploiset de l’assurance du bien-être social.
«Le rôle desentreprises étatiques est important. Ce type d’entreprises est présentdans tous les pays du monde», a-t-il précisé. Le pays recense 1.300entreprises étatiques, dont 11 groupes, 11 compagnies générales crééesen vertu de la décision 91 du gouvernement et 80 autres selon ladécision 90 du gouvernement. Parmi les entreprises d’État, seules 20% nesont pas rentables, contre 60% autrefois. «Dans l’avenir, sera opéréeune accélération de l’actionnarisation et de la réorganisation de cesentreprises, ce pour augmenter leur efficience», selon le ministre.
À propos du prix de l’électricité et des carburants, les tarifsactuellement appliqués au Vietnam sont plus faibles que ceux des autrespays. Le coût de production d’un kilowattheure électrique est de 10dôngs (dans la moyenne au niveau mondial), mais est vendu moins cher. Lefait que l’électricité est vendue à un prix inférieur au coût deproduction affecte non seulement les affaires commerciales du groupeÉlectricité du Vietnam, mais entraîne des répercussions surl’alimentation en énergie pour la croissance économique.
Dans les cinq prochaines années, le pays devra trouver 500.000milliards de dôngs pour le seul secteur électrique, qui devraient êtremobilisés par le biais de diverses sources. Mais «les tarifs appliquéssur la vente de cette énergie, très bas, sont un frein considérable à lavenue des investisseurs», a analysé Vu Duc Dam.
Même situation pour les carburants. Le faible prix des carburants dansle pays a conduit à des trafics illégaux vers les pays voisins. «Mais leplus important reste que les entreprises dans ce secteur doivent fairepreuve d’une transparence totale en matière d’affaires, que le bilansoit positif ou non», a insisté le ministre, qui a également souligné lanécessite de donner des explications à la population pour chaquechangement de tarif. – AVI