Aunom de sa famille, la fille de Raymond Aubrac, Mme Elizabeth Aubrac, areçu cette précieuse distinction du Parti et de l'Etat vietnamiens.
Avec la tradition ''Quand on boit de l'eau, on pensetoujours à la source'' et bien que la guerre soit achevée, le peuplevietnamien n'oublie jamais l'aide des amis du monde dans sa lutte pourl'indépendance nationale, dont Raymond Aubrac, fidèle ami desVietnamiens, a souligné le président Truong Tan Sang.
MmeElizabeth Aubrac a remercié le chef de l'Etat vietnamien pour cettedistinction, soulignant les grands sentiments de sa famille envers leVietnam.
Raymond Aubrac, de son vrai nom Raymond Samuel,est né le 31 juillet 1914 à Vesoul. Il est un grand résistant françaislors de l'Occupation allemande et du régime de Vichy.
Ingénieurcivil des Ponts et Chaussées (promotion 1937), il s'est engagé dès 1940avec son épouse Lucie dans la Résistance. Sous le pseudonyme d'Aubrac,il a participé dans la région lyonnaise à la création du mouvementLibération Sud. Il a été le dernier survivant des chefs de la Résistanceréunis et arrêtés en juin 1943 à Caluire, près de Lyon, avec le chef duConseil national de la Résistance (CNR), Jean Moulin.
Attachéau Vietnam depuis 1946, année où il a rencontré le Président Ho ChiMinh à Paris, M. Aubrac a participé à la conclusion du premier accord decommerce entre le Vietnam et la France en 1955. C'est lui qui a joué lerôle de messager pour transmettre au Président Ho Chi Minh laproposition de Pugwash, à l'initiative de Henry Kissinger, afin decesser de manière inconditionnelle le bombardement de Hanoi par les B52américains en 1972.
Raymond Aubrac, représentant du Secrétairegénéral de l'ONU, a mis en oeuvre en 1976 un programme pour laréunification du Vietnam. Il a demandé au général Mc Namara d'accepterde remettre au Vietnam la carte des champs de mines le long du 17eparallèle en 1979.
Depuis 1976, il a participé à de nombreux programmes de coopération technique entre l'ONU, la FAO, la France et le Vietnam.
Il est décédé le 11 avril dernier, à l'âge de 97 ans, à l'hôpital militaire du Val-de-Grâce à Paris. -AVI