Hanoi,15 janvier (VNA) - Le Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations Unies (ONU) s'estréuni en ligne le 14 janvier pour discuter de la situation du Yémen.
S'exprimantlors de la réunion, l'ambassadeur Pham Hai Anh, ambassadeur adjoint de lamission du Vietnam auprès de l’ONU, a souligné que le Vietnam salue l’évolutionpositive de la mise en œuvre de l’Accord de Riyad, y compris la formation dunouveau gouvernement.
C’est une étape importante,a-t-il estimé, pour la stabilité et le renforcement des institutions publiquesainsi que pour le règlement du conflit. Le Vietnam s’est toutefois ditpréoccupé par les multiples problèmes liés à un conflit qui a coûté la vie àplus de 230.000 personnes. Après avoir condamné les récentes attaques àAden et la mort de plus de 25 personnes, le Vietnam a exhorté toutes lesparties au conflit à cesser immédiatement de prendre les civils pour cible et àrespecter strictement le droit humanitaire international. Il estimpératif de mettre immédiatement fin aux hostilités et d’accepter ladéclaration conjointe en faveur d’un cessez-le-feu à l’échelle nationale,a-t-il martelé.
La pandémie de COVID-19, la criseéconomique, l’insécurité alimentaire et les risques imminents de famine ontinquiété le Vietnam qui a noté que le manque de financement reste le plus grandobstacle à l’action humanitaire. Il a réitéré son appel à l’organisationd’une conférence internationale des donateurs pour le Yémen. Il a concluen insistant sur la pleine mise en œuvre des Accords de Stockholm et de Riyad,et sur l’implication des parties dans les efforts de médiation de l’ONU. Il n’a pas oublié de souligner l’importance d’une participation « significative »des femmes au processus politique.
L’Envoyé spécial du Secrétairegénéral pour le Yémen a fait le point, lors de la réunion, devant le Conseil desécurité et le Ministre yéménite des affaires étrangères, sur ses effortsvisant la reprise des pourparlers de paix entre le gouvernement yéménite et lesrebelles houthistes.
À l’instar du Coordonnateur des secoursd’urgence et du Directeur exécutif du Programme alimentaire mondial (PAM),M. Martin Griffiths a dit craindre que la décision prise le 10 janvierdernier, par les États-Unis, de désigner les houthistes comme « organisationterroriste étrangère » ait des conséquences humanitaires catastrophiquesmais qu’elle soit aussi « un obstacle » à sa mission de rapprocherles parties.
L’année 2020, a estimé l’Envoyéspécial, s’est achevée sur une note « bien triste » pour le Yémen,avec l’attaque contre le Gouvernement nouvellement formé, à l’aéroportd’Aden. M. Griffiths s’est tout de même félicité de ce que lePrésident Abdrabbuh Mansur Hadi et les parties à l’Accord de Riyad du 5novembre 2019 aient continué d’appuyer le processus « à cestade ». Il a espéré que les parties se rallieront à la déclarationconjointe qui prévoit la reprise du processus politique et un cessez-le-feunational. Des divergences subsistent sur les volets économique et humanitaireet notamment sur le fonctionnement du port de Hodeïda et de l’aéroport deSanaa. - VNA