New York, 4 décembre (VNA) – Le Vietnam affirme être prêt à coopérer et aider les pays post-conflit en Afrique à réaliser la réforme de l’appareil de sécurité via les mécanismes conformes de l’ONU, ainsi que les missions de maintien de la paix en Afrique.
C’est ce qu’a souligné l’ambassadeur Dang Dinh Quy, chef de la Mission du Vietnam auprès des Nations unies lors de la séance de discussions sur la réforme du secteur de la sécurité du Conseil de sécurité de l’ONU, tenue le 3 décembre.
Le diplomate vietnamien a a expliqué que les pays sortant d’années, voire de décennies, de guerres et de conflits étaient inévitablement confrontés à d’énormes problèmes dans le contexte de sécurité post-conflit, ainsi qu’à un passé obsédant. Il peut s’agir, entre autres, de problèmes de désarmement, de démobilisation et de réinsertion des anciens combattants, de réconciliation, de justice et de nombreuses lacunes du nouveau secteur de la sécurité. La délégation a appelé à y remédier efficacement, afin de renforcer la confiance et la paix dans lesdits pays, et au sein de leur population.
Pour le Vietnam, la réforme du secteur de la sécurité peut jouer un rôle essentiel pour renforcer la paix après les conflits, promouvoir la réconciliation et la reconstruction nationales et réduire les risques de rechute. Elle devrait donc s’attaquer aux conséquences des conflits sur les groupes les plus vulnérables de la société, en particulier les femmes et les enfants, en tant que victimes et participants aux conflits armés.
À cet égard, le Vietnam soutient les réformes identifiées et menées au niveau national. Ces réformes peuvent avoir un impact positif à long terme et doivent être activement soutenues par les Nations Unies et la communauté internationale.
La délégation vietnamienne a aussi souligné la nécessité d’une représentation égale et d’une pleine participation des femmes car elles offrent une perspective unique sur la paix et les conflits, ainsi que dans les processus de prise de décisions et de consolidation de la paix.
Lors du débat, la Sous-Secrétaire générale pour l’Afrique, Mme Bintou Keita, a rappelé que la réforme du secteur de la sécurité était « un travail de longue haleine », dont le succès dépend de la robustesse du contrat social et de la confiance de la population.
Le sous-secrétaire général à l’état de droit et aux institutions chargées de la sécurité au Département des opérations de paix, M. Alexandre Zouev, a rappelé que les Nations Unies aidaient plus de 15 pays à réformer leur secteur de la sécurité. « Les partenariats stratégiques sont la clef pour promouvoir une aide efficace », a-t-il ajouté, en notant le renforcement de la coopération régionale avec l’Union africaine, la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ou encore l’Union européenne.
A l’issue du débat, les pays membres du Conseil de la Sécurité a adopté, aujourd’hui, à l’unanimité de ses membres, sa résolution 2553 (2020) dans laquelle il expose les grands axes de sa vision de la réforme du secteur de la sécurité, en plaidant pour une appropriation nationale et une participation accrue des femmes, tout en invitant l’ONU à adopter une approche « globale, intégrée et cohérente ».- VNA